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« Viens » – homélie du dimanche 13 août 2023

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Les lectures du jour

« Viens »

Beaucoup d’entre nous avons du mal avec l’Ancien Testament. Nous préférons déguster et méditer un passage d’Évangile, une histoire de Jésus comme disent les enfants. Une des raisons c’est que dans l’Ancien Testament, Dieu se révèle souvent, dans le discours des prophètes et par ses interventions, sous des images qui font peur, celle du chef de guerre, de la vengeance, ou du juge sévère, comme s’il lui fallait de la force pour s’imposer dans un monde violent. Des éditeurs ont même effacé quelques versets de certains psaumes pour réduire cette image violente alors que dans d’autres le Seigneur se montre plein de douceur, faisant se rencontrer l’amour et la vérité, s’embrasser la justice et la paix.

L’image de douceur l’emporte sur celle de la violence quand le prophète Elie guette le passage du Seigneur à la caverne de l’Horeb. Le Seigneur n’était ni dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. Il était dans le murmure d’une brise légère. Quand souffle la tempête, on a peur, on s’enferme, on s’inquiète pour ceux qui sont dehors. La tempête ne dit pas Dieu. Elle ne sent pas Dieu. Mais quand on ouvre les volets et qu’on voit frissonner les feuilles des arbres et que la douceur du vent frais glisse sur la peau, on y reconnait le souffle de l’Esprit. On sent Dieu.

Quand Jésus s’est fait Homme pour visiter son peuple et délivrer son message d’amour, il a renoncé à la violence et a choisi la douceur et la tendresse.

Écoutons-le dire à Pierre de le rejoindre en marchant sur le lac. Il lui dit « Viens ». On aimerait entendre le ton de sa voix quand il dit « Viens ». Il n’y a aucune colère, probablement la pointe d’autorité qui inspire confiance, en tout cas beaucoup de tendresse. « Viens », c’est ce que dit le père en tendant les mains à l’enfant qui risque ses premiers pas. « Viens », c’est ce que dit la grande fille à sa petite sœur pour l’inviter à sauter dans le grand bain où elle l’attend en lui ouvrant les bras. Viens » dit l’institutrice à l’enfant timide pour qu’il montre à tous le dessin qu’elle va s’efforcer de valoriser. « Viens », c’est le guide qui aide son ami à traverser la crevasse sur un pont de neige tout en l’assurant solidement. Ce « Viens » adressé à Pierre par Jésus, nous pouvons l’entendre aujourd’hui.

« Viens », c’est ce que dit le Seigneur par la voix du prêtre ou du diacre à l’enfant qui s’avance vers le baptistère après que ses parents aient affirmé leur confiance en Dieu. « Viens », c’est ce que dit le Seigneur au pêcheur qui craint de demander le sacrement du pardon, et à celui qui hésite à s’approcher de la table de communion parce qu’il ne se sent pas digne… alors qu’il vient de dire « Dis seulement une parole et je serai guéri ». « Viens », c’est ce que dit avec tendresse le Seigneur au mourant qui s’accroche à la vie pour apaiser ses dernières angoisses.

Dans l’Évangile, Jésus manie le pluriel pour s’adresser aux foules : « Venez à moi ». Mais aujourd’hui c’est « Viens », un singulier qui s’adresse à chacun au cours de cet été pour prendre le temps d’une prière singulière en se laissant bercer par la brise de l’esprit. Le livret proposé par l’EAP peut y aider.

Vincent Boggio
13 août 2023

Pour un avenir lumineux – homélie du dimanche 6 août 2023

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Pour un avenir lumineux

« Sur une haute montagne ». Si vous avez eu la chance, qui fut la mienne, de faire l’ascension de cette montagne de Palestine, vous pouvez sourire sur le qualificatif de ‘haute’, cette montagne ne s’élevant que de quelques centaines de mètres de la plaine de Galilée. A comparer avec les sommets des Alpes, cette haute montagne est bien petite. Si l’évangéliste dit qu’elle est haute, c’est parce qu’elle tient une place capitale dans toute l’histoire biblique, et dans la révélation chrétienne. Et nous pouvons en conclure que cet épisode doit être un moment-clé de l’aventure de Jésus avec ses disciples.

Un moment-clé parce qu’ils viennent de vivre la première mission de Jésus, qui fut un succès (guérisons, miracles, paroles fortes, enseignement qui a fait vibrer les foules etc…). A tel point que Pierre n’hésite pas à reconnaître en Jésus le Messie tant attendu par tout Israël (ce Fils d’homme, comme l’annonçait le prophète Daniel dans la première lecture et en qui Jésus s’est reconnu). Mais voilà que Jésus va lui-même rectifier la perception qu’a Pierre de la mission qui lui est confiée, et prévient ses amis que tout cela va mal finir, jusqu’à la mise à mort violente, celle de la croix. Imaginez le choc produit chez ces hommes qui avaient tout misé sur Jésus, attendant de lui de quoi surmonter les épreuves de la vie, parce que tout-puissant, parce que reprenant le pouvoir de David, figure emblématique du roi envoyé de Dieu. Ils se demandent s’ils n’ont pas fait fausse route en quittant tout pour le suivre. Douloureuse interrogation, qui continue peut-être de nous travailler, nous et nos contemporains : à quoi bon la foi, à quoi bon Jésus, si la guerre continue ses ravages, si les catastrophes atteignent les plus faibles, si la maladie nous tombe dessus, si la réconciliation demeure impossible ?

Face au désarroi de ses amis, Jésus prend l’initiative de cette ascension sur la montagne, là où on peut prendre un peu de hauteur, un peu de recul par rapport à la réalité, là où ont eu lieu nombre de révélations fulgurantes dans la Bible (Moïse, Élie, notamment). Il ne s’agit pas d’un retrait du monde, mais de comprendre le sens des événements qui nous atteignent. Dans la lumière de cette rencontre inoubliable, intraduisible (d’où les expressions symboliques), les amis de Jésus vont découvrir que son chemin de vie, chemin de douleurs, d’échec, d’humiliation, de mort, tels nos propres chemins, peut déboucher sur une nouvelle réalité (que les évangélistes appellent la gloire, à ne pas confondre avec la gloriole dont se couvrent les puissants de ce monde). Nous dirions plutôt en langage moderne ‘accomplissement de soi’, ‘réalisation de notre vocation humaine’. Ce sera d’ailleurs ce qui se passera quelque temps plus tard, où sur une autre montagne, le Golgotha, le calvaire, Jésus mourra sur une croix, après avoir dit ces mots si denses : « Tout est accompli ». Un accomplissement authentifié par la gloire de la résurrection, la vie nouvelle du matin de Pâques.

Une rencontre exceptionnelle donc, qui ne dure qu’un instant, même si l’envie est grande de s’y installer, (n’est-ce pas, Pierre, toi qui voudrais dresser 3 tentes ?) Elle se termine par cette invitation à se mettre à l’écoute de Jésus. Quand on a été saisi par une rencontre décisive au cours de son existence, par une expérience spirituelle forte, qui a permis d’avancer, de trouver sens à la vie et à ses soubresauts , il est rare de ne pas ressentir un déclic pour un changement profond de comportement, d’état d’esprit : une sorte d’appel intérieur qui est peut-être la réponse à la parole de Jésus qu’il nous faut toujours écouter.

André Jobard
6 août 2023

La foi : un trésor, une perle rare – homélie du 30 juillet 2023

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La foi : un trésor, une perle rare

« Avez-vous bien compris tout cela ? » Ce n’est pas moi qui vous pose la question, comme si vous étiez à une séance de catéchisme, c’est Jésus qui veut savoir auprès de ses amis ce qu’ils ont compris de toutes ces paraboles qu’il vient de raconter au sujet de ce qu’il appelle le royaume des cieux. Vous allez m’objecter qu’en ce dimanche de juillet, en pleine période estivale, notre préoccupation première n’est peut-être pas celle du royaume des cieux.

Et pourtant si nous sommes venus là aujourd’hui, à cette messe, c’est bien parce que nous avons conscience de posséder un certain trésor, une perle rare, images qu’emploie Jésus pour désigner ce royaume des cieux. Nous n’employons pas exactement ce terme, mais plutôt celui de la foi au Christ. Que de fois ne disons-nous pas, et notamment dans les épreuves  : « quelle chance que nous ayons la foi ! », sous-entendu comment peuvent vivre ceux qui n’ont pas la foi ? C’est ici qu’il nous faut alors nous demander ce qu’est la foi et comment elle peut être un trésor, une perle fine pour nous : s’agit-il de la simple affirmation des dogmes de l’Église, contenus dans ce que nous appelons le Credo, proclamé chaque dimanche ? Je trouve cela bien terne et peu enthousiasmant s’il n’y a pas derrière ces formules une expérience humaine, un vécu concret.

La réponse à notre question, je la trouve dans cette attitude de ceux qui ont découvert le trésor ou la perle et qui vont vendre tout ce qu’ils possèdent pour acheter leur merveilleuse découverte. Dans le fait de se dessaisir de toutes ses autres richesses, je vois que ce trésor de la foi ne peut se découvrir que dans une certaine pauvreté. Pauvreté, pas seulement matérielle, mais surtout dans ce que nous éprouvons quand nous ne pouvons plus compter sur nos seules forces. A ce moment-là ne reste plus que la confiance, confiance en l’autre, en l’avenir surtout si le chemin de la vie est plongé dans les ténèbres. Un trésor que l’on trouve chez les pauvres, chez tous ceux (peut être nous-mêmes d’ailleurs) qui ont tout perdu. Perte de biens matériels, des récoltes détruites par la grêle, des maisons brûlées par les incendies ou détruites par la guerre. Je pense aussi à un échec professionnel, à une santé dégradée, à l’harmonie familiale compromise ; ça peut être enfin la perte d’un être cher. La foi, la confiance qu’un avenir est possible dans ces épreuves peut alors être une chance extraordinaire, inouïe, qui fait dire avec le psalmiste : « mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’on monceau d’or ou d’argent. »

Jésus, sur son chemin de vie, a découvert ce trésor de la foi; alors qu’il allait vivre la plus tragique des situations humaines, son arrestation, son dépouillement total, sa mise à mort, il a redit sa confiance en son Père, source de vie nouvelle, manifestée par sa résurrection. Ce que les théologiens appellent le mystère pascal et qui est le centre de notre foi chrétienne, voilà notre trésor que nous allons célébrer une fois de plus dans cette eucharistie, à condition que notre prière rejoigne celle de Salomon, qui ne demande ni la richesse, ni la santé, mais la capacité à discerner le bien et le mal. Et nous croyons que Dieu lui-même à la fin des temps, saura faire le tri en jetant dans la fournaise tout ce qui nous empêche d’acquérir pleinement ce trésor, nos résistances à nous laisser dépouiller de tout ce qui n’est pas vital. Oui demandons la sagesse pour nous concentrer sur l’unique nécessaire, le trésor, la perle fine, ce qui nous procurera la vraie joie.

