D’un François à l’autre
Ce 4 octobre, nous fêtons François d’Assise, l’homme de la pauvreté et du respect de la Création. Il y a 800 ans, il commençait son Cantique des créatures par Laudato si’ (Loué sois-tu).
Il y a 5 ans, le pape François choisissait Laudato si’ comme titre à son encyclique sur la sauvegarde de la maison commune. Destiné à toutes les personnes de bonne volonté, ce texte a été salué par certains comme le plus important écrit provenant du Vatican depuis le dernier Concile.
Les réflexions qu’il contient sur la Création rejoignent les préoccupations de ceux, croyants ou non, qui parlent plutôt d’écologie, d’environnement, de nature, de climat ou de planète. Depuis 5 ans elles n’ont fait que gagner en actualité.
Pour le pape, il n’y a pas une crise sociale et une crise environnementale, mais une seule, socio-environnementale, dont la solution passe par une approche intégrale pour combattre la pauvreté, rendre la dignité aux exclus et simultanément préserver la nature. Cette écologie intégrale est inséparable de la notion de bien commun, lequel inclut le souci des générations futures.
Nous sommes invités à reconnaître que nous offensons le Créateur et la nature si nous n’agissons pas, chacun à notre niveau, pour une conversion écologique. Il s’agit de passer de l’avidité à la générosité, du gaspillage à la capacité de partager, et non seulement d’apprendre à renoncer.
Et c’est aussi une conversion du regard dans la contemplation de la nature, en retrouvant cette fraternité sublime avec toute la Création que saint François d’Assise a vécue.
Vincent BOGGIO