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Feuille paroissiale n°162 – 26 octobre 2024

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SECOURS CATHOLIQUE : ACCUEIL INCONDITIONNEL

Notre équipe du Secours Catholique accorde des aides à des personnes en difficulté matérielle, accueille dans un « café-sourire » toute personne venant partager un moment, donne des cours de français à des migrants, et organise un atelier couture.

Dans ces actions, nous avons, comme les autres équipes, des repères.

Dans la pratique, ces repères sont ceux de bien d’autres associations, confessionnelles ou non. Mais nous voulons, sur un exemple, dire ici la profondeur que nous leur donnons en tant que croyants.

L’un de ces repères est « Accueillir toute personne, sans condition, de manière chaleureuse, avec bienveillance, sans jugement ni préjugés ».

Avec les limites de chacun de nous, nous essayons de vivre cet accueil inconditionnel.

Cela veut dire rencontrer l’humanité, égale en dignité à la nôtre, de la personne qui est en face de nous, et que la vie a pu maltraiter, ou qui peut-être s’est égarée dans une voie sans issue.

Accueillir avec bienveillance, en admirant Dieu en elle, toute personne différente de nous. Celle qui n’a pas la même couleur de peau ou le même faciès que nous (d’ailleurs, il y en a des différents dans notre équipe !). Celle qui ne montre pas la même façon d’être. Voire celle que tout le monde méprise. Celle que nous ne voudrions pas avoir comme voisin. Plus profondément, celle que nous ne voudrions pas être, mais qui est celle (ou celui) celui que chacun de nous aurait pu être – notre sœur, notre frère.

C’est ainsi que naissent de vraies amitiés entre accueillants et accueillis, que des personnes accueillies deviennent elles aussi accueillantes, au point qu’il est difficile de dire les limites précises de notre équipe !

L’équipe du Secours Catholique de la Visitation

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Quel est le plus grand cadeau que Dieu puisse nous offrir ? – homélie du dimanche 13 octobre 2024

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Les lectures du jour

Quel est le plus grand cadeau que Dieu puisse nous offrir ?

On peut répondre la vie. Et même la vie éternelle. Mais c’est quoi la vie éternelle ???

Dans l’Évangile de ce dimanche, un jeune homme riche pose cette question à Jésus : « Que dois-je faire de bien pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

S’il y a une chose à comprendre avant tout, et que le jeune homme de l’évangile n’a vraisemblablement pas compris, c’est que la vie éternelle est un don. C’est quelque chose que Dieu donne gratuitement.

Quelle est cette vie éternelle ? Elle est avant tout une vie. Ce n’est pas tout à fait notre vie présente, avec ses souffrances, ses injustices, ses maladies, ses problèmes socio-économiques… Mais c’est une vie qui n’est pas coupée de celle-ci. Parce que la vie éternelle commence dès à présent, certes de manière imparfaite, mais de manière certaine, là où l’amour de Dieu se manifeste. Si nous vivons de l’amour de Dieu, nous sommes déjà dans l’éternité. Là où est répandu l’amour de Dieu, là a commencé la vie éternelle. Or, c’est le Saint Esprit qui répand l’amour dans les cœurs. La vie éternelle nous est donnée dans l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est Celui qui fait advenir en nous la vie éternelle.

Comme le jeune homme de l’évangile, Nous sommes des hommes et des femmes en recherche de quelque chose. En recherche de sens. Comme lui, nous sommes riches de nos personnes, et nous nous demandons ce qu’il faut faire pour être heureux. Heureux non pas de l’illusion de bonheur qui passe dans la pub et que propose notre société de consommation. Nous cherchons comment faire pour être heureux d’un vrai bonheur. Pour être en adéquation avec cette chose en nous qui nous porte et nous dit qu’il y a quelque chose de plus profond et de plus vrai à découvrir. Nous voulons savoir ce qu’il faut faire. Et nous nous rendons compte que la seule observance de la loi et de la raison droite nous laisse insatiable.