André Jobard
30 juillet 2023

Une Parole pour notre temps – homélie du 9 juillet 2023

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Une Parole pour notre temps

« En ce temps-là… » souvent les évangiles commencent par cette expression « en ce temps-là, in illo tempore » se souviennent les plus anciens d’entre nous, quand l’évangile était proclamé en latin. On peut se demander pourquoi les auteurs ont cru nécessaire de contextualiser les paroles de Jésus, qui sont devenues des paroles universelles qui ont traversé le temps. On sait que le contexte permet de comprendre toute la portée de ces paroles, qui peuvent devenir parole de Dieu dans notre propre histoire, dans notre actualité : oui Dieu nous parle aujourd’hui dans ce qui fait notre actualité collective. Et bien sûr celle-ci , c’est celle des violences qui ont éclaté dans notre douce France et qui sont le sujet majeur de toutes nos conversations, souvent intenses et passionnées. Que nous dit Dieu aujourd’hui à travers cette parole ?

Dans la première lecture, il est question de l’avènement d’un roi, aux caractéristiques surprenantes : juste, victorieux, pauvre, venant sur un ânon. Les auditeurs du prophète Zacharie attendaient un sauveur puissant capable de résoudre leurs difficultés après le retour d’exil. Il leur promet un roi aux moyens les plus dérisoires, qui pourtant ‘brisera l’arc de guerre, et proclamera la paix aux nations’ : un message de paix, de non-violence ; on est loin de ce qu’on a pu entendre ces jours-ci dans la bouche de nos médias et responsables politiques prompts à dégainer des mesures radicales.

C’est bien ce que proclame aussi Paul, quand il dit que nous ne sommes plus sous l’emprise de la chair, mais celle de l’Esprit. Traduisons :’depuis que vous avez connu le Christ, que vous avez reçu par le baptême son Esprit, vous vivez une réalité nouvelle ‘ vous ne devez plus vous contenter de suivre l’opinion publique, surtout quand celle-ci, emportée par des médias et politiciens, crie à la vengeance.

Bien sûr, face aux événements qui nous bousculent, nous déstabilisent, nous sommes pauvres et démunis ; c’est donc bien à nous que Jésus s’adresse dans l’évangile, comme à tous ceux qu’il a déjà rencontrés dans son ministère en Galilée. Devant la colère de tout un peuple, que dire ? Par moments on a pu dire à Dieu :’le fardeau est trop lourd, on ne sait plus où on va.’ Peut-être nous faut-il dans un premier temps reconnaître cette sidération, cette impuissance devant le déchaînement de tant de colères, avant de juger, de trancher entre le bien et le mal. Notre prière doit se situer à ce niveau, confiant que le Seigneur seul peut nous procurer le repos. A condition bien sûr qu’avec lui nous fassions l’option pour les pauvres, les sans-gloire, les exclus. Eux en effet ont tellement de choses à nous révéler sur ce qui est important dans la vie, sur la fraternité, bien plus que tous les savants, les experts qui commentent l’actualité à longueur de journée et prétendent avoir la solution sur tout. Peut-être nous faut-il jeûner , pas nécessairement de pain ou d’eau fraîche, mais d’informations continues qui génèrent un malaise permanent, une défiance universelle. Chrétiens, amis de ce Jésus dont le joug est facile à porter, n’avons-nous pas à prendre un peu de distance vis à vis de ce prêt-à-porter intellectuel que nous déversent les médias et qui envahit nos conversations ? Et peut-être aussi prendre le temps de réfléchir, et remettre en question notre mode vie, notre consommation, notre désir d’avoir toujours plus, alors que nous savons que tout cela est source d’injustice, de pauvreté, de frustration.

Par sa parole, Dieu rejoint notre actualité ; quand tout semble s’écrouler, elle peut nous éclairer et surtout nous porter à la confiance et à l’espérance.

André Jobard 9 juillet 2023

Messe d’Au revoir du Père Michel – homélie du dimanche 2 juillet 2023

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Messe d’Au revoir du Père Michel

Frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, réunis dans cette Église de la Visitation, le Christ veut, une fois de plus nous nourrir de sa Parole qui est source de vie. Plusieurs thèmes peuvent être abordés au regard des textes que nous venons d’écouter.

Dans l’évangile, nous voyons Jésus réclamer un amour prioritaire face à tous ceux qui nous sont les plus chers, comme un père, une mère, un fils, ou une fille, bref, un membre de famille très aimé. On s’étonnerait peut-être de cette attitude de Jésus et pourtant, Jésus n’émet pas une idée originale. C’est qu’il reprend en écho le tout premier commandement de Dieu donné à Moïse pour le peuple d’Israël sur le Mont Sinaï : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6,4-5). Oui, Dieu mérite d’être aimé au-dessus de tout.

Ainsi, à l’exemple des Apôtres qui ont refusé d’obéir au Conseil suprême et au grand prêtre lesquels voulaient les obliger à ne plus parler de Jésus, nous sommes appelés à opérer à certains égards un choix en faveur de Dieu face à certaines contraintes des hommes et du monde. Ils disaient en fait : «  Il nous faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5, 29). En agissant ainsi, nous nous associons comme eux, à la mort et à la vie de Jésus dont nous parle Saint Paul dans la lecture d’aujourd’hui.

En effet, morts au péché avec le Christ, nous participons à sa résurrection pour la vie éternelle. Nous devenons des êtres renouvelés dont la vie tire son modèle dans le Christ qui a passé toute sa vie à faire du bien. (Actes 10,38). Aujourd’hui, il nous propose d’accueillir chez nous l’étranger. (Mt25,35). Cette invitation se retrouve tant dans la première lecture que dans l’Évangile que nous venons d’écouter. C’est dire jusqu’à quel point ce message d’hospitalité est parmi les thèmes essentiels sur lesquels nous devons méditer aujourd’hui et dont il faut fournir l’effort de concrétiser dans notre vie.

Cette femme riche de Sunam qui a accueilli le prophète Elisée a semé dans une terre fertile dont elle a cueilli un fruit jamais soupçonné jusque-là : un fils. Oui, elle a enfin eu un fils, elle qui pourtant se savait stérile et dont le mari était très âgé. Ce récit nous rappelle celui d’Abraham qui, ayant également accueilli des étrangers de passage, obtint la promesse d’un fils, Isaac, avec sa femme Sara, une femme stérile et tous les deux avancés en âge. (Genèse 18,1-15) ; ou encore celui d’Elisabeth stérile qui enfanta Jean le baptiste de Zacharie, un mari qui était tout autant avancé en âge comme elle. (Luc 1,36). « Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1,37). Dieu est celui qui récompense les bons actes. Si nous exerçons une franche hospitalité vis-à-vis de nos prochains, nous exprimons par là-même notre amour vis-à-vis de Dieu qui est dans le prochain. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25, 40). En outre, Dieu n’attend pas que nous fassions l’impossible. Notre geste d’amour doit simplement être motivé par un sentiment de bienveillance émanant de notre cœur en toute simplicité et sincérité. Oui, dit-il, « même un simple verre d’eau fraiche offert » peut nous devenir une source de grâce et de bénédiction. Jean Rodhain disait : « Nul n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager et nul n’est trop riche pour n’avoir rien à recevoir » (Fondateur du Secours catholique).

Faisons un examen de notre conscience. Quel est mon sentiment face à l’immigré qui a croisé mon chemin ? Quelle a été la nature de mon geste de charité auprès de l’étranger que j’ai soutenu ? Car comme le disait Raph Waldo Emerson, « vaines et inutiles sont toutes les offres d’hospitalité s’il n’y a pas de fête dans le regard ». Savez-vous qu’un sourire peut mieux fortifier un corps affaibli qu’un morceau de pain offert sans joie ? Faisons accompagner nos gestes de charité de la gratuité de cœur.

Puisse le Seigneur nous aider à l’aimer par-dessus tout, à vivre nos engagements baptismaux et à ouvrir notre cœur au service de notre prochain. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen !

Donat Michel Tembo Umba

Feuille paroissiale n°148 – 3 juillet 2023

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OUVRIR LES PORTES DES ÉGLISES …

L’écrivain et journaliste Charles Wright dans « Le chemin des estives » fait le récit de son périple à travers le Massif Central. C’est ainsi qu’il relate son arrivée dans un village :  » la petite église romane fortifiée de Saint Laurent est close. Dommage : une église fermée, c’est « un soleil éteint », « un cœur qui se refuse « …

Ces propos sont peut-être forts mais ils évoquent une certaine réalité que l’on retrouve parmi les 42000 églises disséminées sur le territoire français. Les pouvoirs publics en sont bien conscients et dernièrement plusieurs rapports ont été publiés quant à l’avenir des lieux de culte.

On peut noter l’existence du réseau « Églises Ouvertes » qui regroupe plus de 500 édifices de culte en Belgique, au Luxembourg et dans le nord et l’est de la France. Il souhaite « rendre vie aux édifices religieux qui dressent leur clocher au cœur de nos villes et villages, ouvrir leurs portes à tous, pour mettre en valeur leur histoire, leurs trésors artistiques, et encourager leur réappropriation par la collectivité ».

Sur notre paroisse, depuis plusieurs années, les églises de nos communes étaient ouvertes au public chaque dimanche, de Pâques à septembre : une proposition appréciée.

En 2022 les paroissiens de Quetigny ont souhaité ouvrir davantage l’église St Martin tout au long de la semaine entre Pâques et la Toussaint.

Depuis le printemps 2023, des paroissiens de Chevigny St Sauveur font de même ; ainsi l’église de la Ste Trinité est accessible chaque jour de la semaine.

Un souhait pour ces mois d’été : que notre chemin croise une église ouverte…

André Thollet, membre de l’EAP

Manger la chair de Jésus : une expérience unique à vivre avec Dieu sans être anthropophage ! – homélie du dimanche 11 juin 2023

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Manger la chair de Jésus : une expérience unique à vivre avec Dieu sans être anthropophage !

Chers frères et sœurs, chers amis,

Nous célébrons dans ce mystère du saint sacrement du corps et du sang de Jésus, l’une des plus grandes nouveautés du christianisme. Et cette nouveauté n’est pas inventée par l’Église, mais par Jésus lui-même. Le mystère du corps et du sang de Jésus est le point culminant de nos célébrations dominicales et l’objet de notre plus grande vénération. Et pourtant il reste un mystère. Si nous lui enlevons cette dimension mystérieuse, nous ferons de l’eucharistie un geste banal, qui n’a rien de sacré, et finalement coupé de sa source et de son origine qu’est Jésus lui-même et son sacrifice sur la croix.

Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, les juifs qui écoutaient Jésus sont choqués par ses paroles, et c’est peut-être aussi le cas pour nous : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? ». Mais Jésus, n’en démord pas, il insiste et enfonce même le clou : « si vous ne mangez pas la chair du fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous ». Cela m’inspire deux choses :

  • La première est le caractère unique de cette communion à la chair de Jésus. En effet, dans l’Ancien Testament, il est formellement interdit de boire le sang de quelque animal que ce soit et surtout pas le sang d’un être humain. Parce que dans le judaïsme, le sang est le siège de l’âme. Manger la chair humaine est aussi strictement interdit, parce qu’elle est gorgée de sang. Mais alors cet interdit absolu a pour but, comme c’est souvent le cas dans la Bible, de préserver une expérience unique et profonde à vivre avec Dieu lui-même. Manger de la chair et boire du sang sans être un anthropophage devient possible dans le cadre d’une expérience unique, intime et intense qui transfigure.
  • La deuxième chose, est que nous pouvons être vivants, débordants de vie, sportifs, en excellente santé, joyeux et apparemment heureux, sans avoir la Vie en nous. La vie avec un grand V, la vie de Dieu. La vie qui donne sens à la vie. La vie qui fait vivre non pas seulement pour aujourd’hui mais pour une existence éternelle et impérissable, une expérience que nous pouvons entrevoir avec les lunettes de l’espérance, et que nous pouvons anticiper dès à présent. C’est ce que l’Eucharistie réalise en nous. Elle nourrit la vie de Dieu que nous avons reçu à notre baptême. Elle irrigue les sécheresses qu’il peut y avoir. Elle nourrit véritablement l’âme.

Qu’en est-il de ceux qui ne sont pas chrétiens ? Eh bien heureusement qu’il y a le Saint Esprit pour s’occuper de les conduire par les chemins que lui seul connaît vers l’accomplissement plénier de cette union à Dieu que nous anticipons déjà pour notre part, sans y comprendre grand-chose, dans notre communion à l’eucharistie.

Notre communion eucharistique, nous unit les uns aux autres, mais elle nous unit d’abord et avant tout, de manière intime, dans un corps à corps et dans un cœur à cœur, à la personne de Jésus. Chaque eucharistie devient alors alors le plus intime de tous les rendez-vous d’amour qui puissent exister.

Judicaël Mitokpey
11 juin 2023

Fête de la Sainte Trinité – fête du signe de croix – homélie du dimanche 4 juin 2023

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Fête de la Sainte Trinité – fête du signe de croix

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Pas une prière qui ne commence et ne finisse par ces paroles. Pas une célébration en communauté qui ne commence et ne finisse par ce geste pour dire dans un même temps l’unité de l’assemblée et sa foi au Dieu Trinité. Le signe de croix est le geste majeur de la prière chrétienne. Avec l’habitude, il peut perdre du sens. Pour celui qui dit que la Foi l’a quitté, ce geste reste parfois un réflexe quand il entre dans une église.

Jésus ne faisait pas le signe de croix, même au début du Notre Père ! Le signe de croix est apparu dans les premiers siècles de l’Église, d’abord en signant le front avec trois doigts. Puis la parole de ceux qui priaient à haute voix le Dieu trois fois saint s’est fondue avec le geste de ceux qui traçaient sur leur corps la croix glorieuse du ressuscité. Le signe assemble donc en un instant le corps de celui qui prie, le mystère de la,Trinité et la croix du christ.

Le signe de croix a traversé les siècles. Il traverse aussi notre vie. Notre baptême a commencé par le signe de croix tracé sur notre front d’enfant ou de catéchumène. C’est à la fois une inscription et une transmission, invitation à adopter le signe et à le reproduire. Et nos obsèques se termineront par un signe de croix tracé avec l’eau de la vie sur notre corps.

L’enfant découvre le signe de croix avec ses premières prières et les premières célébrations. Il observe que des adultes le font avec solennité et d’autres avec timidité. Un jour en regardant un crucifix, il fait le lien entre la croix tracée de la main et la croix du supplice. Mais le lien entre le geste et l’invocation des trois personnes de la Trinité est beaucoup plus délicat. Il peut prendre toute une vie. Nous sommes bien loin de la sainteté d’Elisabeth de la Trinité qui priait ainsi : « O mon Dieu, Trinité que j’adore… ; ô mes trois, mon tout, ma Béatitude… 

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Le geste est majestueux.

« Au nom du Père ». La main droite se met en mouvement. La paume tournée vers la personne, la main se dirige vers le haut, vers le ciel, vers son immensité infinie en invoquant le créateur, Père de tendresse et de miséricorde. La main s’arrête. Elle touche le front comme pour faire entrer dans la tête un peu de cette puissance d’en haut et mettre l’intelligence à contribution dans la prière.

« Au nom du Fils ». La main descend comme une source féconde vers la terre qui nous est confiée. Elle s’arrête à hauteur du coeur, symbole de la vie et de l’amour. On invoque le Fils qui a donné sa vie par amour de l’humanité.

« Et du Saint-Esprit ». La main va d’une épaule vers l’autre. Les épaules, siège de la force, de la charge portée, de la mission commune. La main passe devant la poitrine qui respire. On invoque alors l’Esprit Saint, sa force et son souffle de vie.

« Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprt. Amen ». La main droite rejoint la main gauche. La prière ou la célébration peuvent commencer.

Vincent Boggio
4 juin 2023 – Fête de la Trinité

Laisse le saint Esprit accorder et jouer le violon de ta vie ! – homélie du 28 mai 2023 – Pentecôte

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Laisse le saint Esprit accorder et jouer le violon de ta vie !

Chers frères et sœur, chers amis.

Il me semble qu’en règle générale, on se souvient toujours du jour de sa première communion. Mais on se rappelle rarement ce que le prêtre a dit ce jour-là. Encore faut-il se rappeler du nom du prêtre ! Ce n’est pas bien grave, le plus important pour tous les nouveaux communiés n’est pas d’abord ce que le prêtre a dit le jour de la première communion. C’est encore moins le prénom du prêtre. J’ai presque envie de dire que c’est tant mieux si on oublie tout cela. Tant mieux, à condition qu’on n’oublie pas cette grâce solennelle et ce jour solennel. L’essentiel chers amis, c’est que l’habitude de communier ne deviennent pas pour vous une routine banale et dénuée de signification. Si donc vous oubliez le père André et moi, si vous oubliez vos animatrices de KT qui vous ont préparés, si vous oubliez que votre première communion était à l’église de la visitation. Ce ne sera pas bien grave. La plupart des adultes qui sont ici ont peut-être oublié aussi tout cela. Mais vous voyez bien qu’ils sont là autour de vous. Ils sont là pour célébrer le dimanche qui est jour du Seigneur. Eh bien vous aussi, même si vous oubliez tout, n’oubliez pas que le dimanche est le jour du Seigneur. Le jour où, unis à toute l’Église vous pourrez communier au corps de Jésus avec la même ferveur que celle du jour de votre première communion.

Vous vous souviendrez peut-être aussi que vous avez fait votre première communion le jour de la fête de Pentecôte. Ce jour où toute l’Église célèbre la descente de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus et accueille ce même Esprit qui nous unit à Jésus. En pensant à ce que l’Esprit Saint va faire en chacun de vous, à ce qu’il fait en chacun de nous, je me suis souvenu de cette histoire que j’ai lue quelque part.

Un jour, au coin d’une rue grouillante de monde, un mendiant essayait en vain d’attirer l’attention des passants en jouant de son violon très désaccordé. C’était peine perdue ! Tout le monde était indifférent. Aucun regard ne s’arrêtait sur lui, et personne ne songeait à déposer la moindre piécette dans sa gamelle désespérément vide. Voici qu’arriva un homme vêtu de manière très élégante, qui lui demanda bien gentiment de lui prêter son instrument, rien que pour un instant. Le mendiant s’exécute avec empressement, en espérant recevoir en retour une petite gratification. Et avec ses doigts d’expert, le monsieur accorde le violon et se met à jouer d’une manière si admirable que bien vite, des foules s’attroupent autour de lui. Il y a une pluie de pièces dans la gamelle et même des billets de banque, à la grande joie du clochard, qui bondit sur ses pieds et se mit à dire à tout le monde : « C’est mon violon ! C’est mon violon !» Alors amusée par la fébrilité de cet homme qui se couvre de la gloire d’autrui, la foule lui répondit :« C’est bien ton violon mais il est à présent dans d’autres mains. »

Cette histoire me fait penser que nous sommes comme ce mendiant qui joue de manière désaccordée le violon de notre vie. Et quand l’Esprit Saint vient nous prendre, il accorde parfaitement le violon de notre vie pour jouer de divines mélodies qui nous réjouissent nous-mêmes et réjouissent tous ceux et celles qui nous rencontrent. Pentecôte, c’est la joie de se laisser saisir par l’Esprit de Dieu pour devenir des êtres nouveaux intimement unis à Jésus. Ces langues de feu qui se posent sur chacun des disciples dans la première lecture signifient que l’Esprit est donné à chacun en vue de la mission qui lui est confiée.

A chacun est donné vraiment en ce jour de Pentecôte la capacité et la force d’aller jusqu’au bout de sa mission dans le monde en se laissant guider par l’Esprit Saint. Laissons-nous donc conduire par l’Esprit Saint. Et vous chers amis, en attendant de recevoir le sacrement de la confirmation dans l’Esprit Saint, vous vivez déjà unis au corps, à l’âme et à la divinité de Jésus grâce à ce même Esprit. Jésus a encore beaucoup de choses à vous dire et à vous apprendre. Communiez chaque dimanche de votre vie et parfois en semaine si vous en avez l’occasion. Et n’oubliez pas de l’écouter.

Judicaël Mitokpey
28 mai 2023 – Pentecôte

Feuille paroissiale n°147 – 27 mai 2023

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LE DOYENNÉ

Dans l’agenda à la troisième page de l’écho de La Visitation vous pouvez découvrir l’annonce d’une réunion de l’équipe du doyenné ». Certainement comme vous, j’étais ignorante de ce qui se cachait derrière cette appellation ‘’doyenné’’ jusqu’au jour où, entrant dans l’EAP j’ai découvert le doyenné, ses membres et son rôle.

Le doyenné se définit comme un sous-ensemble du diocèse destiné à faciliter la concertation locale entre ses différentes paroisses. Le diocèse de Côte d’Or compte 12 doyennés, 4 centrés sur Dijon et 8 sur le reste de la Côte d’Or. La paroisse de la Visitation appartient au doyenné Dijon Nord Est qui regroupe les paroisses du Sacré Cœur-Saint Jean Bosco, Saint Julien, St Jean XIII, la Visitation et Arc sur Tille.

L’équipe pastorale du doyenné est constituée des prêtres et diacres en activité et d’un représentant de chacune des EAP paroissiales. De plus participe à cette équipe une laïque envoyée en mission pastorale, Caroline Bonneaud, chargée de coordonner les activités de l’aumônerie sur l’ensemble du doyenné (notamment profession de foi et confirmation) A la tête du doyenné un curé d’une des paroisses (pour nous Jérôme Richon curé de saint Jean XXIII) et un assistant (Denis Rousset, diacre). désignés par l’évêque sur l’avis des membres du doyenné.

