Le bon pasteur – homélie du dimanche 3 mai 2020 (sans messe)

 

        Invitées à choisir des textes pour les obsèques, les familles endeuillées retiennent souvent le « psaume du berger », celui qui est proposé aujourd’hui. Tantôt c’est le refrain qui leur revient en mémoire : le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. Tantôt c’est le verset 4 qui les décide : si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure. Le psalmiste se risque à parler de la mort quand les familles disent plutôt disparition, départ ou décès, mais le rappel de la présence du Seigneur aux côtés du mourant les apaise.

        Pour justifier que l’on applique avec soin la distanciation et le confinement, on évoque tour à tour le respect de la loi, l’exemple à donner, la surcharge des hôpitaux que l’on ne veut pas risquer d’aggraver dans l’immédiat, la crainte de contaminer les personnes plus âgées, ses proches ou plus largement son prochain et… la peur de mourir.

        Bienheureux celui qui n’a pas peur, qui n’a jamais peur, de mourir. Même Jésus, le Christ, a connu cette peur.

        Mais il est ressuscité. Cela change tout. C’est le cœur de la Foi. Ses disciples et bien d’autres ont donné leur vie pour que nous le sachions. La mort n’est pas la fin. Christ a ouvert une porte de vie dans le mur de la mort, une porte dans laquelle chacun passera malgré ses craintes et ses hésitations. Le Christ se tient à côté de cette porte, tel un berger à l’entrée et à la sortie de la bergerie. Il appelle chaque brebis par son nom. Les brebis qui aiment le suivre du côté des verts pâturages, ne craignent pas de le suivre de l’autre côté. C’est une porte de vie, de vie en abondance, de vie éternelle.

        La Foi est un don de Dieu. Que Dieu transforme en confiance notre espérance de vie éternelle !

Vincent Boggio

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