Beaucoup d’entre vous ont connu Cécile Direz qui a été servante de messe de longues années dans notre paroisse.
Nous avons la joie de vous annoncer son engagement définitif à la suite du Christ dans la Congrégation de Notre Dame du Cénacle le samedi 21 juin 2025 à l’église Saint Ignace (à Paris).
Vous êtes invités à vous unir à notre joie et à notre action de grâce.
Les ventes de livres et de confitures au bénéfice de la paroisse auront lieu samedi 13 et dimanche 14 septembre 2025. Vos dons en livres récents pour adultes et enfants peuvent être déposés dès juin à l’accueil de la paroisse à ses horaires d’ouverture .
Vous pouvez aussi déposer vos confitures durant tout l’été dans les mêmes conditions que les livres.
Merci d’avance pour votre générosité !
Encore une fin d’année scolaire… et un au revoir
La billetterie est ouverte en scannant le QR code de l’affiche ou en vous présentant à l’entrée, avant le concert. Tarif 16 € tarif réduit : 12 €
Ou suivre ce lien
SACRISTAINS ?! …
Sacristains ! Sacristains ! vous avez dit Sacristains ?
Qu’est-ce donc ? A quoi servent-ils ? Qui sont-ils ?
Actuellement : Marie-Claude et Gérard MONNIER, Daniel DUPERRAY, Marc CORDELIER (les Samedis et Dimanches), Bernadette et Etienne SCHILTZ.
Nous aimons nous appeler « Équipe Accueil Église (Sacristains) ». Notre But : Préparer la table de l’Eucharistie, s’assurer que tout est propre et prêt pour cela. Nous vous accueillons à chaque célébration, nous vous proposons d’en être Acteurs : lecteurs, serviteur de la Communion, quêteurs…
Souvenirs :
Il y a 10 ans déjà je prenais ma retraite après 42 ans de bons et loyaux services dans mon Entreprise, et en même temps je demandais à André JOBARD notre Curé de l’époque de prendre congés de la Pastorale des jeunes en tant que coordinateur (dix ans), et souffler un an pour réfléchir sur l’avenir… Quelques mois plus tard, il m’approche et me demande si je voudrais bien intégrer l’Equipe des Sacristains. Ce à quoi je lui répondais que je m’étais donné un temps de réflexion.
Six mois plus tard je réponds favorablement à sa demande.
A mon arrivée, nous étions quatre équipes, une équipe par mois, à raison d’une semaine chacune.
Depuis les âges venants nous nous retrouvons à trois équipes, puis deux.
Après un « appel » de notre nouveau Curé Jérôme, une personne s’est proposée, puis une autre (pour les week-ends).
Mais aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour nous étoffer, l’âge grandissant !
Quatre ou cinq… équipes permettraient un roulement pour souffler entre deux services !
Nous serons « heureux de vous accueillir dans notre équipe ».
Merci à vous.
Étienne SCHILTZ
Mon Seigneur et mon Dieu !
Chers frères et sœurs, chers amis,
Vous avez peut-être déjà vu cet extrait de film qui a circulé sur les réseaux. On y voit deux personnes visiblement perdues dans une forêt dense. Il y en a une qui doute, hésite et se décourage tandis que l’autre marche résolument et assurément dans une direction en essayant de convaincre son amie de le suivre.
Dans l’Evangile de ce jour, le Ressuscité de Pâques nous fait le don de la foi en même temps que celui de l’Esprit Saint. Et ceci grâce à un homme appelé Thomas, surnommé Didyme, c’est-à-dire « jumeau ». Dans certaines cultures – c’est le cas pour la mienne -, on donne le surnom de jumeau à quelqu’un qui est vraiment jumeau. On peut croire que ce Thomas est vraiment un jumeau, mais l’Evangile ne parle jamais et nulle part de son frère jumeau ou de sa sœur jumelle. Le frère jumeau de Thomas, c’est peut-être le lecteur lui-même, c’est celui qui découvre Thomas et son itinéraire de foi aujourd’hui et qui réalise qu’il est un peu comme lui. Nous sommes les jumeaux de Thomas. Comme lui, nous cherchons des signes tangibles pour croire. « Si je ne vois pas… je ne croirai pas ».