Les membres de cette équipe se réunissent une fois par mois à tour de rôle dans chaque paroisse. Avant un excellent repas sont abordés les sujets relatifs à l’organisation des paroisses (catéchisme, offices, profession de foi, confirmation, baptême, mariage, funérailles..) Selon la fréquentation et pour une meilleure organisation certaines actions peuvent être regroupées entre les différentes paroisses, par exemple les retraites et veillées de profession de foi, la préparation au mariage. Des initiatives communes sont aussi proposées : ainsi une marche verte pour tous le 26 mars 2023 autour du lac d’Arc sur Tille sur le thème de la protection de la création. Également un repas regroupant les membres du doyenné et des EAP s’est déroulé en présence de notre évêque le vendredi 21 avril 2023 au clos Saint François à Saint Apollinaire.

Si vous avez une question ou une proposition à soumettre au doyenné Nord-Est vous pouvez me contacter.

Bernadette Sommer de l’EAP

L ‘Ascension : la résurrection accomplie – homélie du jeudi 18 mai 2023 – Fête de l’Ascension

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Les lectures du jour

L ‘Ascension : la résurrection accomplie

Aujourd’hui je suis habité d’une prétention inhabituelle : j’ai envie de vous parler de ce qui se passe après la mort, comme si je le savais plus que vous : c’est la fête de l’Ascension qui a suscité en moi ce désir. J’entends souvent des personnes dire : « après ma mort je vais retrouver mon mari, mes parents, mon enfant trop tôt disparu… » légitime et bien compréhensible attente. Ce qui sous-entend que nous rêvons de revenir à ce que nous aurons vécu sur terre, allant même jusqu’à reprendre nos vieilles habitudes dans une existence confortable libérée de tout souci… Avec peut-être parfois cette interrogation : « est-ce qu’on ne va pas s’ennuyer à être constamment en adoration devant Dieu ? »

C’est ainsi que la résurrection de Jésus a pu être vécue par ceux qui en ont été les témoins : un retour à la vie antérieure, une reconstitution du passé. C’est d’ailleurs ce qu’expriment les apôtres qui vont jusqu’à dire : « bon maintenant n’est-il pas temps de s’attaquer au vrai problème : la libération du joug romain et l’instauration du royaume d’Israël ? » Or c’est à ce moment où ils rêvent tout fort que Jésus les quitte définitivement. Voilà une invitation à lire autrement la résurrection de Jésus et par conséquent la nôtre, puisque nous sommes son corps. Et c’est ici que la fête de l’Ascension a toute sa place.

Ascension : spontanément on pense à élévation physique, ascension du Mont Blanc par exemple, ou bien ascenseur pour atteindre l’étage d’un bâtiment, et bien sûr l’avion qui monte dans le ciel pour franchir les océans. Sans oublier les fusées qui nous transporteront sur Mars ou autres planètes : c’est ainsi qu’avaient compris mes premiers élèves de catéchisme, à qui, tout jeune séminariste j’avais pourtant tenté d’expliquer le sens second de l’ascension : ils avaient dessiné des fusées ! Mais on parle aussi d’ascenseur social, pour évoquer une promotion au travail, dans l’habitat, dans les responsabilités, y compris dans l’Église (où le carriérisme n’est pas absent!). Cela peut nous permettre de comprendre que la résurrection de Jésus n’est pas un simple retour à la vie antérieure mais une transformation de tout son être. Assis à la droite du Père comme nous le chantons aujourd’hui, il réalise ainsi sa vocation première, celle de tout être humain appelé à s’ouvrir à l’immensité de l’amour, tel qu’il l’a vécu lors de sa vie terrestre. Et le nom de cet immense amour, c’est Dieu lui-même ; et donc être assis à la droite de Dieu, c’est être tout près de l’amour. Jésus nous entraîne avec Lui dans cette ascension et nous communique sa force, son Esprit, pour, selon sa dernière instruction aller, aller vers les autres, aller témoigner de la puissance de l’amour, à travers l’amour que nous aurons les uns pour les autres.

Et nous savons combien l’amour est source d’une vraie joie ; surtout si celui-ci requiert une démarche de pardon, de vérité, de sortie de son confort : un avant-goût du paradis, car aimer son prochain, surtout celui qui est dans le besoin c’est aimer Jésus qui s’est reconnu dans le plus pauvre des hommes. Et au paradis l’amour, qui peut-être nous engagera encore, nous comblera bien au-delà des attaches familiales, même si celles-ci peuvent demeurer.

Nous voilà revenus à notre question de départ, où nous nous demandions quelle tournure prendrait la promesse de la résurrection. Bien malin celui qui s’aventure sur ce terrain : une seule chose est certaine que nous rappelle l’Ascension de Jésus. A travers ce texte splendide de la lettre aux Éphésiens, Paul annonce ceci : notre vie sera totalement transformée et nous serons comblés de l’amour infini dans lequel vit Jésus ressuscité, présent tous les jours jusqu’à la fin du monde.

André Jobard
18 mai 2023 Ascension

Ces cousins qu’on n’aime pas fréquenter – homélie du dimanche 14 mai 2023

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Les lectures du jour

Ces cousins qu’on n’aime pas fréquenter

Chers petits amis, du caté et des aumôneries,

J’ai choisi de m’adresser plutôt à vous ce matin. Ce n’est pas grave si les adultes ne comprennent pas. Vous leur expliquerez si vous suivez bien. Je voudrais vous raconter une histoire. A la fin de l’histoire vous m’aiderez à trouver la morale de l’histoire, les leçons qu’on peut en tirer pour nous. C’est une histoire qui s’est passée dans la première lecture. C’est l’histoire d’un homme appelé Philippe.

Dans la cette lecture, nous voyons Philippe qui est un diacre comme Vincent notre diacre, qui s’est retrouvé en Samarie et qui s’est mis à proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus aux samaritains. Les samaritains sont les cousins éloignés des juifs, ces cousins qu’ils n’aiment pas trop parce qu’ils ne sont pas tout à fait dans les clous par rapport à la religion et à la culture des juifs de Jérusalem. Ils se sont mélangés à d’autres peuples par des mariages et ils ont créé d’autres autels en dehors du temple de Jérusalem pour adorer Dieu. Pour les juifs de Jérusalem, les samaritains sont les cousins à éviter.

Mais Philippe ne s’est pas retrouvé chez eux par hasard. A Jérusalem, une grande persécution avait éclaté contre les chrétiens. Et ils ont dû fuir. Dans leur fuite ils se sont retrouvés dans les territoires éloignés de Jérusalem, et ils se sont mis à parler de Jésus dans ces territoires. Philippe s’était donc retrouvé à Samarie, parce qu’il fuyait lui-aussi la persécution qu’on faisait subir aux disciples de Jésus. L’un d’eux appelé Étienne avait même été tué et on cherchait à les mettre tous en prison.

Et voici qu’à Samarie, chez ces cousins chez qui on n’aime pas trop aller, des foules se sont attachées à la Bonne Nouvelle de Jésus proclamée par Philippe et sont devenues chrétiens en recevant le Baptême. Et les apôtres Pierre et Jean qui étaient restés à Jérusalem sont venus à Samarie pour s’en rendre compte et pour confirmer les Samaritains dans la foi, en priant pour eux et en leur imposant les mains pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint, comme certains parmi vous les enfants, vont le recevoir l’année prochaine.

Quelle est la leçon de l’histoire ? Il y a au moins deux leçons à tirer.

La première leçon, c’est que, quand nous pensons que tout se passe mal, en règle générale, il y a que le Seigneur n’a pas dit son dernier mot. Il se sert même des situations difficiles pour étendre son royaume et pour opérer des choses par nous. Avec la persécution des disciples, on croyait peut-être que tout était fini, étant donné qu’ils se sont dispersés dans toute la région. Mais voilà qu’au contraire, ils se mettent à répandre la Bonne Nouvelle de Jésus partout où ils sont. Dîtes-vous donc quand les choses ne se passent pas comme vous souhaitez, que Dieu a quelque chose à accomplir au détour de la situation.

La deuxième leçon, c’est que ceux que nous voyons comme des personnes infréquentables et que nous ne voulons surtout pas croiser, sont aussi dans le cœur et dans le projet de Dieu. Elles sont aussi aimées de Lui. Elles sont aussi capables de recevoir la Bonne Nouvelle de Jésus. Et peut-être que Dieu nous enverra vers elles pour leur transmettre cette Bonne nouvelle.

La conclusion de l’histoire, c’est ce que Jésus dit dans l’Évangile. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements et moi je prierai le Père et Il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous ». Est-ce que vous aimez Jésus ? Voila une question toute simple à laquelle chacun peut répondre. Aime-moi, te dis Jésus. Aime-moi parce que moi je t’aime. Et si tu m’aimes, tu garderas mon commandement. Le commandement de Jésus, c’est d’aimer les autres qui ne sont pas comme nous. Puisque cela n’est pas toujours facile, si tu aimes Jésus, tu recevras ce Défenseur qui t’aidera à aimer les autres, à aller vers ceux qui pour toi sont comme les samaritains, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas comme tu penses qu’ils devraient être. Ce Défenseur s’appelle l’Esprit Saint.

Judicaël Mitokpey
14 mai 2023

Des lunettes adaptées – homélie du samedi 13 mai 2023

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Des lunettes adaptées

On me demande parfois si je reprends des anciennes homélies pour cet exercice hebdomadaire. Je les relis souvent, du moins celles que j’ai gardées, mais il est très rare que je les reprenne en entier, tellement elles sont datées, en lien avec l’actualité du moment, et donc inadaptées à aujourd’hui. Exceptionnellement cette fois-ci, je me suis beaucoup inspiré de ce que j’avais pu vous dire en 2017 ; certains d’entre vous vont peut-être reconnaître mes propos d’alors, tandis que moi j’ai eu l’impression de découvrir pour la première fois ces paroles datant de 6 ans. J’avoue donc humblement que je reprends mon commentaire sur ces paroles pleines d’espérance de Jésus : « je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi ». Paroles bienvenues dans le contexte actuel, où tout porte à la désespérance, au repli sur soi et à la peur du déclin de notre civilisation chrétienne. Nous le verrons vivant : quelles lunettes devrons-nous chausser pour le voir ?

