Dimanche du Bon Pasteur et journée de prière pour les vocations
Comme le Bon Pasteur, répondre à notre appel particulier. Appel à se donner aux autres
Chers frères et sœurs, Chers amis….
Il y a une question que vous vous êtes déjà posée ou que vous vous posez encore. Et c’est une question qu’il convient de se poser à tout âge : A quoi Dieu m’appelle-t-il ? A quoi m’appelle-t-il aujourd’hui ? Que veux-tu de moi Seigneur ? Que veux-tu que je fasse de plus que ce que je fais déjà ? Ou encore, comment mieux faire ce que tu me demandes ? Oui cela fait plusieurs questions finalement. Ces questions font écho à ce que nous propose l’Église depuis 61 ans maintenant. C’est de prendre le 4e dimanche de Pâques qui est aussi le dimanche du Bon Pasteur pour prier pour les vocations. Quand on entend vocation, on pense à ceux qui se destine à la vie religieuse en devant prêtre, religieux ou religieuse. Oui c’est vrai, ces vocations sont essentielles à la vie de l’Église ; mais au fond ce mot vocation signifie « appel » et concerne tous les chrétiens et même tous les croyants, dans la mesure où ils peuvent se poser ces questions : à quoi suis-je appelé en ce monde ? A quoi suis-je appelé aujourd’hui ?
Il y a un lien entre la parabole du Bon Pasteur que nous venons d’écouter dans l’Évangile et ce thème de l’appel. Jésus se présente comme le Bon Pasteur qui accueille sa vocation de protéger les brebis que le Père lui a confiées. Et nous savons que pour leur plus grand bien, il vient partager leur existence, leurs peines et leurs joies. Et ce que nous célébrons ces jours-ci, c’est justement le don qu’il fait de sa vie pour ceux qu’il aime. Notre vocation à nous, consiste avant tout, à découvrir comment nous entrons dans la logique du Bon Pasteur, qui accueille l’appel à aller vers les autres malgré les différences, à les servir malgré les critiques et à les aimer jusqu’au bout. Chacun peut alors se demander : quels sont ceux vers qui le Seigneur m’envoie ? Et surtout n’allez pas chercher trop loin. Ce peut être cet époux ou cette épouse éprouvée par la maladie que vous êtes appelés à soutenir jusqu’au bout ; ce fils ou ce petit fils difficile qu’il faut éduquer avec patience, cet ami qui ne prend plus des nouvelles et se renferme sur lui-même (ou sur elle-même) envers qui il faut rester généreux et attentif. Ces voisins âgés à qui l’on peut proposer une visite, un sourire ou un service.
Le thème retenu pour cette 61e journée de prière pour les vocations est : Appelés à semer l’espérance et à construire la paix ! Je voudrais partager avec vous deux idées contenues dans le message du pape. « La Journée mondiale de Prière pour les Vocations, écrit le pape dans son message, nous invite, chaque année, à considérer le don précieux de l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, son peuple fidèle en chemin, pour que nous puissions prendre part à son projet d’amour et incarner la beauté de l’Évangile dans les différents états de vie. Écouter l’appel divin, c’est loin d’être un devoir imposé de l’extérieur, peut-être au nom d’un idéal religieux ; [Il ne s’agit pas de faire comme les autres ou de se voir infliger une corvée qui dépasse nos forces] c’est au contraire la manière la plus sûre que nous ayons d’alimenter le désir de bonheur que nous portons en nous : notre vie se réalise et s’accomplit quand nous découvrons qui nous sommes, quelles sont nos qualités, dans quel domaine nous pouvons les mettre à profit, quelle route nous pouvons parcourir pour devenir signe et instrument d’amour, d’accueil, de beauté et de paix, dans les contextes où nous vivons ».
« Être pèlerins d’espérance et constructeurs de paix signifie alors fonder notre existence sur le roc de la résurrection du Christ, sachant que chacun de nos engagements, dans la vocation que nous avons embrassée et que nous portons en avant, ne tombe pas dans le vide. Malgré les échecs et les revers, le bien que nous semons grandit de manière silencieuse et rien ne peut nous séparer du but ultime : la rencontre avec le Christ et la joie de vivre dans la fraternité entre nous pour l’éternité ». C’est cela l’ultime appel auquel a répondu en premier, avant nous et pour nous, Jésus notre Bon Pasteur.
Judicaël Mitokpey – 21 avril 2024