Aube Pascale – 4 avril 2021

 

Ce jour là de grand matin, à 6h30, une centaine de personnes sont venues ici à l’église. C’était encore les ténèbres. Pourquoi se sont-elles privées d’une grasse matinée, qui plus est un dimanche de fête ? Cela paraît bien curieux.

Quelques échos sonores et visuels … (6mn 11)

Des Ténèbres à la Lumière

        Pouvions-nous imaginer que la pandémie et son cortège de contraintes allaient nous offrir un moment de grâce en nous permettant de vivre la Vigile pascale à une heure insolite, de partager ce passage des ténèbres à la lumière, symbole du passage de la mort du Christ à la Vie ?

        C’est avec une certaine fébrilité, impatience que nous nous sommes dirigés vers la Visitation alors que la nuit étend encore ses voiles. Dehors tout est silence. Dans l’Eglise seules quelques lumières douces éclairent la statue de Marie. L’accueil se déroule dans la pénombre. On distingue à peine les visages. Chacun s’installe et porte ses regards vers le feu nouveau qui danse et diffuse sa clarté : « Feu de joie dans notre nuit. »

        A la suite du cierge pascal toute notre communauté va à la rencontre de Dieu. Oui, « qu’exulte de joie dans le ciel la multitude des Anges » ! Notre cœur chante. Christ a brisé les liens de la mort et sort victorieux de son tombeau.

        Alors que nous célébrons le Christ ressuscité, le soleil vient transpercer les branches du chêne de Manbré, symbole de vie, et nous inonder de sa lumière.

        Unis par l’écoute de la parole, nous nous rappelons que Dieu lui-même chemine avec son peuple, qu’inlassablement Il nous invite à le suivre, pardonne nos égarements et nous aime tant qu’Il nous donne son fils afin que par sa mort sur la Croix nous ayons le salut.

        « O Seigneur achève en nous la Pâque, Sois la route en nos déserts, fais jaillir en nous l’esprit, sois pour nous le vrai festin, sois le terme du chemin ! »       

        Rendus plus forts par notre confession de foi, c’est toute notre assemblée unie qui prie, proclame sa foi, son espérance, sa joie. C’est animés d’une énergie nouvelle, le cœur léger, inondés de gratitude que nous pouvons poursuivre notre chemin et louer Dieu pour son Amour infini de Père.

Monique Fijean