Naissance de Jésus : lumière dans nos familles,
Lumière pour ceux qui cherchent Dieu !
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Vous aurez raison de faire dire : Oh qu’il a vite grandi le petit Jésus ! A peine est-il né (il y a juste trois jours nous fêtions sa naissance), qu’il a déjà 12ans. Ça va un peu trop vite. Mais en fait, vous savez que nous disposons d’une année, pour parcourir les trente-trois années de sa vie en nous arrêtant sur tous les événements marquants. Aujourd’hui nous le contemplons dans sa famille humaine. Celle qu’il formait avec Marie et Joseph. Nous célébrons la sainte famille de Nazareth. Comment cela peut-il ne pas nous faire penser à nos propres familles ? C’est l’occasion de prier pour nos familles, et de demander à Dieu, à Celui qui a choisi de s’incarner jusque dans les méandres de nos réalités humaines et familiales, de les éclairer, de les secourir et de les apaiser. Ce n’est pas toujours facile en famille. Et tout n’était pas simple non plus pour la sainte famille de Nazareth. La présence de Jésus ne leur a pas épargné toute souffrance. Marie le dit clairement dans l’Evangile : « Ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ». Bien des parents, des grands-parents ou des enfants souffrent de l’absence de leur famille, de la division ou des difficultés de tout genre qui peuvent apparaître dans la cellule famille. Celle-ci est elle-même fortement menacée aujourd’hui, nous le savons. Qu’est-ce qu’une famille aujourd’hui ? Quel est le modèle familial parfait ? y a-t-il de famille parfaite ? Si la sainte famille de Nazareth était sainte, elle n’était pas pour autant délivrée de toute souffrance. Bien des parents peuvent se retrouver dans cette autre phrase de Marie pour l’avoir déjà prononcé eux-mêmes, parfois avec des larmes aux yeux : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? ». Les miens la prononçait souvent.
Le Seigneur en venant vivre et en grandir dans une famille vient sanctifier cette réalité importante, non pas pour l’arracher complètement à toute forme de souffrance ou de mal, mais pour donner aux uns et aux autres la force de persévérer malgré les difficultés. La solution n’est peut-être pas de vouloir tout comprendre, Marie et Joseph ne comprenait pas tout non plus, mais ils faisaient confiance à la Vie, à l’Amour, et croyaient au fond de leurs cœurs que Dieu ne les abandonnerait pas. Avoir une attitude positive et optimiste est avant tout un acte de foi. A l’inverse, se décourager et se plaindre excessivement est certes humain, mais révèle quelque part que nous ne sommes pas encore prêts à tout abandonner en toute confiance entre les mains de Dieu.
Nous pouvons en priant pour les familles aujourd’hui, prier aussi pour tous ceux qui cherchent Dieu, en pensant à Marie et Joseph qui malgré leur grande piété durent chercher Jésus pendant trois jours, alors qu’il avait disparu à leurs yeux. Ils ont fini par le retrouver dans le temple. Comment nos communautés chrétiennes peuvent-elle être de vrais temples où les chercheurs de Dieu pourront le trouver ? Comment nos cœurs de chrétiens, nos vies peuvent-elles être cette demeure où Dieu habite, pour ceux et celles qui cherchent ses traces ? Au fond, c’est Dieu qui le premier en s’incarnant dans notre humanité s’est lancé résolument à notre recherche. Il vient nous montrer la route à suivre, il vient éclairer nos chemins ténébreux. Il vient nous illuminer de sa présence.
P. Judicaël