Mais Jésus, dans sa miséricorde, répond à son besoin : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains… ». Thomas offre alors à son maître la plus belle profession de foi au Ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
Jésus conclut en disant : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Cette béatitude s’adresse à nous qui n’avons pas vu le Christ ressuscité de nos yeux, mais qui croyons en lui. Elle souligne que la foi est un acte de confiance, qui n’est pas basée sur la preuve, mais sur la relation. La foi est l’assurance de marcher dans une direction où l’on n’est pas seul. Elle n’est pas une assurance tout risque, mais elle est une confiance donnée. Je te fais confiance. Je crois que tu m’aimes et que ton amour pour moi est inébranlable. Je crois en toi. Je marche avec toi, même si je ne sais pas où conduit le chemin.
Avant cette rencontre avec Thomas, Jésus apparaît aux disciples et leur dit : « La paix soit avec vous », puis Il souffle sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint ». Puis il les envoie en mission : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ».
Ce souffle est le don de l’Esprit, qui transforme les disciples craintifs en apôtres courageux. Il est la force qui nous pousse à témoigner de notre foi, même sans avoir vu.
Frères et sœurs, comme Thomas, nous cherchons des signes. Mais Jésus nous invite à une foi plus profonde, une foi qui ne dépend pas de la vue, mais de la confiance en sa parole et en sa présence. Il ne nous laisse cependant pas orphelin des signes de son amour et de sa présence. Mais il nous faut ouvrir les yeux de nos cœurs pour les voir dans l’Esprit Saint qui éclaire. Recevons donc l’Esprit Saint, et avançons avec foi, en proclamant avec Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Amen.
Judicaël
Courons vers le Ressuscité qui fait toute chose nouvelle !
Chers amis, chers frères et sœurs,
Nous courons tous ce matin. Non pas pour aller regarder un match de rugby, non pas pour aller à la salle de sport ou pour emmener les jeunes au terrain de foot. Nous courons tous ce matin, et pourtant c’est dimanche. Il n’y a pas de classe pour les enfants, pas de service à prendre à 8h ou à 9h. Pas de risque d’être en retard, pas de train à prendre. Nous courons tous ce matin avec Marie-Madelaine et les deux disciples de l’évangile, qui vont au tombeau pour voir la merveille des merveilles. Pour voir comment Dieu recrée toutes les créatures, comment il redonne le souffle qui fait vivre et respirer, comment il fait pousser les fleurs à l’aurore de la création nouvelle. Nous courons tous, bébés, enfants, jeunes et vieux vers ce jardin de Pâques où tout renaît. Vers ce jardin d’où se lève aujourd’hui la nouvelle création. Vers ce jardin de l’amour, qui fait vivre et respirer, vers ce jardin où l’espérance convoque en un instant tous les vivants pour leur dire une seule et même chose qui fait vivre et chanter : Christ est vivant, Christ est ressuscité, Dieu aime toutes ses créatures. Et pour elles, Il a fait lever au matin de Pâques, la lumière de la résurrection. Toute la création chante ce matin que le Christ notre espérance est ressuscité.
Faut-il donner des preuves qu’il est Ressuscité et vivant ? Les pièces à conviction sont indiquées dans l’Evangile. Première preuve : le tombeau est découvert vide. Le corps n’y est plus. Peut-être qu’il a été volé peut-on objecté ! Mais l’évangile précise que les disciples en arrivant au tombeau, et en s’y penchant, virent que les linges sont posés à plat et le suaire qui avait entouré la tête de Jésus est roulé et laissé à sa place. Si le cadavre de Jésus a été enlevé ou volé, les ravisseurs de cadavre (ce n’est pas le plus beau des jobs) l’auraient emporté avec les linges qui le recouvraient. En tout cas cela aurait été logique. Posés dans le tombeau, les linges qui symbolisent la passivité de la mort nous disent qu’il en est sorti délié et sans entrave.
Notre itinéraire de foi est comme celui des disciples. Ils virent le tombeau vide et ils crurent. L’ensemble du plan de Dieu nous apparaît quand nous croyons. Quand nous donnons notre foi sans hésiter, tout devient clair. Il ne faut pas comprendre pour croire, il faut croire pour comprendre. Il n’y aura pas d’autre preuve que le tombeau vide et le témoignage des communautés chrétiennes. Mais au-delà de toute preuve, nous pouvons vérifier les effets de la résurrection dans nos propres vies et dans l’assemblée des croyants que nous constituons. Nous ne nous sommes pas donné rendez-vous ce matin et pourtant nous sommes si nombreux. Vous êtes neuf à demander à être baptisés dans sa résurrection en ce jour de Pâques, et pourtant vous ne vous êtes pas consultés.
