Et le psaume ? – 30 avril 2020

 

« Nous naissons avec ce livre aux entrailles. Un petit livre : 150 poèmes, 150 marches érigées entre la mort et la vie ; 150 miroirs de nos révoltes et de nos résurrections. Davantage qu’un livre, un être vivant qui parle – qui vous parle- qui souffre, qui gémit et qui meurt, qui ressuscite et chante, au seuil de l’éternité – et vous emporte, vous et les siècles des siècles, du commencement à la fin… » (A. Chouraqui)

        Chaque dimanche, la liturgie nous invite à entendre et chanter un psaume. Habituellement situé entre les deux lectures avant l’Évangile, il est lu, parfois chanté, quelquefois remplacé par un autre chant dit de méditation. A-t-il un impact sur notre prière, sur notre compréhension de la Parole ? Ces psaumes entendus en Paroisse ont-ils pour nous une signification, une place dans nos prières au quotidien ?

        C’est avec ces interrogations que le groupe familles s’est rendu début février à l’Abbaye de la Pierre qui Vire, pour recueillir quelques éclairages sur les psaumes. Une belle rencontre avec (le) Frère Bernard, 55 ans de vie monastique dont beaucoup de temps en Afrique, nous a permis une lecture différente de ces poésies-prières.

Quelques citations de Frère Bernard :

« Le psautier était le livre de prière du peuple d’Israël ; il était le livre de prière du temps de Jésus. »
« Les psaumes célèbrent l’Alliance. L’Alliance se caractérise par des formules : Je serai leur Dieu, ils seront mon peuple »
« L’Alliance est de toujours à toujours, car éternel est son amour »
« Nous n’inventons jamais la prière, nous la continuons car nous appartenons à l’Alliance »
« Prier c’est entrer dans un fleuve de prières que nous poursuivons »

Jean-Pierre Prévost (bibliste) :

« Pour nous chrétiens, qui cherchons à prier les psaumes plus de deux millénaires après leur création, il faut donc un certain effort d’appropriation, une certaine ascèse, qui aboutiront tantôt à une conversion à leurs richesses et tantôt, au terme d’une confrontation et d’un véritable dialogue, à un dépassement de leurs limites et à une prière proprement chrétienne. Il ne tient qu’à nous d’en tirer « du neuf et de l’ancien » 

        En ce 4ème dimanche de Pâques, la liturgie nous propose le psaume 22 ; et si en le lisant à haute voix peut-être, je me demandais comment ce psaume résonne en moi et répond à mes interrogations du moment ?

Le groupe familles

groupe famille