Lors d’une célébration de funérailles à l’église, la vie du défunt est relue, le corps qui l’a porté reçoit les honneurs, son âme est confiée à la tendresse du Seigneur. On rappelle la Résurrection du Christ et la Foi des chrétiens en la Vie éternelle. Les lectures et les gestes essayent d’apaiser la souffrance, de sécher les larmes et de faire advenir l’espérance.
Depuis quelques semaines, les funérailles sont encore plus tristes que d’habitude. Les proches pleurent de ne pas avoir pu accompagner le mourant comme ils l’auraient voulu, parfois de ne pas avoir revu son visage. L’assemblée est réduite, parfois au prix d’une sélection bien délicate. Les petits enfants font défaut. Les gestes sont limités, prudents, les embrassades freinées. Au-dessus des masques, les yeux disent le surcroît de souffrance.
Et dans cette ambiance si pénible, c’est le psaume 22 « Le Seigneur est mon berger » qui garde la préférence des familles.
Vincent Boggio