Avec vous qui allez être baptisés, nous courrons tous ce matin vers la fontaine de la résurrection, là où le Ressuscité nous communique sa vie, là où se trouve l’antidote du mal et de la mort. A cette fontaine, vous allez, tous les neufs, ressusciter avec le Ressuscité pour vivre autrement. Vous vivrez en étant transfigurés par Lui. Et vous pourrez vous-mêmes sentir la nouveauté de toute chose en regardant le monde avec les yeux du Ressuscité et en laissant votre cœur battre à l’unisson du sien.
Sœurs et frères, Dieu nous révèle aujourd’hui qu’il est capable de transformer toute situation, y compris les situations les plus désespérantes ; il est capable de transformer les situations de mort en situation de vie. Quelle profusion dans tes œuvres Seigneur, proclame le psaume, la terre s’emplit de tes bienfaits. S’il est vrai que tu aimes Seigneur toutes tes créatures, alors tu aimes aussi chacun de nous malgré notre indignité. Tu connais mon cœur et la famille de ses désirs. Avant de me le donner tu l’as tenu en tes mains. Tu connais mon intelligence et son mystère. Tu y as déposé le désir de te voir. Tu connais ma mémoire et chacun de ses replis, tu y as caché le souvenir de ton amour. Toutes tes créatures tu les tiens en tes mains. Mais nous Seigneur, tu nous serres sur ton cœur, car tu veux que nous t’aimions comme Notre Père en ton Fils Jésus Ressuscité dans la puissance de l’Esprit Saint. Amen
Judicaël
Organisée par la paroisse de la Visitation en liaison avec le doyenné Dijon Nord-Est, la Marche de la Création « sur le chemin de l’eau » a formé une boucle de 3,5 km au départ et à l’arrivée de l’église de la Visitation. La marche était ouverte aux adultes, ados et enfants avec des animations spécifiques pour chaque tranche d’âge.
Rendez-vous étaient donné à 14h30 dans l’église.
En savoir plus sur le groupe « Écologie Intégrale » de la Visitation
EN MARCHE VERS PÂQUES AVEC NOS CATÉCHUMÈNES
J’ai grandi dans une famille où la foi n’était pas présente. La religion, Dieu, l’Église… tout cela m’était inconnu. Pendant longtemps, je n’y ai pas prêté attention non plus.
Et puis, il y a eu ces trois dernières années. Trois années très dures, remplies d’épreuves, de solitude, de remises en question. J’ai touché le fond à certains moments. C’est dans cette période sombre que j’ai commencé à sentir quelque chose de différent. Une présence. Ce n’était pas spectaculaire, ce n’était pas magique, mais c’était là : des signes, une direction, une paix intérieure qui me poussait à avancer.
Le besoin d’être baptisée s’est imposé comme une évidence. Aujourd’hui, grâce au parcours de préparation, et surtout grâce à l’accompagnement que je reçois, je peux vraiment m’engager. Ce n’est pas toujours simple, mais c’est essentiel. Ça m’aide à tenir, à comprendre, à me recentrer.
Plus le temps passe, plus je me sens enracinée dans la communauté, dans l’Église, et plus proche de Dieu. C’est un chemin que je n’aurais jamais pensé emprunter, mais qui m’apporte une joie profonde et une nouvelle espérance.
Je remercie sincèrement la communauté pour son accueil et sa bienveillance. Elle a joué un rôle important dans ce chemin de foi que je continue de découvrir chaque jour.
Madison
Automne 2022 : je suis confronté à une terrible épreuve de vie, un jour où tout bascule. Au bout de moi-même, je me bats chaque jour pour une vie meilleure. Heureusement il y a mes deux enfants et une voix intérieure qui me dit « tu n’es pas seul ». Ma foi est déjà là, dissimulée en moi.
Automne 2023 : c’est un après midi, je suis en vélo et rejoins l’église Sainte Trinité, là où mon cœur m’a conduit. Je consulte le panneau d’affichage juste devant l’église, et c’est parti. Je suis décidé à frapper à la porte de l’Église. Un mail, une première rencontre et me voici devant le père Judicaël, si heureux d’être là et lui confier mon envie d’être baptisé. Il me remet les clés et me voici sur le chemin du baptême qui me mènera à aujourd’hui. Moi qui n’étais auparavant jamais entré dans une église, chacun de mes voyages est une invitation à découvrir les églises et les chapelles, à y entrer et y prier. De la Visitation à la cathédrale Notre Dame de Paris, en passant par les églises de Bonifacio, ma Foi n’a fait que grandir.
