L’été de tous les possibles
Notre imaginaire va bon train quand il s’agit d’entrevoir l’été et avec lui ce temps de vacances, ce moment où tout ce qui a été impossible pendant les 10 mois de l’année semble pouvoir se réaliser : rangement, bricolage, voyage, rencontre familiale ou amicale. C’est mon état d’esprit en cette fin juin, où se bousculent les ultimes rendez-vous, bilans avant de clore une année riche en événements qui ont marqué notre monde, notre planète, notre pays, notre Europe, et nos vies personnelles.
Quelle que soit la tournure que prendront tous ces rêves de l’été, l’important n’est-il pas que ce temps soit propice à un progrès dans notre vivre ensemble, dans la construction d’un monde plus fraternel, où s’apaisent les tensions, où l’émerveillement devant la beauté de la nature, la joie de la rencontre, le temps de la lecture transforment notre vision du monde pour adopter le regard de Dieu sur sa création : « Dieu vit que tout cela était très bon ».
Au moment où j’écris ces lignes, la chaleur nous étouffe ! La nature annonce peut-être par là qu’elle n’en peut plus de l’exploitation que nous faisons de ses ressources, de ses paysages, de sa beauté. Si seulement cet épisode, dont nous souffrons si peu en comparaison de peuples entiers assoiffés et affamés, réveillait en nous la conscience de notre responsabilité personnelle dans ce dérèglement climatique, et plus largement dans l’avènement d’un monde plus apaisé.
Oui, tout est possible, car rien n’est impossible pour Dieu. Mais pour cela, l’abstention n’est pas de mise : Dieu compte sur nous pour cette noble tâche. L’été nous en fournit une belle opportunité.
André Jobard