Le bon Dieu est bon – homélie du 7 avril 2024 – dimanche de la miséricorde

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Le bon Dieu est bon

Dimanche dernier c’était Pâques, la fête de la Résurrection de Jésus.

On l’avait cloué sur une croix pour le faire taire. Il est mort sur cette croix. On imagine la surprise de ses amis quand il est venu chez eux trois jours plus tard et leur a montré ses mains avec la marque des clous pour qu’ils le reconnaissent. Il était ressuscité, relevé de la mort, revenu à la vie, vivant. C’était une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle. C’est toujours une bonne nouvelle. Jésus est vivant avec nous et sa Parole reste vivante.

Aujourd’hui c’est la fête de la Divine miséricorde ! Divine miséricorde ! Deux mots qui ne sont pas dans le langage courant, le langage des enfants ou des non-chrétiens.

Divin, divine, c’est facile ! C’est ce qui est à Dieu, de Dieu, ou ce qui vient de Dieu. L’amour divin, c’est l’amour de Dieu. La joie divine, c’est la joie de Dieu.

Miséricorde, c’est plus compliqué. Pour les gens d’aujourd’hui, ce mot veut dire pitié ou pardon. Mais la Bible a été écrite en hébreu et en grec et traduite en français en choisissant les meilleurs mots. Parfois au lieu de miséricorde, les traducteurs ont choisi amour, tendresse, pitié, compassion, clémenceou douceur, et bonté.

Je retiens le mot de bonté qui me semble contenir tous les autres. La divine miséricorde, c’est la bonté de Dieu. La fête d’aujourd’hui, c’est la fête de la bonté de Dieu. Dieu est bon. Quelquefois on parle du Bon-Dieu, en collant les deux mots, sans trop réfléchir, comme on dit un bonhomme ou un brave gars, mais la bonté de Dieu n’est pas une attitude, un instinct ou un style. C’est une bonté consciente, voulue, à l’image de sa fidélité. Le Bon-Dieu est bon.

Dieu bon a créé le monde. Il a créé les enfants les femmes et les hommes à sa ressemblance, donc bons. C’est la Bible qui le dit. Après avoir tout créé, Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon. La bonté de Dieu est orientée vers chacune de ses créatures, chacun de nous.

Jésus, le Fils de Dieu, est venu dans son peuple pour mieux faire connaître la bonté de son Père. Jésus lui-même a été plein de bonté avec les enfants, les femmes et les hommes qu’il a rencontrés. Il leur a demandé, il nous demande, d’être bons comme son Père, donc d’avoir pour les autres, amour, tendresse, pitié, compassion, douceur, bref bonté.

On vient d’entendre comment Jésus a été bon avec Thomas. Thomas n’avait pas cru ce que disait les autres disciples. Huit jours plus tard, Jésus revient et il est bon avec Thomas. Il ne lui fait pas de reproches. Il fait avec douceur ce que Thomas a demandé. Il lui montre ses mains et son côté et lui propose de les toucher. Jésus a de la tendresse pour Thomas.

Dans un instant huit d’entre nous, qui sont malades, qui se sentent vieillir, qui ressentent la solitude, ou qui ont envie de « nettoyer leur vie », vont recevoir un signe de Dieu, un sacrement, le même mot utilisé pour le baptême ou la communion. Ce sacrement est l’Onction des malades. C’est le sacrement de la tendresse de Dieu, de sa bonté.

Il a semblé bon que les enfants voient la bonté de Dieu pour Colette, Espérance, Geneviève, Hélène, Jean-Claude, Monique, Simone et Veronica.

Vincent Boggio
7 avril 2024