Se faire vacciner ou non est une décision éthique. Elle est précédée d’un discernement dont l’instance suprême est la conscience individuelle, éclairée par des informations de source sûre (qui ne donnent pas prise aux rumeurs), la prise de conseil et la confrontation d’idées.
Le discernement tient compte de valeurs universelles (santé, solidarité), du contexte particulier (retentissement économique de cette pandémie, existence en France d’un fort courant d’opposition aux vaccins, nouveauté de la maladie et du vaccin) et de la situation singulière de chacun (âge, situation familiale, fonction).
Se faire vacciner, c’est contribuer à réduire le coût collectif de la pandémie et la désorganisation des hôpitaux qui doivent réorienter leur activité au détriment des autres patients.
Se faire vacciner, c’est espérer réduire le risque de contaminer les autres, ses proches, − y compris comble ou summum − ceux qui refusent la vaccination, et les lointains en aidant humblement à accélérer la fin d’un mal pour l’humanité, même si on ne redoute pas ce mal pour soi-même.
Vincent Boggio, ancien pédiatre au CHU, membre du Conseil départemental de l’Ordre des médecins et du Comité de Protection des Personnes -Est I, qui aimerait pouvoir rapidement serrer ses enfants et ses petits-enfants dans ses bras et célébrer Noël 2021 sans masque.