La joie de croire – homélie du dimanche 26 mai 2019 – Professions de Foi

A l’intention des jeunes qui font leur profession de foi.

        Un souvenir. Clémence avait cinq ans. Un matin elle descend de sa chambre. Je luis dis : ″ Cette nuit, ta petite sœur est née ″. Elle se précipite dans le couloir en criant : ″ Je vais le dire à maman ″ puis s’arrête en comprenant que… Maman était probablement au courant.

        ″Ta petite sœur est née″, ″Je vais le dire à maman.″ Plus que jamais, ce jour-là, j’ai compris qu’une bonne nouvelle donnait de la joie, et que cette joie donnait envie de dire tout de suite cette bonne nouvelle à d’autres.

        Quand on est reçu à un examen, quand les résultats du scanner disent que le cancer n’a pas évolué, on téléphone immédiatement la bonne nouvelle à ceux qu’on aime.

        Dans l’Évangile, Jésus raconte des histoires de bonnes nouvelles qui donnent de la joie. Il raconte l’histoire d’une femme, qui retrouve la pièce qu’elle avait perdue, et qui est si joyeuse qu’elle appelle tout de suite ses amies pour leur dire la bonne nouvelle. Il raconte l’histoire d’un père qui croyait avoir perdu son fils et qui est si joyeux quand son fils est de retour qu’il demande tout de suite à ses serviteurs de préparer la fête.

        Mais La Bonne Nouvelle de l’Évangile, la meilleure, c’est celle du matin de Pâques, quand des femmes, les amies de Jésus, comprennent qu’il est ressuscité et courent le dire tout de suite à leurs ami(e)s : ″Christ est ressuscité″.

       Cet Évangile, plein de bonnes nouvelles est venu jusqu’à vous. La plupart d’entre vous ont été baptisés tout-petits. Vos parents aveint pris l’engagement, et ils l’ont tenu, de vous faire connaître Jésus et son message : ″Aimez Dieu et aimez les autres comme Dieu vous aime″. Ceux qui étaient à la veillée hier soir se disent peut-être que je radote. J’assume.

        Vos parents ont été aidés par d’autres parents et des catéchistes. Grâce à eux, vous avez reçu le trésor de la Foi. Aujourd’hui, en vous regardant on voit que vous êtes joyeux. C’est une joie sereine qui vient du cœur et qui s’exprime dans une fête. Ce n’est pas la grande rigolade des histoires de clowns.

        Maintenant retournez-vous, et regardez les chrétiens qui sont derrière vous. Il y a ceux de vos familles. Ils sont heureux de vous accompagner. Mais regardez aussi les autres, ceux que vous ne connaissez pas. Est-ce qu’ils sont tristes ? Non ! Ils sont heureux avec vous, parce que, il y a quelques années, et pour certains beaucoup d’années (vous leur demanderez combien à la sortie, avec tact), ils étaient à votre place. Et aujourd’hui ils sont heureux avec vous parce que c’est votre tour de proclamer votre foi, ce trésor de la foi qu’ils ont gardée et qu’ils aiment proclamer joyeusement le dimanche, même quand ils ont de gros soucis. Proclamer sa foi, ce n’est pas radoter !

         Une remarque pour finir. Si on vous dit un jour que les chrétiens sont tristes, rappelez-vous ce que vous avez vu aujourd’hui quand vous vous êtes retournés.

Vincent Boggio

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