Muni de mon bâton de marche remis lors du 1er scrutin, je suis impatient à poursuivre mon chemin de Foi et devenir enfant de Dieu.
Cyril
Soirée d’échange organisée par le CCFD-Terre Solidaire de Côte d’Or
« Agir pour l’agroécologie au Maroc »
Avec la participation en visio de Badia Aarab, membre de la FNSA, Fédération Nationale du Secteur agricole au Maroc et Sarah Martin, Chargée de Partenariat Afrique du Nord et Moyen Orient au CCFD-Terre Solidaire.
Visio-conférence retransmise dans plusieurs lieux partout en France
Programme de la soirée
1. 18h45 précises : Accueil et présentation du CCFD-Terre Solidaire et du partenaire invité
2. Participation à la visio-conférence (1h)
3. Temps d’échanges
4. Moment de convivialité – bol de soupe solidaire – proposé par les bénévoles du CCFD-Terre Solidaire
La FNSA est un réseau syndical engagé aux côtés des communautés rurales pauvres, des travailleurs agricoles et forestiers du Maroc.
À travers des actions de mobilisation et de formation, la fédération agit en faveur de la souveraineté alimentaire, de la justice sociale et des droits humains. La FNSA porte une attention particulière à promouvoir le rôle des femmes et de la jeunesse dans le secteur agricole et le développement rural.
A noter : Conférence/débat : Agir pour l’Agriculture et la Paix en RD du Congo – Centre Albert Decourtray Place Granville à Dijon – Le 14 mars 2025 de 19h00 à 21h30.
EN MARCHE VERS PÂQUES AVEC NOS CATÉCHUMÈNES
Notre marche de 40 jours vers Pâques commence cette année le mercredi 05 mars, mercredi des cendres. Comme chaque année, ce temps de carême nous est proposé pour redécouvrir l’essence de notre vie chrétienne. En effet, nous devenons tous chrétiens par le mystère pascal de la mort et de la résurrection de Jésus. Et c’est le sacrement du baptême qui nous rend participants de ce mystère. Au baptême, nous mourons avec Jésus et nous ressuscitons avec Lui pour une vie nouvelle remplie d’espérance, de foi, et de charité. Voilà pourquoi le sacrement du baptême donne aux célébrations pascales tout leur sens et toute leur envergure.
Cette année, dans notre paroisse, nous avons la joie de marcher vers ce sommet de la vie chrétienne avec quatre catéchumènes adultes (Cyril, Amalia, Madison et Océane) qui recevront le sacrement du baptême la nuit de pâques, quatre enfants de l’école sainte Elisabeth (Lia, Maïwenn, Alicia et Clarisse), deux jeunes de l’aumônerie 3e (Émilie et Cléa) et un nouveau-né (Lucille) qui seront baptisés le jour de Pâques. Pendant tout le temps de carême, la liturgie orientera nos regards vers ces catéchumènes pour signifier à tous la grandeur du mystère par lequel ils vont recevoir la vie divine.
Après l’étape importante de leur appel décisif le 8 mars à l’église Sainte Jeanne d’Arc par notre archevêque, avec la centaine de catéchumènes qui marchent vers le baptême dans tout notre diocèse (Côte d’or), nous vivrons avec les quatre adultes Cyril, Amalia, Madison et Océane, les différentes étapes de leur préparation immédiate. Nous serons témoins des scrutins qui vont ponctuer cette préparation, les 3e, 4e et 5e dimanches de carême (les dimanches 23 et 30 mars et le dimanche 6 avril). Selon le rituel de l’initiation chrétienne des adultes, ces étapes appelées « scrutins », ou encore « rites de purification et d’illumination » ont un double but : faire apparaître dans le cœur de ceux qui sont appelés ce qu’il y a de faible, de malade et de mauvais, pour le guérir, et ce qu’il y a de bien, de bon et de saint, pour l’affermir. Elles visent à purifier les cœurs et les intelligences, fortifier contre les tentations, convertir les intentions, stimuler les volontés en donnant aux catéchumènes la force du Christ qui est pour eux le Chemin, la Vérité et la Vie. En écoutant les lectures de l’année liturgique A, les catéchumènes font les mêmes expériences que la samaritaine qui reçoit l’eau vive (1er scrutin), l’aveugle-né qui reçoit la lumière (2e scrutin), et Lazare qui reçoit la résurrection et la vie (3e scrutin). Toute la communauté profitera pendant le temps de carême, de cette liturgie des scrutins et intercèdera pour ceux qui ont été appelés. Prenons donc nos bâtons de marche et avançons vers Pâques avec nos prières et notre sollicitude envers ceux qui vont renaître de l’eau et de l’Esprit.