Jésus nous annonce une bonne nouvelle : quand nous devenons chrétiens, c’est-à-dire disciple de Jésus, le plus important ce n’est plus ce que nous devons faire ou ne pas faire. Ce n’est plus la loi. Tu dois manger ceci, tu ne dois pas manger cela, tu dois faire ceci, tu ne dois pas faire cela. Non cela ne passe plus en premier. Le plus important, c’est ce que Dieu a fait pour chacun de nous. Dieu t’a aimé personnellement dès avant ta naissance, Il t’aime et Il t’aimera toujours. Il est pour toi un Père. Et Jésus est un frère incomparable qui a donné même sa vie pour ton bonheur éternel. Accueillir ce vrai bonheur c’est devenir disciple de Jésus. Se laisser conduire par lui dans l’Esprit-saint qu’Il donne. Partir à l’aventure avec le Christ et se recevoir du Père comme un enfant, qui voit tous les autres humains comme des frères et sœurs. C’est cela le vrai bonheur. C’est là le seul critère de liberté pour chacun de nous. Avec une telle liberté, on peut non seulement donner sans compter, mais on peut tout donner et devenir pauvre comme le pauvre que l’on désire aider. L’Esprit Saint seul peut nous conduire le plus loin possible dans la charité du disciple du Christ.

Puissions-nous, nous laisser conduire vraiment par l’Esprit.

P. Judicaël

Homélie du dimanche 06 Octobre 2024

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Les lectures du jour

« La liturgie de la Parole de ce dimanche, comme une harmonie, commence par cette ouverture :

« Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul ! » Dieu s’inquiète de ce que l’homme vive dans la solitude. Être seul n’est pas bon pour l’homme. Combien de solitudes dans nos sociétés : des personnes sont seules dans leur appartement, leur maison, sur un lit d’hôpital, dans un Epahd, dans la rue. Nos sociétés produisent ces solitudes.

Dieu veut permettre à l’homme de sortir de ces solitudes. Pour cela, il lui propose de se mettre en marche. La liturgie est un peu comme une randonnée où Dieu fait progresser l’homme de pas en pas.

Tout d’abord, Dieu fait à l’homme un cadeau, celui de la création, comme nous le voyons dans le livre de la Genèse. Plus précisément, il lui fait le cadeau des animaux et des oiseaux. Un animal familier permet de rompre un peu la solitude. J’ai moi-même un chat. Les oiseaux du ciel sont très beaux, combien de couleurs à leurs plumes et comme leur chant est beau. Lorsque l’on fait une randonnée, même seul, la nature nous donne du bonheur et la fraicheur du vent ! Mais un animal de compagnie ne suffit pas. C’est pourquoi, Dieu fait l’humanité « Ish et Isha «  en hébreu, c’est-à-dire masculin et féminin. Rencontrer le genre différent de nous permet une bonne ouverture. L’homme ne peut avoir raison seul, ni la femme seul non plus, mais ils se complètent. Quand les hommes parlent avec les femmes et vice versa ils se complètent mutuellement Il est fait aussi bien sûr allusion à la famille, l’épouse et l’époux qui ne forment qu’une seule chair et l’Evangile reprend la beauté du couple uni et de la famille. Mais, n’allons pas trop vite, marchons à notre rythme.

Le Psaume qui suit la première lecture commence par une béatitude « Heureux qui craint le Seigneur qui a foi en lui et marche selon ses voies » . Voyez, il est bien question de marche et de randonnée. Celui qui ouvre sa vie à La parole de Dieu et marche selon ses voies est heureux : il découvre en lui la présence infinie de Dieu, comme je vous le disait ces dimanches passés,  « l’inhabitation de Dieu ». L’homme fait un pas de plus, s’il conjugue à la création ‘l’ouverture à Dieu dans sa propre vie.

« Voilà comment sera béni l’homme qui a foi dans le Seigneur » poursuit encore le psaume. Notre vie est faite pour devenir bénédicition ! pour porter des fruits délicieux tous les jours de notre vie. Dieu bénit la vie !

