C’est ce que je retiens de mes lectures récentes, des diverses déclarations entendues ça et là. Oui la période de confinement est lourde à porter pour beaucoup. Et la tentation est grande de se laisser aller à des oppositions aux contraintes sanitaires qui empêchent l’ouverture de certains commerces, de salles de spectacles, de rassemblements culturels ou cultuels, de bars et restaurants, de rencontres familiales non justifiées. Tout cela vécu dans un climat de défiance, d’anxiété face à une menace diffuse de terrorisme, ou de peur de ne pouvoir fêter Noël.
Tenir bon, car il s’agit d’un enjeu collectif, le souci de la santé de tous, d’un combat à mener sur tous les fronts, dans la certitude que l’effort sera payant. Frédéric Boyer dans la Croix l’hebdo du 8 novembre titrait sa chronique : « espérer c’est ne pas céder ». Et je pense que nous autres, disciples d’un certain Jésus nous avons la chance de l’espérance, celle qui nous fait croire que notre monde ne va pas à sa perte, à partir du moment où l’amour prend la place de nos peurs, de nos égoïsmes. De quoi tenir le temps qu’il faudra, dans le souci d’épauler dès maintenant les plus atteints par cette épidémie et ce confinement, et ensuite ceux qui devront se relever économiquement.
Veiller, nous dira le temps liturgique de l’Avent ; n’est-ce pas synonyme de tenir bon ?
André Jobard