Textes proposés par la revue Fêtes & Saisons : « Je suis la Vie » – Les Éditions du Cerf – 2015 – 2018
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L1 – Job 19, 1.23-27a
GARDER CONFIANCE DANS L’ÉPREUVE
Job est un homme juste, ami de Dieu. Éprouvé dans sa foi, il perd tous ses biens, connaît la pauvreté et le doute. Cependant, il reste attaché à son Seigneur. Nous lisons sa profession de foi.
Lecture du livre de Job
Job prit la parole et dit :
« Ah, si seulement on écrivait mes paroles, si on les gravait sur une stèle avec un ciseau de fer et du plomb, si on les sculptait dans le roc pour toujours !
Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant, que, le dernier, il se lèvera sur la poussière ; et quand bien même on m’arracherait la peau, de ma chair je verrai Dieu.
Je le verrai, moi en personne, et si mes yeux le regardent, il ne sera plus un étranger. »
L2 – Isaïe 25, 6a.7-9
DIEU EST PLUS FORT QUE LA MORT
Le prophète Isaïe entrevoit le jour où triomphera le bonheur. Sa parole nous rejoint au plus profond de notre peine pour nous rappeler que Dieu est plus fort que la mort et que la vie a le dernier mot.
Lecture du livre d’Isaïe
Le jour viendra où le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.
Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations.
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! »
L3 – Sagesse 2, 23 ; 3, 1-6.9
LA VIE DE TOUT HOMME EST DANS LA MAIN DE DIEU
Le Livre de la Sagesse médite sur le sens de notre vie : créés à l’image de Dieu, nous sommes faits pour la vie et l’amour. Lorsque la mort d’un proche nous plonge dans le doute, la parole de foi nous rappelle que Dieu ne brise pas les liens que nous avons tissés au long de notre vie.
Lecture du livre de la Sagesse
Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité.
Mais les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ; leur départ est compris comme un malheur, et leur éloignement, comme une fin : mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment, mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines, de grands bienfaits les attendent, car Dieu les a mis à l’épreuve et trouvés dignes de lui.
Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ; comme une offrande parfaite, il les accueille.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui. Pour ses amis, grâce et miséricorde : il visitera ses élus.
L4 – Lamentations 3, 17-26
MALGRÉ TOUT, JE NE PERDS PAS CONFIANCE
Le livre des Lamentations nous donne les mots de la douleur et de la détresse. En même temps, il met dans le cœur ravagé par la souffrance la lumière et la force de l’espérance.
Lecture du livre des Lamentations
Tu enlèves la paix à mon âme, j’ai oublié le bonheur ; j’ai dit : « Mon assurance a disparu, et l’espoir qui me venait du Seigneur. »
Rappelle-toi ma misère et mon errance, l’absinthe et le poison.
Elle se rappelle, mon âme, elle se rappelle ; en moi, elle défaille.
Voici ce que je redis en mon cœur, et c’est pourquoi j’espère :
Grâce à l’amour du Seigneur, nous ne sommes pas anéantis ; ses tendresses ne s’épuisent pas ; elles se renouvellent chaque matin, – oui, ta fidélité surabonde.
Je me dis : « Le Seigneur est mon partage, c’est pourquoi j’espère en lui. »
Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour celui qui le cherche.
Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur.
L5 – Romains 6, 3-9
MOURIR AVEC LE CHRIST POUR VIVRE AVEC LUI
Dans la vie et la mort de chaque homme se joue une mystérieuse communion avec le Seigneur. Saint Paul rappelle aux Romains que par le baptême, notre vie est définitivement liée à celle du Christ. Rien, pas même la mort, ne peut nous séparer de lui.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
L6 – Romains 8, 14-23
L’ESPÉRANCE D’UN MONDE NOUVEAU
Où mènent ces souffrances, cette mort qui nous saisit ? Saint Paul les compare à l’enfantement douloureux d’un monde nouveau. Notre cri de souffrance peut aussi être un cri d’espoir.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu.
Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.
J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous.
En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.
Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir.
Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu.
Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.
L7 – Romains 8, 31b-35.37-39
QUI POURRA NOUS SÉPARER DE L’AMOUR DU CHRIST ?
Rien ne peut nous séparer de Dieu, c’est là notre certitude : ce que Dieu a fait pour son fils unique, Dieu le fera pour tous ceux qui croient en lui.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Dieu est celui qui rend juste : alors, qui pourra condamner ?
Le Christ Jésus est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous : alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?
Mais, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.
L8 – Romains 14, 7-9.10c-12
LA VIE ET LA MORT D’UN HOMME
Notre vie ne prend son sens et sa véritable dimension que lorsque nous nous ouvrons à l’amour de Dieu. Saint Paul s’efforce d’en convaincre les chrétiens de Rome. Il nous entraîne dans son espérance.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.
Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu.
Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue proclamera la louange de Dieu.
Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.
L9 – 1 Corinthiens 15, 20-24a.25-28
NOUS CROYONS AU CHRIST MORT ET RESSUSCITÉ
A la suite de tant de croyants, nous croyons que le Christ est ressuscité et vivant. Sa résurrection est la promesse de la nôtre, elle autorise l’espérance. Laissons la parole de Paul déployer toute sa force dans notre cœur blessé.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.
En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie,
mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père.
Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort,
car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand le Christ dira : « Tout est soumis désormais », c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui aura soumis toutes choses.
Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.
L10 – 1 Corinthiens 15, 51-57
MORT, OÙ EST TA VICTOIRE ?
La mort nous fait peur car elle nous paraît la fin de tout. Jésus nous apprend qu’elle est un passage, une Pâque, qui débouche sur l’éternité et la plénitude de l’amour. Confiants et apaisés, nous pourrons traverser l’épreuve.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
C’est un mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
et cela en un instant, en un clin d’œil, quand, à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés.
Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable ; il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; ce qui donne force au péché, c’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ.
L11 – 1 Thessaloniciens 4, 13-18
DIEU NOUS PRENDRA AVEC LUI
La mort met notre espérance à l’épreuve. Epreuve qui nous plonge dans une vraie solitude. Où trouver la consolation ? Saint Paul répond : dans la foi partagée au Seigneur Jésus, ressuscité, et dans le réconfort de l’attention fraternelle.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens
Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui.
Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis.
Au signal donné par la voix de l’archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord.
Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur.
Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire.
L12 – 2 Timothée 2, 8-13
NOUS VIVRONS AVEC LE CHRIST
Passionné du Christ, Saint Paul l’a annoncé toute sa vie. Il ose affirmer son espérance. Oser, à sa suite, la proclamer entre nous est un réconfort pour toute l’assemblée. Son Évangile : la Résurrection du Christ. Au cœur de notre souffrance, sa parole nous redit la fidélité de Dieu.
Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée
Toi donc, mon enfant, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon évangile.
C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle.
Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera.
Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même.
L13 – 1 Jean 3, 1-2
NOUS LE VERRONS TEL QU’IL EST
Nous sommes les enfants d’un même Père, nous sommes les enfants de Dieu. Nous le verrons, nous le croyons. Et nous participerons à sa vie.
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés, Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
L14 – 1 Jean 3, 14-16
L’AMOUR NOUS FAIT PASSER DE LA MORT A LA VIE
L’amour est la vraie mesure de la vie, et la vraie mesure du jugement. Le bien que nous avons fait ne passera pas. Et si nous nous accusons de ne pas avoir fait assez, Dieu saura nous apporter la paix.
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.
L15 – Apocalypse 21, 1-5a.6b-7
OÙ VA LE MONDE ?
Un monde nouveau, une terre nouvelle, un pays où il n’y aura plus de pleurs, de cris, de tristesse ! Voilà tout ce que notre coeur désire. Tel est le don de Dieu.
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean
Moi Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus.
Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari.
Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. »
Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles.
Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin.
À celui qui a soif, moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement.
Tel sera l’héritage du vainqueur ; je serai son Dieu, et lui sera mon fils. »