Bonne année, bonne santé, le paradis à la fin de vos jours – 9 janvier 2021

 

C’était la ritournelle que nous apprenaient les parents dans les temps anciens, ritournelle que des enfants étourdis terminaient parfois par ces mots : « paradis à la fin de l’année ». Cela faisait désordre et l’auteur de ce fâcheux lapsus se faisait reprendre vertement. Finalement je me demande si ce souhait de paradis à la fin de l’année n’avait pas une part de vérité.

Pour cela il nous faut nous entendre sur le sens du mot paradis. Le paradis ne serait-il pas cette vie éternelle dont parle l’évangile de saint Jean (Jn 6,27-31, 17,2-3, 20, 30-31), une vie éternelle que Jésus ne cesse de vouloir nous donner dès maintenant ? Vie éternelle habitée par l’amour, la compassion, la bienveillance, le pardon, le souci de la vérité, la fin du ressentiment et de la critique systématique. N’est-ce pas le mieux que nous pouvons nous souhaiter, surtout en cette période marquée par tant d’incertitudes, de peurs, de méfiances ? Et si nous mettions cela à notre programme pour 2021 ?

Nous avons fêté Noël, en famille, en paroisse, certes avec les restrictions imposées par la présence de ce fameux virus. Par nos différentes célébrations nous avons rappelé que Celui qui est éternel est venu habiter notre humanité ; c’est bien cela qui nous a touchés et qui fonde notre confiance que dès ici-bas ce paradis est à notre portée. Réjouissons-nous alors si un enfant, pris dans son élan nous envoie des vœux de paradis à la fin de l’année. C’est bien ce que je vous souhaite de tout cœur, dès maintenant, jusqu’à la fin de 2021 et bien au-delà.

André Jobard