Suit l’Épître aux Hébreux : une épitre difficile et bien souvent nous aurions la tentation de passer directement à l’Évangile pour éviter la difficulté. Mais : l’épître aux hébreux dit quelque chose d’essentiel pour le chemin de notre vie. « Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire » Voici que Jésus par qui tout existe nous montre l’horizon et l’aboutissement de notre randonnée humaine. La vie ne s’arrête pas avec la mort comme une impasse, mais elle est faite pour la gloire. La Vierge Marie est l’exemple le plus parfait de celle qui nous montre cette vie glorieuse à laquelle Dieu veut nous faire aspirer !

Bien souvent, dans une randonnée, quelqu’un va demander : »Où allons nous ? C’est encore long ? C’est quand qu’on mange ? »

A ces questions de la randonnée de notre vie, Jésus nous montre le terme : la vie dans la gloire : nous sommes faits pour cela. L’Épître poursuit encore en nous disant que le Christ « mène à la perfection » ! Dieu veut rendre l’homme parfait. Trop souvent dans la vie, nous baissons les bras et renonçons à cette possibilité de partager la perfection de Dieu. Certes cette perfection n’est peut être pas pour l’aujourd’hui : mais elle commence et s’achève dans la gloire !

Vient ensuite l’Évangile où Jésus reprend d’une part le beau socle de l’union de l’époux et de l’épouse, du couple et de la famille dans une vie sociale.

Mais il dit « ce que Dieu a uni que l’homme ne le sépare pas ». Cette parole appuyée sur la solidité du premier testament, nous dit une chose encore de notre vie humaine pour échapper à la tristesse de la solitude. Dieu veut faire de notre vie une union, une communion, une alliance. L’évangile dans la liturgie st toujours précédé d’une antienne évangélique souvent tiré d’un autre Evangile afin d’éclairer de l’intérieur ce qui va être révélé dans l’Evangile que nous allons recevoir ; Ce dimanche l’antienne tiré de l’Évangile selon saint Jean, alors que notre Évangile est de Marc proclame «  Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et en nous son amour atteint sa perfection ». Il est bien question de perfection et au terme de notre route de perfection dans l’Amour de Dieu. Dieu veut faire de nos vies chacune selon sa vocation propre une communion, une alliance. Nous ne devons pas vivre seul mais en communion. Dieu veut que les peuples vivent en communion en alliance, non pas fermés dans leurs murs !

Comment arriver à la perfection de l’amour pour un couple ou pour toute autre vocation ? Comment arriver à la perfection de l’amour dans nos vies humaines ? Jésus posant la main sur les enfants dit alors : « Le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent ». Un bébé, un enfant vit essentiellement dans l’amour, c’est ainsi qu’il s’épanouit et grandit. Dans l’Évangile l’enfant c’est aussi le petit, le pauvre. Celui qui vit simplement pauvrement. Il ne s’agit pas de mener notre vie de manière infantile, mais de vivre dans la petitesse et la béatitude de la pauvreté.

Dans une randonnée, il est bon de décharger son sac de choses trop lourdes et même de ne plus en avoir pour marcher main dans la main, les uns avec les autres, en serrant de manière privilégiée la main du pauvre pour qui la solitude est encore plus dure à vivre.

Vous aurez bien compris qu’en ce dimanche, par Sa Parole, Dieu veut nous mettre en marche et nous apprendre à marcher pas à pas, capable de parcourir la randonnée de la vie jusqu’au bout. C’est aussi le sens du Synode sur la Synodalité que vit l’Église de ce temps§

Aussi laissons Dieu nous apprendre à sortir de nos solitudes, à contempler la création, les animaux et les oiseaux à nous ouvrir à Sa Parole pour être heureux, à marcher dans le cap de la gloire et de la perfection de l’amour qui commence par l’Eucharistie, hommes et femmes à marcher ensemble en nous aimant les uns les autres avec les pauvres.

Dieu ne nous dit-il pas « Bonne Route » ! »

Père Jerôme Richon, curé de la paroisse de la Visitation