Je suis donc allé chez mon opticien lui expliquer mon cas ; il est sûr qu’il est resté perplexe devant ma demande. Il m’a proposé un télescope, estimant qu’avec cet appareil, j’avais une chance d’apercevoir une trace de Dieu dans le ciel, mais je n’y croyais pas vraiment. Heureusement j’ai aperçu dans un recoin de son magasin, un paquet qu’il n’avait pas encore déballé. Devinez ce qu’il y avait dedans : des lunettes extraordinaires, pas des lunettes déformantes qui ne voient que du noir partout, mais des lunettes qui portent la vue très loin non dans le ciel mais sur la terre, jusque dans les plus petites réalités de la vie, des lunettes qui suscitent le chant, provoquent l’émerveillement. Elles font voir le sourire d’un enfant, elles font voir le dévouement extrême d’une personne à l’égard de son conjoint atteint d’une grave maladie, elles font voir l’engagement des artisans de la paix et de la justice au cœur-même des conflits les plus violents. Elles révèlent une réconciliation obtenue après une incompréhension, elles font voir la beauté de la nature en cette saison printanière. Bref des lunettes extraordinaires pour voir tout autrement les choses les plus ordinaires de la vie. Vous ne serez pas surpris que porteur de ces lunettes merveilleuses, je n’ai pas voulu les enlever, et j’ai quitté l’opticien en dansant de joie, car j’avais vu le Seigneur : pour la petite histoire, dans mon exultation je ne me souviens plus si j’ai payé ces lunettes qui n’ont pas de prix ! J’avais tellement hâte de partager ma découverte avec mes amis.

Depuis lors nos conversations ne s’attardent plus sur les catastrophes que nous déversent à longueur de journée les médias avides d’audience, mais nous avons toujours un fait positif à commenter, de quoi redonner un peu de lumière et de couleurs dans notre actualité bien grise. Alors je pense à cette belle parole de Jésus qui nous dit que nous le verrons vivant ; avec ces super-lunettes, qui sont peut-être cet Esprit qu’Il nous annonce, c’est possible et je comprends mieux pourquoi il prie le Père de nous le donner : Esprit de vérité, de quoi nous remplir de joie, cette joie qui s’est emparée de la ville de Samarie après s’être ouverte à l’évangile.

André Jobard
samedi 13 mai à la Visitation et dimanche 14 mai à Couternon

« Je suis le Chemin » et non « Je suis l’autoroute » – homélie du dimanche 7 mai 2023

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« Je suis le Chemin » et non « Je suis l’autoroute »

Chers frères et sœurs, chers amis

Dans cet extrait d’Évangile, Jésus nous redit qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Qu’est ce que cela peut nous dire ? Qu’est ce que cela peut nous faire ? Où nous mène le chemin Jésus ? Que nous révèle la vérité Jésus ? Que nous apporte la vie Jésus ?

Je n’ai pas forcément les réponses à ces questions que je me suis posées moi-même. Mais, Je vous propose de revenir au contexte dans lequel Jésus a dit ces paroles. Nous sommes au soir du Jeudi saint, et Jésus anticipe la fête de Pâque avec ses disciples. Il fait de cette Pâque, sa propre Pâques parce qu’il sait qu’il va être livré et conduit la mort. Aussi confie-t-il à ses disciples, ses dernières volontés, son testament spirituel. Voila le contexte dans lequel Jésus s’exprime.

Mais ces paroles ont été écrites dans un autre contexte. Elles ont été écrites après sa résurrection d’entre les morts. Les disciples se souviennent maintenant de toutes ces choses qu’il avait dites et qu’ils ne comprenaient pas. Tout leur paraît maintenant évident. Et ils nous rapportent ces paroles pour que nous puissions non pas simplement faire notre propre opinion sur ce Jésus, mais pour que nous puissions croire en lui et entrer en communion avec LUI. Et nous aujourd’hui, nous entendons ces paroles, parce que la foi en Jésus Ressuscité nous rassemble en cette assemblée dominicale pour célébrer les mystères par lesquels Jésus nous sauve, et pour recueillir les dons gratuits que Dieu nous faits.

C’est donc du Ressuscité que nous entendons cette proclamation « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ». Cette proclamation veut susciter et affermir notre foi en lui quel que soit notre itinéraire de vie personnelle et quelles que soient les préoccupations et les problèmes du monde dans lequel nous sommes. A partir de tout cela, on peut comprendre ce que Jésus nous dit, soit dans la logique de l’Évangile : A Philippe qui lui dit « montre-nous le Père », Jésus réponds, qu’il est le Chemin vers le Père. On peut aussi interpréter qu’il nous dit qu’il est Chemin vers le Bonheur, Chemin vers la Paix. On peut interpréter qu’il est Vérité sur Dieu et sur l’homme, Vérité sur l’existence, Vérité sur la Vie. Non pas Vérité scientifique, mais vérité sur la science et sur la Vie. Vérité sur le passé, Vérité sur le présent et Vérité sur l’Avenir. On peut aussi interpréter qu’Il veut nous dire qu’il est la Vie. La Vie de nos vies, la Vie des vivants et de ceux qui sont morts. La vie présente et l’éternité de vie bienheureuse.

Ce chemin, cette Vérité et cette Vie sont en construction continue en chacun de nous, aussi longtemps que notre relation avec Jésus est en construction. Le chemin Jésus n’est pas un chemin facile. Le Père André nous a rappelé vendredi matin, que c’est justement un chemin et non pas une autoroute. Dieu n’a pas promis un chemin facile. Mais il a dit qu’il est Le Chemin. Il n’a pas dit qu’il est un boulevard vers le bonheur. Il a dit qu’il est la Vérité, mais pas que nous nos vérités ou les vérités que nous croyons possédées soient des vérités absolues. Lui il est la Vérité sur l’Absolu. Il nous dit qu’il est la Vie, et non pas qu’il est une vie facile, sans souci. Rappelons-nous qu’il le dit à la veille de la trahison de l’un de ses amis, de ses souffrances et de sa propre mort.

Je pense qu’en même temps que ces paroles nous invitent à la foi et à la confiance en Jésus Ressuscité et Vivant qui marche avec nous sur le Chemin de la Vie et qui nous découvre progressivement sa vérité, elles nous mettent aussi en garde contre toute prétention et toute tentation d’absolutisation de nos points de vue, de nos opinions et de nos croyances.

Si tu veux marcher sur le chemin Jésus, renonce au boulevard et à l’autoroute facile sur lesquelles tu roules la Ferrari de ta vie pour prendre son Chemin ; Pas de panique : sur ce chemin, il y a aussi des fleurs et des rencontres et des points d’eau fraîche. Si tu veux connaître la Vérité Jésus, remets en cause chaque jour tes certitudes et tes vérités que tu crois absolues. Et si tu veux vivre la vie Jésus, abandonne ta vie, ton souffle et tes intérêts dans le souffle de l’Esprit et dans la Vie de Jésus.

Judicaël Mitokpey
7 mai 2023

Le berger qui rassure – homélie du dimanche 30 avril 2023

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Les lectures du jour

Le berger qui rassure

Note à l’intention des enfants. Quand un chrétien vient de mourir, on place son corps dans un cercueil et on le conduit dans une église où sa famille et ses amis viennent prier pour le confier à Dieu. Cela s’appelle « célébrer les obsèques ».
Un jour, on a célébré ici les obsèques d’une femme de 102 ans. Elle avait souvent raconté à ses petits-enfants que, petite fille, elle allait à l’école de Talant à Daix, 3 km à pied, toute seule, en traversant la forêt. [Je ne pense pas qu’il y avait entre Talant et Daix une grande forêt, peut-être un petit bois avec des arbres assez grands pour inquiéter une fillette.] Elle se souvenait que la forêt lui faisait peur mais chaque jour, dans une clairière, elle rencontrait un berger, toujours le même, et elle se sentait rassurée. Pour les obsèques de cette petite fille devenue leur grand-mère, ses petits-enfants ont choisi le psaume que Clément vient de lire : Le Seigneur est mon berger. L’image du berger est une image rassurante. Nous aimons penser à Dieu comme à un berger.
Si on relit l’histoire de Dieu avec son peuple, on voit qu’il a bien les deux qualités du berger, celle du guide et celle du compagnon. Dieu est un guide qui nous accompagne et qui prend soin de nous.
Pourtant, avant la venue de Jésus, quand on parlait de Dieu ou que l’on priait Dieu, on disait rarement « Dieu mon berger », parce que le berger est modeste, pauvre, souvent méprisé. On préférait d’autres images, la grandeur « Dieu Très-Haut, Dieu éternel, Dieu très saint », la solidité « Dieu mon rocher », la puissance « Dieu fort, Dieu tout-puissant », ou encore l’image du roi ou celle de la protection « Dieu mon bouclier ».
Jésus, le Fils de Dieu, n’a pas hésité à se présenter comme le berger ou comme la porte de la bergerie. On pourrait lui dire : « Il faut choisir, es-tu le berger ou la porte ? » Mais chacune des deux images nous dit quelque chose de lui. Celle du berger nous dit sa tendresse pour chacune de ses brebis, chacun de nous. Il nous rassemble, il va nous chercher si nous sommes perdus. Il nous choisit de bons pâturages et des rivières tranquilles. Pour la porte, c’est plus compliqué. Ce pourrait être la porte du Royaume de Dieu ou la porte de l’Eglise présentée comme une bergerie ou simplement la porte de la vie : Je suis venu pour que les brebis aient la vie.
Jésus nous met aussi en garde contre les mauvais bergers, ceux qui rentrent dans la bergerie en escaladant la clôture, sans passer par la porte, c’est-à-dire sans passer par lui. Depuis 2000 ans, des parents, des catéchistes, des prêtres ont ce rôle de pasteurs, de bergers. La plupart sont de bons bergers, même de très bons bergers. Quelques-uns, rarement, sont de mauvais bergers. Ils peuvent faire du mal à ceux qui leur sont confiés, surtout les plus fragiles. Il faut donc faire attention. Comment les reconnaître ? Un mauvais berger, c’est celui qui cherche d’abord son intérêt, son pouvoir ou son plaisir. Heureusement les bons pasteurs sont beaucoup plus nombreux. Quand ils s’occupent de leurs brebis, ils ne cherchent pas leur intérêt, leur pouvoir ou leur plaisir.Ils ont, comme Jésus, un cœur désintéressé. Ils accompagnent leurs brebis en respectant leur liberté.
Vincent Boggio
30 avril 2023

Feuille paroissiale n°146 – 29 avril 2023

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DEVENIR, PAR LE DON DE L’ESPRIT SAINT, TÉMOIN DE JÉSUS RESSUSCITÉ

Jésus Christ est ressuscité, il est vivant comme il l’avait promis! Etavant de rejoindre le Père, Jésus nous le redit avec puissance et amour : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Actes des Apôtres 1, 8

Quelle chance est la nôtre dans l’Eglise catholique de pouvoir vivre tous les cycles de la vie de Jésus par les divers temps liturgiques qui scandent notre vie de foi ! Nous nous préparons à Noël par le temps de l’Avent, à Pâques par le temps de Carême et, pour la Pentecôte, le Pape François nous invite à nous préparer et « à partager avec tous, dans l’Eglise, la grâce du Baptême dans l’Esprit-Saint» C’est une invitation à être fidèle au don reçu, à revenir à la source de notre baptême et à ouvrir notre cœur afin de laisser jaillir en nous la puissance de l’Esprit Saint. Le Baptême dans l’Esprit-Saint fait référence à une expérience de la présence réelle du Seigneur ressuscité et du Saint-Esprit qui, par ses dons, nous donne une vie nouvelle. Ce n’est pas un sacrement mais un retour aux grâces fondamentales des sacrements de baptême et de confirmation.