Judicaël Mitokpey, vicaire.
7e dimanche du Temps ordinaire
Aimer comme Dieu aime !
Chers frères et sœurs, chers amis,
Je suis content de vous retrouver après plusieurs semaines d’absence ici à la Visitation. Non je n’étais pas en vacances. Plusieurs parmi vous le savent, j’ai remplacé pendant ces six derniers weekends dans les paroisses de Pontailler et Mirebeau. J’ai pu partager avec les beaux paroissiens que j’ai rencontrés dans ces paroisses, la joie de vivre et de célébrer des paroissiens de la Visitation. Vous avez tout à fait le droit de contester cela, si vous n’êtes pas en joie.
Vous avez tout à fait le droit aussi de contester les paroles de Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui, parce qu’elles paraissent mystérieuses ou d’un idéalisme spirituel inaccessible. Comment peut-on tendre l’autre joue si l’on vient de recevoir une bonne gifle qui fait siffler les oreilles. Comment peut-on offrir sa veste à celui qui vient de voler votre sac à main ou votre téléphone (à défaut d’une tunique, on a tous un téléphone maintenant !). Ou plus radicalement, comment aimer l’ennemi qui ne vous aime pas et que vous n’appréciez pas non plus.
Les paroles de Jésus nous mettent un peu les pieds dans les plats. Elles viennent bousculer nos règles de bonne conduite qui nous permettent de vivre les uns à côté des autres sans trop se marcher dessus. Dans nos sociétés, des lois existent pour régler nos rapports. On n’a le droit de faire ceci, on n’a pas le droit de faire cela et ça suffit pour être tranquille. Mais le droit ne peut être une référence absolue. Déjà doit-il s’inspirer de valeurs qui nous relient à une transcendance, qui nous permettent de nous transcender ; or nous savons que ce n’est plus beaucoup le cas. Pour nous chrétiens, respecter le droit, celui qui est juste et est inspiré de vraies valeurs, est une chose essentielle, mais malheureusement cela ne suffit pas. Nous ne sommes pas des disciples du droit ; nous sommes des disciples de Jésus. Suivre Jésus requiert de nous un chemin plus élevé dont Jésus lui-même montre la logique. Remarquez cette petite précision au début de l’évangile : « Jésus déclarait à ses disciples : je vous le dis à vous qui m’écoutez ! » Ces paroles sont pour ceux et celles qui acceptent d’être disciples de Jésus et qui désirent l’écouter. En revanche, si vous allez dire « aimez vos ennemis sur un plateau de télé, on vous répondra tout de suite, « en quoi suis-je obligé de le faire ?». Et nous pouvons être tentés nous-mêmes de demander à Jésus, en quoi sommes-nous obligés d’aimer nos ennemis. Je pense qu’il nous répondrait, avec cette autre phrase de l’évangile ; parce que vous avez un père dans le ciel qui est plein de miséricorde, et vous avez à être miséricordieux comme votre père céleste est miséricordieux. Si l’on n’est pas obligé de ressembler à son père terrestre – parce qu’il est imparfait, il faut reconnaître que le Père céleste nous a faits à son image et à sa ressemblance, et notre accomplissement se trouve dans notre ressemblance et dans notre communion avec lui.
En outre, nous pouvons tenir deux choses de cet enseignement : la première est que la miséricorde, le pardon n’est pas la marque des faibles. Dieu lui-même est tout puissant parce qu’il est miséricordieux. Le pardon que nous pouvons donner ou demander aux autres nous rend forts et édifie en nous l’être intérieur qui doit s’accomplir progressivement en ce Dieu qui est tout amour et plein de miséricorde. Dans la première lecture, David nous laisse le témoignage de la vraie force qui consiste à ne pas prendre sa revanche sur celui qui nous en veut et à lui pardonner.
