Ces cousins qu’on n’aime pas fréquenter
Chers petits amis, du caté et des aumôneries,
J’ai choisi de m’adresser plutôt à vous ce matin. Ce n’est pas grave si les adultes ne comprennent pas. Vous leur expliquerez si vous suivez bien. Je voudrais vous raconter une histoire. A la fin de l’histoire vous m’aiderez à trouver la morale de l’histoire, les leçons qu’on peut en tirer pour nous. C’est une histoire qui s’est passée dans la première lecture. C’est l’histoire d’un homme appelé Philippe.
Dans la cette lecture, nous voyons Philippe qui est un diacre comme Vincent notre diacre, qui s’est retrouvé en Samarie et qui s’est mis à proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus aux samaritains. Les samaritains sont les cousins éloignés des juifs, ces cousins qu’ils n’aiment pas trop parce qu’ils ne sont pas tout à fait dans les clous par rapport à la religion et à la culture des juifs de Jérusalem. Ils se sont mélangés à d’autres peuples par des mariages et ils ont créé d’autres autels en dehors du temple de Jérusalem pour adorer Dieu. Pour les juifs de Jérusalem, les samaritains sont les cousins à éviter.
Mais Philippe ne s’est pas retrouvé chez eux par hasard. A Jérusalem, une grande persécution avait éclaté contre les chrétiens. Et ils ont dû fuir. Dans leur fuite ils se sont retrouvés dans les territoires éloignés de Jérusalem, et ils se sont mis à parler de Jésus dans ces territoires. Philippe s’était donc retrouvé à Samarie, parce qu’il fuyait lui-aussi la persécution qu’on faisait subir aux disciples de Jésus. L’un d’eux appelé Étienne avait même été tué et on cherchait à les mettre tous en prison.
Et voici qu’à Samarie, chez ces cousins chez qui on n’aime pas trop aller, des foules se sont attachées à la Bonne Nouvelle de Jésus proclamée par Philippe et sont devenues chrétiens en recevant le Baptême. Et les apôtres Pierre et Jean qui étaient restés à Jérusalem sont venus à Samarie pour s’en rendre compte et pour confirmer les Samaritains dans la foi, en priant pour eux et en leur imposant les mains pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint, comme certains parmi vous les enfants, vont le recevoir l’année prochaine.
Quelle est la leçon de l’histoire ? Il y a au moins deux leçons à tirer.
La première leçon, c’est que, quand nous pensons que tout se passe mal, en règle générale, il y a que le Seigneur n’a pas dit son dernier mot. Il se sert même des situations difficiles pour étendre son royaume et pour opérer des choses par nous. Avec la persécution des disciples, on croyait peut-être que tout était fini, étant donné qu’ils se sont dispersés dans toute la région. Mais voilà qu’au contraire, ils se mettent à répandre la Bonne Nouvelle de Jésus partout où ils sont. Dîtes-vous donc quand les choses ne se passent pas comme vous souhaitez, que Dieu a quelque chose à accomplir au détour de la situation.
La deuxième leçon, c’est que ceux que nous voyons comme des personnes infréquentables et que nous ne voulons surtout pas croiser, sont aussi dans le cœur et dans le projet de Dieu. Elles sont aussi aimées de Lui. Elles sont aussi capables de recevoir la Bonne Nouvelle de Jésus. Et peut-être que Dieu nous enverra vers elles pour leur transmettre cette Bonne nouvelle.
La conclusion de l’histoire, c’est ce que Jésus dit dans l’Évangile. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements et moi je prierai le Père et Il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous ». Est-ce que vous aimez Jésus ? Voila une question toute simple à laquelle chacun peut répondre. Aime-moi, te dis Jésus. Aime-moi parce que moi je t’aime. Et si tu m’aimes, tu garderas mon commandement. Le commandement de Jésus, c’est d’aimer les autres qui ne sont pas comme nous. Puisque cela n’est pas toujours facile, si tu aimes Jésus, tu recevras ce Défenseur qui t’aidera à aimer les autres, à aller vers ceux qui pour toi sont comme les samaritains, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas comme tu penses qu’ils devraient être. Ce Défenseur s’appelle l’Esprit Saint.
Judicaël Mitokpey
14 mai 2023