« Venez et voyez ! » Il est proposé, sur la paroisse, un parcours de 7 semaines pour se préparer à l’effusion de l’Esprit Saint. Les lieux et dates sont affichés sur le tableau dans le narthex ou sur le site de la paroisse.

Que l’Esprit Saint nous conduise à redécouvrir les grâces reçues à notre baptême !

Belle fête de Pentecôte !

Le groupe de prière et de louange de la Visitation

Un autre Dieu – homélie du dimanche 23 avril 2023

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Un autre Dieu

Je vous annonce aujourd’hui un autre Dieu. N’ayez crainte, je ne crois pas être atteint d’un accès de folie, mais la lecture et la méditation de ce grand texte des pèlerins d’Emmaüs, pourtant très connu, m’a une fois de plus bouleversé dans ma perception de Dieu, à tel point que j’ose affirmer que c’est un Dieu encore nouveau qui s’est révélé à moi. Dieu, on n’a jamais fini de le découvrir. L’expérience que vivent ces deux personnages en route vers Emmaüs est riche d’une révélation du Dieu de Jésus.

Tout d’abord Luc nous présente ces deux personnes complètement perdues après ce qui est arrivé à leur ami, un certain Jésus sur lequel ils avaient mis tant d’espoir. Elles vont être rejointes dans leur peur, dans leur désarroi par un étranger qui veut s’associer à leur entretien. Un inconnu qui certainement a repéré leur tristesse se met tout simplement à leur disposition pour essayer de comprendre le sens de ce qui leur arrive. J’aime beaucoup cette attention de Jésus à nos existences, alors que nous déplorons souvent le silence de Dieu, l’accusant d’être indifférent à nos malheurs ; voilà qu’il se mêle à nos conversations. Étrange ce Dieu qui nous rejoint sur nos chemins d’infortune.

Le deuxième point qui m’a séduit c’est le fait que cet étranger a l’audace de rattacher tout ce vécu à un vécu plus large, qui embrasse l’histoire de Dieu avec les hommes, ce qui donne un éclairage déterminant, une lumière qui réchauffe le cœur, et qui appelle à aller plus loin dans le partage, jusqu’à désirer rester ensemble pour le repas tandis que le soir tombe. C’est un Dieu pédagogue qui se présente à ces marcheurs déboussolés ; c’est à nous qu’il donne sa parole pour que nous trouvions sens à nos existences en apparence vides de sens.

C’est donc un Dieu qui se met à notre table dans une auberge de campagne, et qui partage le pain, non sans avoir prononcé la bénédiction : la bénédiction, c’est une manière pour lui de rappeler que tout ce que nous avons, tout ce que nous vivons vient d’un autre, ce qui nous éloigne de toute tentation d’absolutiser notre pouvoir, notre savoir, notre avoir. Pour un moment inoubliable, qui révèle une présence bien au-delà d’une seule présence physique, puisque même quand elle disparaît, elle demeure brûlante dans les cœurs : « à la fraction du pain, ils le reconnurent ».

Loin de rester en extase devant cette révélation, nos deux compagnons se mettent vite en marche et retournent à Jérusalem, pour retrouver les frères et sœurs qui avaient marché avec eux derrière Jésus. Leur peur et leur désarroi se sont transformés en élan enthousiaste pour proclamer que la mort n’a pas eu le dernier mot, que tous nous sommes appelés à dépasser le cycle infernal de la vengeance, de l’indifférence, de la violence, celle-là même qu’a subie Jésus. C’est un Dieu qui veut la vie, qui appelle à renouveler notre comportement et qui se révèle dans les transformations que nous consentons à vivre, même si celles-ci semblent exigeantes. Avouez frères et sœurs, qu’il s’agit bien d’un autre Dieu que celui des tenants des pouvoirs religieux qui voudraient enfermer Dieu dans l’image d’un absolu devant lequel la seule attitude serait de s’abaisser. Le Dieu de Jésus c’est le Dieu de bonté, qui nous veut debout, ressuscités, comme l’est Jésus.

Tout cela nous le vivons dans chaque eucharistie : c’est une rencontre entre frères et sœurs d’une même famille, où nous partageons nos peines et nos espoirs, où nous relisons ensemble et avec lui la grande histoire du peuple de Dieu, à laquelle nous pouvons raccrocher notre propre histoire. Il se met à notre table et nous mangeons le pain après avoir rendu grâce dans la grande prière eucharistique. La fraction du pain renouvelle le signe de sa présence réelle au milieu de nous et nous envoie dans le monde travailler à la résurrection de son royaume d’amour et de paix.

André Jobard
23 avril 2023

« La grâce de Dieu est en promotion » – homélie du dimanche 16 avril 2023

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« La grâce de Dieu est en promotion »

Chers frères et sœurs, chers amis….

Ce temps de Pâques est un beau temps de grâce. La grâce de Dieu peut nous rejoindre à tout moment mais en ce moment, pour employer un langage commercial, je dirais qu’« elle est en promotion ». Il y a une promotion non pas avec 100% de remise, mais avec 200% de remise sur toutes les grâces en ce moment. J’ai pensé aussi que je pourrais peut-être faire une grande enseigne publicitaire, pour annoncer cette « promo ». Et j’ai imaginé que sur cette enseigne, je pourrais peut-être mettre la photo d’une personne qui a soif et qui se désaltère. Et j’écrirai en grand caractère : LE CHRIST EST RESSUSCITE, ÉTANCHE TA SOIF.

Frères et sœurs, la source jaillissante de la grâce et de la miséricorde de Dieu est maintenant descellée ; Et nous sommes tous invités à venir boire abondamment à cette source. Vous pouvez avec raison me demander où se trouve cette source de vie et comment y boire ?

Les récits des apparitions du Ressuscité nous conduisent tous d’une manière ou d’une autre sur les chemins où 2000 ans après cet événement, nous pouvons le rencontrer et surtout boire à sa source vivifiante. Le récit des disciples d’Emmaüs à qui il a expliqué longuement les Écritures avant de se révéler à eux à la Fraction du pain, nous dit par exemple, que le ressuscité nous rejoint sur nos chemins de découragement et d’amertume, et qu’il nous désaltère à la source de la Parole et dans l’Eucharistie.

Dans le récit d’aujourd’hui, Thomas appelé jumeau apparaît comme le frère jumeau de chacun de nous. Après avoir sérieusement douté, Il croit maintenant que Jésus est ressuscité. Il a professé sa foi en contemplant et en touchant les plaies et les marques des blessures du Ressuscité. Et Jésus profite de ce moment unique pour nous faire une promesse, à nous qui sommes les frères et sœurs jumeaux de Thomas : « Parce que tu m’as vu tu crois, heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

Frères et sœurs, nous qui croyons sans avoir vu, nous faisons la même expérience du Ressuscité que Thomas, lorsque nous allons toucher et soigner les plaies et les marques des blessures du quotidien : notre soin et notre attention aux malades, aux personnes âgées, aux personnes handicapées, et à ceux et celles qui représentent les blessures du ressuscité dans notre monde. C’est là que se trouve la source abondante. C’est là que l’Évangile nous invite à aller étancher notre soif. Si tu veux étancher ta soif, va donner à boire à celui qui a soif de ta présence, de ton attention et de ton amour. C’est là que le ressuscité t’attend. C’est là que sa grâce, sa bénédiction et sa miséricorde sont en promotion tout le temps, et plus encore en ce temps de pâques. Puisons dans sa Parole et dans son Eucharistie la force pour le contempler aussi dans ses blessures.

Judicaël Mitokpey
16 avril 2023

IL EST VIVANT ! IL EST RESSUSCITE – homélie du dimanche 9 avril 2023 – Pâsques

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Chers amis, chers frères et sœurs,

J’ai entendu dire, qu’à une certaine époque, il y avait dans un pays arabo-musulman, des débats publiques entre chrétiens et musulmans, pour donner l’occasion aux uns, de convaincre les autres de sa foi. A l’un de ces débats, il y avait un pasteur chrétien bien connu pour sa grande foi et pour ses talents de prédicateur. Il laissa le musulman exposé sa doctrine pendant une bonne heure. Et quand vint son tour de convaincre l’assistance, il cria d’une voix forte IL EST VIVANT, et tous les chrétiens présents dans l’assistance répondirent fermement d’une voix forte et unanime, IL EST RESSUSCITE. Et le débat de ce jour s’est arrêté là. Il n’avait plus rien d’autre à dire. J’aurais voulu pour toute homélie, me contenter moi aussi de proclamer ce matin que JÉSUS EST VIVANT, et de vous entendre répondre fort et unanimement qu’il est ressuscité. Me permettez-vous d’essayer : « IL est vivant ! (R/ Il est ressuscité). » J’étais sûr que ça marcherait. L’homélie est dite.

Oui mes frères et sœurs, tout l’univers est réveillé ce matin par la nouvelle. Le tombeau de Jésus vide. Le Christ est ressuscité. Dieu a accompli ce qu’il avait promis. Son serviteur a réussi comme l’a annoncé le prophète Isaïe. Celui qui était complètement défiguré et qui ne ressemblait plus à un fils d’homme, celui qui est mort sur la croix est ressuscité. Il est Vivant. C’est le sommet de l’œuvre de Dieu. C’est l’accomplissement de toute chose. L’humanité et la création tout entière peuvent être renouvelées. La croix de Jésus est l’antidote au poison du mal, et sa résurrection est la garantie de notre salut. Le mal ne peut plus avoir le dernier mot, parce que la Vie a triomphé. Le pardon de Dieu et l’offrande faite par Jésus de sa propre vie sont désormais plus forts que tout.

Nous aurions pu croiser Marie Madeleine sur le chemin qu’elle prend de grand matin pour se rendre au tombeau. Mais c’était il y a deux mille ans. Et nous n’étions pas nés. Cependant son témoignage est encore vrai pour nous aujourd’hui. La Pierre a été enlevé du tombeau. Et Jésus n’y est plus. Pierre et Jean sont venus constater. Le tombeau est vide. Le corps du Seigneur n’a pu être volé. Quel idiot volerait un corps en prenant le soin maladroit d’enlever le linge qui le recouvre. Et Pierre nous dit dans la première lecture que Dieu l’a ressuscité dans les morts, qu’ils l’ont vu vivant, qu’ils ont mangé et bu avec lui après sa mort et sa résurrection.