La deuxième chose est que cette force pour pardonner ne peut nous venir que d’une grande communion avec Jésus. Une communion profonde dans la prière et l’amitié spirituelle. C’est en cette communion qu’Il peut changer nos regards et nous permettre de voir les autres comme Dieu les voit. Creuse un sillon de miséricorde dans nos cœurs Seigneur et donne-nous d’aimer comme tu aimes. Amen
Judicaël Mitokpey
23 février 2025
QUI ENVERRAI-JE ?
Cette question est le thème du dimanche de la Santé qui a lieu le 9 février. Tirée du livre d’Isaïe, elle nous concerne encore aujourd’hui.
Le Seigneur appelle toujours, sous des formes différentes pour chacun. Pour repérer ces appels dans notre vie, il est nécessaire de se poser, de prendre le temps d’écouter au fond de soi, et aussi de regarder autour de nous avec un cœur disponible.
Nous pouvons avoir dans le cœur un grand désir de servir, un élan qui se heurte parfois à nos doutes, nos fragilités, notre impression de n’être pas à la hauteur. Pourtant ce sont bien les personnes pauvres, fragiles que nous sommes que le Seigneur appelle. « C’est merveilleux d’être si pauvre, puisqu’on est tant aimé ! »* Il s’agit simplement de le laisser agir en nous.
Dans notre paroisse, nombreux sont celles et ceux qui accompagnent des personnes malades, isolées ou fragiles, à leur domicile ou dans les Ehpad de notre secteur qui s’est agrandi avec La Combe Saint-Victor à Neuilly-Crimolois. Nous avons eu la joie de rencontrer leur équipe de bénévoles qui vient rejoindre celles des Tonnelles et du Cromois.
Aujourd’hui Jésus nous interpelle par cette question :
« Qui enverrai-je ? ». Comment y répondrons-nous ? Ne sommes-nous pas tous appelés à être des témoins d’amour et de solidarité là où nous vivons, dans nos familles, notre voisinage, notre paroisse, où les besoins sont nombreux ?
Nous avons à faire communauté avec nos sensibilités et charismes différents, parfois avec des heurts mais dans le désir d’avancer ensemble, grâce au pardon et à la bienveillance, et à témoigner ainsi de la lumière du Christ présent au milieu de nous.
Catherine Cothenet, Monique Fijean, Sophie Machet
* père Jacques Leclercq
Venez vivre une soirée de louange exceptionnelle avec AINEO et PRAISE !
🌟 Vendredi 7 février à 20h00, l’église de la Visitation à Chevigny-Saint-Sauveur accueillera une soirée exceptionnelle de prière, de louange et de bénédictions.
🎶 En première partie, le groupe AINEO ouvrira la soirée de louange. Puis, le groupe professionnel PRAISE, venu spécialement de Boulogne-Billancourt, prendra le relais pour un moment intense et inoubliable !
💡 Un événement rare à ne pas manquer ! Accueillir un tel groupe professionnel est une véritable chance pour notre communauté.
Informations pratiques :
📍 Lieu : Église de la Visitation, Chevigny-Saint-Sauveur
💰 Entrée : 10€ / personne
🎟 Réservez vos places :
✨ Venez nombreux et saisissez cette belle opportunité pour partager ensemble un temps béni, dans la joie et la prière !
Découvrez le groupe PRAISE :
-> https://www.youtube.com/@Praise-louange
Le groupe AINEO
En octobre 2022 et octobre 2023 la paroisse de la Visitation a accueilli le chœur Moravski pour 2 concerts d’exception. Ces 2 concerts ont laissé des souvenirs inoubliables aussi bien chez nos amis ukrainiens que chez nous « paroissiens ».
Notre solidarité avec eux est extrêmement précieuse pour les aider à faire face au quotidien, mais aussi pour leur montrer que la paroisse de La Visitation ne les oublie pas.
Essayer de ce projeter vers un avenir est essentiel pour eux. Aussi les choristes du Pôle A Cœur Joie Bourgogne-Franche Comté se mobilisent pour financer leur participation aux Choralies de Vaison la Romaine (festival international de chant choral qui a lieu tout les 3 ans depuis 1945 !!!)
Une pièce de théatre « Ukraine mon amour » sera donnée à Genlis le 19 mars 2025 à 20h
Plus de détails en suivant ces liens :
https://www.helloasso.com/associations/pole-a-coeur-joie-bourgogne-franche-comte
En 2025, Regarde l’Étoile, invoque Marie !
