Feuille paroissiale N° 122 – mars 2021

Télécharger le quatre pages au format pdf

Télécharger les horaires de la semaine sainte au format pdf

 

Le COVID, une chance pour vivre Pâques autrement

 

        Une provocation, ce titre. Alors que l’an dernier déjà ce fameux virus nous avait interdit toute célébration pascale, voilà que cette année encore nos horaires vont être bousculés. Vous pouvez en prendre connaissance dans ce feuillet.

        Comment qualifier de chance cette situation ? Nous vivons actuellement le carême avec en toile de fond ces restrictions sanitaires qui commencent à peser lourdement sur notre moral ; impression de vivre dans une sorte de tunnel, dont on ne voit pas le bout. En même temps cette situation contraignante nous établit dans une communion plus réelle avec tous ceux, toutes celles qui sur notre terre vivent des enfers autrement plus violents : notre prière, nos éventuelles privations choisies ou imposées, notre solidarité appelée par le CCFD-Terre Solidaire en sont forcément marquées. Mais l’horizon de tout carême, c’est le don par Jésus de sa personne sur le Golgotha, un don authentifié par Dieu lui-même par la résurrection et la vie nouvelle qu’elle suscite.

        Alors, après un tel carême, comment ne pas nous réjouir de pouvoir célébrer en vérité le mystère pascal ? Après avoir accompagné vendredi saint au matin Jésus empruntant son chemin de croix, nous célébrerons sa Passion à l’heure de sa mort. Lors du grand week-end de Pâques nous exprimerons dans l’après-midi du samedi notre attente d’un jour nouveau (c’est le sens de la célébration prévue à 16h), et au petit matin du jour de Pâques le passage des ténèbres à la lumière, passage de la peur ressentie par les femmes allant au tombeau de Jésus et découvrant le tombeau vide au moment du lever du soleil. Un cheminement au plus près de ce qu’ont vécu Jésus et les témoins de l’événement, un cheminement qui peut nous faire passer de la fatigue ressentie par cette épidémie à la confiance que notre humanité peut en ressortir grandie.

André Jobard