La résurrection de Jésus appartient au mystère de Dieu lui-même. Elle défie notre raison humaine comme le fait le mystère de Dieu, le mystère de l’incarnation de ce Jésus qui est Fils éternel du Père ou encore le mystère de nos propres existences. La foi en Jésus mort et ressuscité vient dissiper toutes ces ténèbres. Le point de départ de cette foi, c’est Pâques ; Et Pâques, c’est aujourd’hui. Jésus est ressuscité et il fait toute chose nouvelle. Notre présence ici en est le signe et le témoignage.

Et toi Maëlys, tu vas vivre très concrètement tout à l’heure le signe de ce renouveau de toute chose dans la résurrection de Jésus. Tu vas être baptisée, non pas pour devenir membre d’une méga-association appelée Église catholique, mais pour plonger toute ta vie dans la mort et la résurrection de Jésus. Tu deviendras une personne nouvelle. Tu seras marqués à vie et pour toujours par l’onction de l’Esprit Saint qui a marqué et consacré le Christ Ressuscité. Et tu garderas au fond de ton cœur, ce souvenir et cette foi en Jésus qui va continuer à grandir en toi. Et tout au long de ta vie, si tu fais attention, tu t’apercevras qu’il est vivant et qu’il marche avec toi, aussi bien dans les moments de joie que dans les moments de souffrance. Comme tu l’as lu à l’instant, ta vie restera cachée avec le Christ en Dieu. Que la joie du Ressuscité réjouisse à jamais ton cœur, et que sa lumière éclaire ton chemin comme elle éclaire le chemin de vie de chacun de nous. Amen. Il est Vivant, Il est Ressuscité.

Judicaël Mitokpey
9 avril 2023 – Pâsques

L’œuvre de Dieu – homélie du samedi 8 avril 2023 – Veillée Pascale

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Les lectures du jour

L’œuvre de Dieu

Après le sabbat Léontine et Marina* sont venues regarder le tombeau, où repose Jésus, leur nouvel ami. Hier elles avaient été témoins de sa mort, une mort d’une grande violence attisée par la jalousie et la lâcheté des responsables de l’époque. De même qu’elles avaient ressenti en elles un bouleversement très profond à la découverte de ce Jésus, voilà qu’à leur arrivée au tombeau, se produit à nouveau un grand tremblement de terre et, nous dit saint Matthieu, « l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre qui fermait le tombeau et s’assit dessus. » Nous sommes en présence d’une immense révélation, à la fois celle qui a attiré le cœur de nos deux amies, et aussi celle que nous célébrons ce soir dans la joie.

Quelle révélation ? Celle de l’œuvre de Dieu, celui qui agit depuis la création du monde, qui libère le peuple des Hébreux esclaves en Égypte, qui se joue de nos limites humaines (que valent toutes ces pierres, ces murailles que nous érigeons comme protections?), qui défie la mort, qui transforme le cœur des humains, et ce soir le cœur de Léontine et de Marina. Oui, Jésus ressuscité par Dieu est le témoin de la puissance de l’amour de Dieu, amour qui fait vivre au-delà de la mort.

Nous avons là racontée de façon imagée, mais très explicite l’intervention de Dieu ; c’est Dieu qui va casser la spirale infernale de notre désespérance, de nos échecs répétitifs, de notre repli sur nous-mêmes. C’est lui qui a fait sortir Jésus du tombeau, comme il veut nous faire sortir de nos tombeaux, pour que, dira saint Paul, nous menions une vie nouvelle.

Et cette vie nouvelle : quelle est-elle ? C’est d’aller en Galilée, leur dit Jésus, car c’est là que nous le verrons. S’agit-il alors de prendre l’avion et d’aller sillonner les routes de Galilée, de Nazareth, du lac de Tibériade pour le rencontrer ? Bien sûr que non. La Galilée représente notre monde, dans sa grande diversité de peuples, religions, cultures. C’est une province de brassage de populations aux mœurs pas toujours orthodoxes. C’est donc là, dans la vie, dans nos rencontres multiples (voir notre chemin de carême) que nous découvrons le ressuscité. Plus besoin de temple ni d’église. Une seule chose est nécessaire, celle qui a habité Jésus tout au long de son parcours, et spécialement son parcours de mort : la confiance en Dieu, la foi. Il ne cesse d’agir au-delà de nos doutes. C’est cette foi qui nous surprend parfois, comme elle vous a surprises , Léontine et Marina ; la foi en l’œuvre de Dieu pour notre bonheur.

André Jobard
8 avril 2023 – Veillée Pascale

* Léontine et Marina ont reçu les sacrements de la vie chrétienne en cette veillée pascale.

J’ai soif – homélie du Vendredi Saint – 7 avril 2023

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Les lectures du jour

J’ai soif

« J’ai soif » Je me souviens d’une célébration d’obsèques, où avait été lu ce passage de l’évangile. Elle concernait un homme, mon voisin d’immeuble, dont la mort avait certainement été précipitée par une sur-consommation d’alcool. Il avait surtout soif d’amitié, de chaleur humaine, alors qu’il vivait dans une infinie solitude.

Le mot de Jésus « j’ai soif », prononcé en cet instant si douloureux et si particulier, résume bien son attente, ce qu’il porte sur son cœur, une soif qu’un peu de boisson vinaigrée ne saurait suffire à étancher. Quelle est donc cette soif qui l’habite ?

Certainement le désir que ce qu’il a vécu sur cette terre, son message de liberté, de tendresse envers les plus pauvres et exclus, ne demeure pas lettre morte. A l’heure où il meurt condamné pour avoir ouvert les portes de la liberté face aux dirigeants religieux, il a soif que vive cette attention au respect de tout homme et de toute femme. Nous entendons ces mots de Jésus ce soir comme un vibrant appel à nous, ses disciples de poursuivre ce chemin du service et de l’amour inconditionnel. Oui Jésus a soif de notre engagement à construire un monde fraternel.

Je pense aussi que son cri s’adresse à Dieu, qu’il a découvert comme son Père, ce père vers qui tout enfant se tourne dans la détresse. Il a conscience d’accomplir sa vocation, ce pour quoi il est envoyé. A maintes reprises dans le récit de la passion, il est fait mention de l’accomplissement des Écritures. Il ne s’agit pas de comprendre cela comme une fatalité, comme si tout ce que vit Jésus était déjà écrit. En accomplissant les Écritures, Jésus réalise le projet de Dieu, projet largement déployé dans toute la tradition juive, qui était celle de Jésus, projet d’une alliance éternelle entre l’humanité et Dieu. Oui Jésus a soif que se réalise cette alliance et il s’en remet totalement à son père pour qu’aboutisse ce projet, lui-même étant à cette heure plongé dans un profond et total désespoir.

Comment enfin ne pas lire dans ces mots, l’attente de tous ceux qui ont soif de paix, de justice, de santé, de reconnaissance ? Que le cri de Jésus, « J’ai soif » retentisse à leur cœur comme un formidable signe de proximité et d’amour !

André Jobard
6 avril 2023 – Vendredi Saint

Jésus et la souffrance – homélie du dimanche 2 avril 2023 – Rameaux

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Les lectures du jour

« Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. » Des mots qui trahissent l’état d’angoisse que traverse Jésus : on le comprend. Et on ne peut pas dire qu’il a joué la comédie, qu’il a fait semblant de souffrir. Tout le récit de cette arrestation, de ce jugement, de cette mise à mort révèle la tragédie qu’il vit. Et derrière cet événement on entend certainement le cri de nos frères et sœurs en humanité confrontés aux mêmes épreuves, la maladie, la guerre, l’exclusion, la torture, la fin de vie ; et peut-être certains d’entre nous vivent-ils cela actuellement. Alors surgit la question : pourquoi cette souffrance, pourquoi m’atteint-elle ? Jésus apporte-t-il une réponse ? Pas vraiment ; loin de la justifier, ce qui serait scandaleux et qu’un certain discours a pu entretenir dans la mentalité chrétienne, il vient seulement la vivre jusqu’à son paroxysme, avec ses dernières paroles si bouleversantes :«Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »

On sait que c’est par jalousie que les responsables religieux ont condamné Jésus, qui aurait pu éviter cela s’il avait renoncé à ses prises de position, notamment celles où il voulait libérer l’homme de l’emprise des pouvoirs religieux : ses nombreux miracles, ses paroles novatrices, son engagement sans faille pour le respect de la dignité de tout homme, de toute femme lui ont valu cet assaut de violence ; pour cela on dit qu’il est mort par amour pour toute l’humanité.

Et c’est cela qu’ont retenu les soldats qui l’ont crucifié ; ils n’étaient pas experts en théologie, mais à la façon dont Jésus s’était comporté sur son chemin de croix, ils ont compris qu’il ne pouvait venir que de Dieu : « vraiment celui-ci était fils de Dieu ». Sous-entendu, derrière ces mots qui sont une vibrante profession de foi, c’est déjà la manifestation de l’éternité qui émerge de ce désastre ; il est mort, mais il est éternel ; il est vivant, ce que nous célébrerons dimanche prochain. De quoi orienter vers cette éternité toute notre vie avec ses souffrances, ses épreuves, notamment quand elle est portée par un amour immense et vrai.

André Jobard
2 avril 2023

Feuille paroissiale n°145 – 1er avril 2023

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JÉSUS VIVANT, NOTRE ESPÉRANCE

Pâques : un événement passé dont il faudrait simplement se souvenir ? Ou plutôt une réalité encore bien présente ? Les premiers témoins de la résurrection nous ont relaté comment ils avaient reconnu Jésus vivant, à tel point qu’ils en ont été totalement transformés.

C’est cette transformation intérieure qui leur a fait dire que leur compagnon de route, qui a été crucifié, était désormais vivant…comme il peut l’être pour nous aujourd’hui. Pendant ce carême, soutenus par les récits de rencontre de Jésus, nous avons revisité les rencontres de notre quotidien, en relisant comment elles pouvaient nous transformer, et renouveler notre perception de la vie. N’est-ce pas déjà le signe de l’action de l’Esprit de Jésus dans nos cœurs ? N’est-ce pas Jésus vivant, qui continue son œuvre de salut, celle que nous relatent les évangiles ?

Alors que nous pouvons être plongés dans le désespoir, dans le doute, dans la peur du lendemain, devant le cours de notre histoire commune, recevons Pâques comme une abondante source d’espérance.

André Jobard

Jn 11, 35 – homélie du dimanche 26 mars 2023

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Les lectures du jour

Connaissez-vous Robert Estienne ? C’est l’imprimeur qui a découpé en versets le Nouveau Testament pour favoriser le repérage et les échanges entre les lecteurs. Exemple : je dis « Luc 20, 25 » et chacun pense « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu« . Ça marche aussi à l’envers : je dis « Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ Fils de Dieu », chacun répond « Marc chapitre 1, verset 1 ».