Chers frères et sœurs, chers amis,
Je voudrais vous partager avant tout, une chose essentielle que nous, les chrétiens catholiques nous minimisons un peu. C’est la puissance et la force de la Parole de Dieu. Partout où la Parole de Dieu est proclamée, partout où l’on prêche cette Parole dans la Puissance du Saint Esprit, la parole agit et opère des miracles tels que les premiers chrétiens l’expérimentaient. On parle beaucoup dans la Bible des miracles que l’on voit, qui sont des signes visibles, mais on parle aussi de miracles que l’on ne voit pas : comme par exemple, quand Jésus dit, « tes péchés te sont pardonnés » (c’est un miracle qu’on ne voit pas mais qui est réel). Jésus va plus loin en disant : « qu’y a-t-il de plus facile à dire, entre « tes péchés te sont pardonnés », et « lève-toi prends ton grabat et marche ». Le miracle invisible est tout autant, voire plus puissant que le miracle visible. Et la Parole de Dieu prêchée dans l’assemblée des croyants opère ces deux miracles. Mais ce n’est pas de miracle que je voudrais vous parler, mais de cette puissance performative et agissante de la Parole de Dieu. Il faut croire vraiment que la Parole accomplit toujours quelque chose en nous. Surtout quand nous la recevons vraiment pour nous. C’est d’autant plus vrai que Dieu lui-même déclare par le prophète Isaïe : « la pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission ».
Il me parait important qu’en ce premier jour de l’an, nous puissions nous appliquer très performativement ce que dit la première lecture : Parle à Aaron et à ses fils (-dit le Seigneur à Moïse). Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël : “Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !” Aaron et ses fils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »
En tant que prêtre, je me tiens au milieu de vous comme les fils d’Aaron qui étaient les prêtres de l’ancien testament. Au nom de mon baptême et des vôtres, au nom de la grâce spéciale de l’ordination sacerdotale que j’ai reçu pour être au service du peuple de Dieu comme Aaron et ses fils, en ce début d’année 2025, j’invoque sur chacun de vous le nom puissant du Dieu d’Israël, Père de Jésus Christ notre Seigneur. Qu’Il vous bénisse et vous garde en tous les domaines de votre vie (en votre santé, en vos activités professionnelles, en votre vie de famille, en vos projets). Qu’Il fasse briller sur vous son visage et qu’Il vous apporte la paix. Que dans le Nom Puissant de Jésus, le Nom qu’il a reçu au jour de sa circoncision, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception, ainsi que nous l’avons entendu dans l’Evangile, que dans ce nom Puissant et Glorieux, votre année 2025 soit puissamment bénie. Vous pouvez dire « Amen » de manière très forte parce que nous croyons que cette parole de bénédiction s’accomplit pour chacun. Je nous invite à faire vraiment ce saut dans la foi en l’accomplissement de la Parole de Dieu en cette année 2025.
La deuxième chose que je voudrais partager avec vous est liée au contexte liturgique qui entoure cette fête de sainte Marie Mère de Dieu ce premier jour de l’an. Nous sommes encore dans l’octave de Noël. Nous continuons donc à fêter encore Noël. Dans la joie et dans le partage. Nous avons reçu et donné des cadeaux. Le Père Noël est passé dans les maisons. Mais le plus grand cadeau que l’on peut recevoir, ce n’est pas le père Noël qui le donne, c’est Dieu lui-même qui le donne. D’ailleurs la chose parait logique. C’est Celui qui est plus grand que tous, qui peut également donner le plus grand des cadeaux. Et le plus grand cadeau que Dieu nous fait à Noël, c’est le cadeau de son propre Fils. Son Fils Unique, qui lui est semblable en toute chose. Dans l’humble enfant de la crèche, Dieu nous fait cadeau de son fils qui vient s’unir à notre nature humaine. Nous ne pouvons pas imaginer, nous ne pouvons même pas comprendre ce que cela représente sur le plan spirituel, ni ce que cela signifie en termes de profusion d’amour de la part de Dieu. Parmi vous qui avez des enfants ici, je ne sais pas qui a imaginé un seul instant qu’il donnerait son enfant comme cadeau de Noël à qui que ce soit.
