Démarche pénitentielle Carême 2020

 

Pour se confesser en période de coronavirus

        La crise du coronavirus, qui interdit toute rencontre, y compris celle de la confession, peut poser question aux chrétiens désireux en ce temps pascal de recevoir le sacrement de la réconciliation. Question légitime qui manifeste le souci d’être en communion avec Jésus qui a offert sa vie pour le pardon des péchés, et le souci de rester uni à toute l’Église. Dans notre paroisse une célébration pénitentielle était programmée pour le vendredi 3 avril, ainsi que les permanences de confession du samedi à 11h. Tous ces rendez-vous sont supprimés.

        La situation actuelle empêche donc de vivre cette réconciliation dans la rencontre personnelle avec un prêtre. Le pape François a été saisi de la question et a rappelé deux articles du catéchisme de l’Église (articles 1451 et 1452) qui indiquent que la grâce du sacrement de pénitence peut être tout à fait effective, dans le cas de force majeure, tout simplement en se mettant en présence du Seigneur, en reconnaissant ses fautes et en implorant son pardon de tout cœur. Il est ajouté que le pénitent promet alors d’aller rencontrer un prêtre dès que les circonstances le permettront.

        Pour cette rencontre avec le Seigneur de miséricorde, on peut suggérer ceci :

  • Faire le signe de croix,
  • Lire un passage d’évangile où il est question de réconciliation (par exemple : tout le chapitre 15 de saint Luc avec les paraboles de la brebis retrouvée, de la pièce retrouvée, et du fils prodigue retrouvé.)
  • Exprimer au fond de son cœur ce qui nous empêche d’être en totale communion avec Dieu, notre péché, nos lourdeurs, nos difficultés à aimer, nos peurs, toutes nos insuffisances, nos tentations mal maîtrisées .
  • Réciter le ‘Je confesse à Dieu’ ou l’acte de contrition, et le ‘Notre Père’.
  • Terminer par le chant de Marie, le Magnificat (Luc 1, 46-56).

        A la Visitation au retour d’une situation normale, pourquoi ne pas organiser une sorte de veillée de réconciliation, où les paroissiens et leur curé pourront rencontrer un prêtre qui leur signifiera ce pardon offert par Jésus ? Ce sera aussi l’occasion de rendre grâce au Seigneur pour ce pas qu’Il nous a fait accomplir au cours de cette épreuve dans la découverte d’une nouvelle façon de vivre, dans le sentiment de sa présence à nos côtés, et dans le désir d’une solidarité et d’une fraternité renouvelées.

André Jobard

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