Devenir témoins et artisans de paix avec le Prince de la Paix et par la Prière de la Reine de la paix.
Chers frères et sœurs, chers amis.
Les trois choses que nous portons dans l’eucharistie ce soir, les thèmes de la paix (c’est journée mondiale de la paix aujourd’hui), du nouvel an (c’est le premier jour de l’an aujourd’hui – j’espère que vous le savez) et de la maternité divine de la sainte vierge, – ces trois thèmes ne nous dispersent pas. Ils nous ramènent tous les trois au Christ et à sa mère. Le Christ est prince de la paix. C’est vers lui que montent la clameur de nos prières et notre grande aspiration à la paix dans le monde. Le premier jour de l’an nous porte à rendre grâce et à nous confier à Lui qui est maître du temps et de l’histoire et qui demeure toujours malgré le temps et les années qui passent.
Comme les bergers de l’évangile, en reconnaissant dans l’enfant couché dans la mangeoire, ce Jésus qui est prince de la paix, Fils de Dieu né dans la chair, nous reconnaissons aussi en même temps, que Marie sa mère est une femme exceptionnelle choisie pour avoir le privilège d’être la mère de Dieu. Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous redit le rôle irremplaçable de cette femme de qui est né le Fils envoyé de Dieu à la plénitude des temps. Marie est aussi la figure de l’Église qui nous engendre à la vie divine par le baptême. Nous avons donc tous Marie pour mère à partir du moment où nous devenons par le baptême, des fils et filles bien aimées de Dieu, des frères et sœurs de Jésus.
L’Esprit Saint, nous dit saint Paul, crie en nos cœurs – Abba ! – c’est-à-dire Père. Et il atteste vraiment à nos esprits que nous sommes fils et filles de Dieu, héritiers du royaume de Dieu. Avec Jésus, le prince de la paix, nous devenons donc à notre tour des ambassadeurs et des artisans de paix. A ce stade, nous pouvons nous demander ce que nous pouvons faire à l’échelle de nos capacités si limitées, pour qu’advienne la paix.
Nous pouvons avant tout devenir nous-mêmes, des témoins et des artisans de paix et d’amour dans nos relations avec notre proche entourage. C’est là que commence la paix. Avant de vouloir la paix en Palestine ou ailleurs, commençons par faire la paix avec nos voisins. Au-delà, nous pouvons nous souvenir qu’au ciel, nous avons une mère qui est aussi reine de la paix. Et parce qu’elle est mère de Dieu, le bon Dieu lui accordera tout ce qu’elle lui demandera pour nous. Nous pouvons donc nous tourner vers elle et prier pour que viennent la justice et la paix partout dans le monde : en France, en Ukraine, en Russie, en Palestine, en Israël, dans tout le moyen orient, en Afrique et sur toute la terre. Amen.
Judicaël Mitokpey
31 décembre 2023 – Fête de la Sainte Famille