Et ce n’est pas le seul cadeau que Dieu te fait à Noël. Le Fils Unique qui est aussi Dieu parce qu’il partage la même substance divine que le Père, lui aussi t’offre un cadeau exceptionnel aujourd’hui. Il te donne « Sa Mère ». Qui parmi nous a le pouvoir d’offrir sa mère en cadeau ? C’est pourquoi nous célébrons aujourd’hui cette mère en tant qu’elle est la mère de Dieu, celle qui a la capacité d’intercéder puissamment et efficacement pour nous. Tout ce qu’elle demandera à Jésus, il nous l’accordera toujours. Parce que c’est en elle que lui a été formé un corps humain. L’évangile dit que Marie méditait dans son cœur. Qui mieux que cette femme de méditation peut atteindre et fléchir en notre faveur le cœur de Dieu. En cette année 2025, prenons conscience de ce cadeau de la Vierge et ne l’abandonnons pas au pied du sapin de nos cœurs. Comme dit Saint Bernard, regarde l’Etoile, Invoque Marie, si tu la suis, tu ne crains rien. Regarde l’Etoile, Invoque Marie en cette nouvelle année, elle te conduira sur le chemin de la Vie, le chemin de l’Amour, le chemin de l’Éternité. Amen !
Judicaël
Naissance de Jésus : lumière dans nos familles,
Lumière pour ceux qui cherchent Dieu !
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Vous aurez raison de faire dire : Oh qu’il a vite grandi le petit Jésus ! A peine est-il né (il y a juste trois jours nous fêtions sa naissance), qu’il a déjà 12ans. Ça va un peu trop vite. Mais en fait, vous savez que nous disposons d’une année, pour parcourir les trente-trois années de sa vie en nous arrêtant sur tous les événements marquants. Aujourd’hui nous le contemplons dans sa famille humaine. Celle qu’il formait avec Marie et Joseph. Nous célébrons la sainte famille de Nazareth. Comment cela peut-il ne pas nous faire penser à nos propres familles ? C’est l’occasion de prier pour nos familles, et de demander à Dieu, à Celui qui a choisi de s’incarner jusque dans les méandres de nos réalités humaines et familiales, de les éclairer, de les secourir et de les apaiser. Ce n’est pas toujours facile en famille. Et tout n’était pas simple non plus pour la sainte famille de Nazareth. La présence de Jésus ne leur a pas épargné toute souffrance. Marie le dit clairement dans l’Evangile : « Ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ». Bien des parents, des grands-parents ou des enfants souffrent de l’absence de leur famille, de la division ou des difficultés de tout genre qui peuvent apparaître dans la cellule famille. Celle-ci est elle-même fortement menacée aujourd’hui, nous le savons. Qu’est-ce qu’une famille aujourd’hui ? Quel est le modèle familial parfait ? y a-t-il de famille parfaite ? Si la sainte famille de Nazareth était sainte, elle n’était pas pour autant délivrée de toute souffrance. Bien des parents peuvent se retrouver dans cette autre phrase de Marie pour l’avoir déjà prononcé eux-mêmes, parfois avec des larmes aux yeux : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? ». Les miens la prononçait souvent.
Le Seigneur en venant vivre et en grandir dans une famille vient sanctifier cette réalité importante, non pas pour l’arracher complètement à toute forme de souffrance ou de mal, mais pour donner aux uns et aux autres la force de persévérer malgré les difficultés. La solution n’est peut-être pas de vouloir tout comprendre, Marie et Joseph ne comprenait pas tout non plus, mais ils faisaient confiance à la Vie, à l’Amour, et croyaient au fond de leurs cœurs que Dieu ne les abandonnerait pas. Avoir une attitude positive et optimiste est avant tout un acte de foi. A l’inverse, se décourager et se plaindre excessivement est certes humain, mais révèle quelque part que nous ne sommes pas encore prêts à tout abandonner en toute confiance entre les mains de Dieu.
Nous pouvons en priant pour les familles aujourd’hui, prier aussi pour tous ceux qui cherchent Dieu, en pensant à Marie et Joseph qui malgré leur grande piété durent chercher Jésus pendant trois jours, alors qu’il avait disparu à leurs yeux. Ils ont fini par le retrouver dans le temple. Comment nos communautés chrétiennes peuvent-elle être de vrais temples où les chercheurs de Dieu pourront le trouver ? Comment nos cœurs de chrétiens, nos vies peuvent-elles être cette demeure où Dieu habite, pour ceux et celles qui cherchent ses traces ? Au fond, c’est Dieu qui le premier en s’incarnant dans notre humanité s’est lancé résolument à notre recherche. Il vient nous montrer la route à suivre, il vient éclairer nos chemins ténébreux. Il vient nous illuminer de sa présence.
P. Judicaël