Apprendre la Bible par cœur, ce n’est pas facile ! Il y a 31000 versets. Conseil d’ami : commencez par le plus court. Il est niché dans l’évangile de Jean, au milieu du chapitre 11, le chapitre du milieu, celui que nous venons de lire. C’est le verset 35 : « Jésus pleura« , en latin « Et lacrimatus est Iesus. »

Robert Estienne était imprimeur mais aussi chrétien et humaniste. Je le soupçonne donc d’avoir été ému en lisant ce chapitre et d’avoir sciemment mis cette phrase en relief dans ce petit verset.

« Jésus pleura. » Les larmes de Jésus sont le déversoir du trop-plein de sa compassion, cette couleur que prend l’amour quand on partage le chagrin des autres. Ce n’est pas tant la mort de Lazare qui le fait pleurer que le chagrin, les larmes de ses amis juifs et surtout celles de Marie, l’amie si proche qu’elle avait osé essuyé avec ses cheveux le parfum répandu sur ses pieds, l’amie dont il doit maintenant essuyer les larmes.

« Jésus pleura. » Dans l’Evangile Jésus ne cesse de nous révéler son Père. Aujourd’hui ses larmes donnent du corps à la tendresse de ce Père, tendresse si souvent chantée par les psalmistes. Dieu tendresse pleure avec ceux qui souffrent. Il ne plaît pas à Dieu que les Hommes souffrent.

Comme Jésus, nous sommes parfois confrontés à la maladie et à la mort d’un ami. Jésus connaît les émotions qui, alors, se succèdent ou se bousculent en nous. Il les a vécues.

Lui qui a mis deux jours à se décider, il connaît, comme nous, l’hésitation à l’annonce de la maladie d’un ami − J’y vais ou j’attends. Après tout « cette maladie ne conduit pas à la mort » – hésitation qui peut nous faire arriver trop tard.

Il a senti la colère de Marie qui lui reproche sa responsabilité ­­– « Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » – responsabilité que l’on attribue parfois au corps médical.

Comme nous, il a connu l’odeur du dépositoire.

Il a entendu les doutes des voisins sur sa puissance du Christ : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » – interrogations que l’on entend aujourd’hui sous la forme : « Si Dieu existe, pourquoi permet-il la souffrance la mort ? »

Il a aussi entendu des paroles d’espérance : « Tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera » et des paroles de Foi « Je sais qu’il ressuscitera le dernier jour« .

Toutes ces émotions, entendues ou vécues par Jésus au moment de la mort de Lazare, les équipes d’accompagnement au deuil les repèrent dans la voix des familles des défunts. Jésus a vraiment partagé notre humanité. S’il nous arrive, quand nous sommes devant la maladie ou la mort, de douter de la tendresse de Dieu, nous pouvons murmurer Jean chapitre 11, verset 35 : « Jésus pleura.« 

Vincent Boggio
26 mars 2023

Jésus et les opticiens – homélie du dimanche 19 mars 2023

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Les lectures du jour

Je parlais hier avec une personne qui vend des lunettes, et je lui racontais cette histoire que nous venons d’entendre. Comment pensez-vous qu’elle a réagi ? Elle m’a dit que si cela se passait encore aujourd’hui, des gens, comme Jésus, qui rendent la vue à des aveugles ou à des personnes qui voient mal, elle serait obligée de fermer sa boutique. Des gens qui ne voient pas ou pas bien, il y en avait du temps de Jésus, et hélas, il y en a encore maintenant un certain nombre : ils sont donc obligés de porter des lunettes (tant mieux pour les opticiens!). Jésus ne guérit plus les aveugles, mais il nous dit, à travers ce récit, plein de choses, de belles choses. Car nos yeux sont souvent bouchés, ou bien ne voient qu’une partie de ce qui existe. On s’en est déjà aperçu avec l’histoire de Samuel et de David, ce que vous les enfants avez bien traduit : dans notre vision des choses, on s’arrête souvent sur l’apparence, sans voir ce qu’il y a dans le cœur des personnes, et du coup on va classer les autres selon des jugements superficiels, des a priori, selon ce que pensent la majorité des gens. « Celui-là il n’est pas bien habillé, il est mal coiffé, il a plein de boutons, il ne sait pas jouer au foot, il a une option politique qui ne me plaît pas… » sans voir que derrière cette apparence, il y a peut-être un garçon très gentil, une fille très intelligente, une belle personnalité.

C’est ici que l’histoire de la guérison de l’aveugle de naissance prend tout son sens ; en effet les témoins de cette guérison sont des pharisiens, c’est-à-dire des gens qui avaient un grand souci d’appliquer la loi de Dieu ; ils sont scandalisés de voir que Jésus a opéré ce miracle un jour de sabbat, ce qui était strictement interdit. Alors Jésus va montrer que ce qu’il faut voir, ce n’est pas le fait d’avoir désobéi à la loi, mais le fait que cet aveugle a retrouvé la vue ; et de cela il faut se réjouir. Et plus important encore c’est de voir que cet homme a compris que celui qui l’a guéri est un envoyé de Dieu, sur qui il peut compter : on dit alors qu’il a foi en lui. Sa guérison en fait va le conduire à voir autrement la réalité de sa vie.

Quand parfois on est tout triste, quand on a eu une mauvaise note, qu’on s’est disputé avec un copain ou une copine, que les parents nous ont refusé une sortie, un cadeau, ou bien devant la guerre, l’injustice, on a l’impression de voir tout en noir, on dit qu’on est dans la nuit, on ne voit plus pourquoi on vit. Jésus nous dit et nous le redit aujourd’hui encore : « je suis la lumière, et je veux vous conduire à la lumière ». Oui, si nous croyons en lui, si nous mettons notre confiance en lui, bien des choses, même les plus difficiles, les plus obscures vont s’éclairer.

Même si on a des problèmes de vue et qu’il nous faut porter des lunettes (tant mieux pour les opticiens !), avec Jésus on peut voir clair.

André Jobard
19 mars 20
23

Se nourrir en paix – Temps fort CCFD-Terre Solidaire – samedi 11 mars 2023

Une quarantaine d’enfants du caté et de l’aumônerie ont participé avec leurs parents au temps fort de Carême organisé par le CCFD-Terre Solidaire avec le concours du groupe Aineo. Ils sont venu jouer, échanger, chanter, prier sur le thème

Se nourrir en paix

Parce que guerre et paix sont liés, soyons artisans de paix !

Quelques échos sonores et visuels (vidéo 8:10)

Les enfants ont écrit sur les murs des messages de paix

Afficher tous les rendez-vous en région avec les partenaires du CCFD-Terre Solidaire

Sac carême

Notre chemin de Carême 2023

Un chemin où Jésus chemine avec nous ; un chemin jalonné de rencontres !

Nous sommes invités à remplir nos sacs d’objets symboles de nos rencontres …

lire le mot du curé


25/26 mars : 5ème dimanche de Carême

« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Alors ouvrons nos cœurs et nos corps pour y faire demeurer l’Esprit de vie, tel est le projet de Dieu pour tout homme.

Poussés par l’Esprit, avec le CCFD-Terre Solidaire, nous voulons être Créateurs d’une autre humanité, passeurs d’Espérance.

Je peux mettre dans mon sac un élément naturel, signe de la renaissance de la nature en ce printemps qui débute …


18/19 mars : 4ème dimanche de Carême

Le récit de l’aveugle-né est un bon exemple de ce que la lumière de Dieu produit quand elle rencontre nos vies. L’aveugle voit et reconnaît ce qui était au plus intime de lui-même. Il peut désormais sans crainte dire aux autres qui il est.

Je peux mettre dans mon sac de quoi éclairer mes pas …


11/12 mars : 3ème dimanche de Carême

Jésus répondit à la samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive.” » Cette source jaillissante en vie éternelle nous amène à regarder l’autre en vérité.

Je peux mettre dans mon sac un récipient, une photo, un dessin qui est source jaillissante …


4/5 mars: 2ème dimanche de Carême

« Écouter l’appel du Seigneur : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Par l’écoute de sa parole, Jésus ouvre nos yeux, et met la lumière dans nos partages et dans nos relations.

Je peux mettre dans mon sac un texte, des mots qui me nourrissent.


25/26 février : 1er dimanche de Carême

« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. »
L’épreuve de la croix est un passage incontournable pour qui essaie de vivre selon Dieu : Elle nous permet de vérifier notre capacité à vivre en tant que frère de tout homme.

Je peux mettre dans mon sac la croix que j’ai confectionnée ou … qui me parle de cette épreuve.

La richesse d’une rencontre – homélie du dimanche 12 mars 2023

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Les lectures du jour

« Ce n’est pas à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons… » L’évangéliste saint Jean ne craint pas de se faire rappeler à l’ordre par les féministes qui peuvent lui reprocher de mentionner que les samaritains donnent plus de crédit à la parole de Jésus qu’à celle de la femme. Ils ont donc dû faire un pas de plus pour prendre au sérieux les paroles de cette femme, qui, par son témoignage va conduire ses compatriotes à reconnaître en Jésus le Sauveur du monde. N’est-ce pas là une bonne nouvelle, que saint Jean traduit à travers le récit d’une rencontre si particulière au bord d’un puits à l’heure la plus chaude de la journée. Une bonne nouvelle pour nous, surtout à l’heure où nous doutons de la capacité de notre Église à l’annoncer à nos contemporains.

Au bord de ce puits s’engage donc une conversation, toute simple, anodine, comme celles nombreuses que nous pouvons avoir dans la vie ordinaire : « j’ai soif, veux-tu me donner un peu d’eau ? Quelle chaleur ! » En fait pas si anodine qu’il n’y paraît, puisqu’elle va déboucher sur une révélation tout à fait exceptionnelle de l’identité de Jésus. La samaritaine est la figure d’un peuple mal considéré par les juifs, qui avait fait sécession et refusait le pouvoir des religieux de Jérusalem. Les cinq maris dont il est question, certains commentateurs affirment qu’il s’agit des dieux qui sévissent dans cette contrée toute proche des terres païennes, de là son interrogation sur le culte à rendre à Dieu. Peut-être vivait-elle aussi dans un vide affectif considérable qui lui fait crier sa souffrance : « je n’ai pas de mari ». Ces samaritains et cette femme sont peut-être l’image de notre condition humaine, jamais satisfaite ; incapable d’aimer vraiment, de rétablir la paix, de résoudre les différends dans le dialogue, et en recherche de repères et de raisons de vivre ? Quant à Jésus ne serait-ce pas Dieu lui-même, ce Dieu qui a soif pas seulement d’eau fraîche, mais surtout de nous faire connaître la force de son amour, et le chemin pour aller vers lui, en l’aimant en vérité , par toute notre vie, et non par un culte extérieur ?

Finalement à partir d’un verre d’eau, ils vont s’en dire des choses, tous les deux. Ils vont aller très loin dans leur dialogue, à tel point que l’un et l’autre vont oublier ce pour quoi ils étaient venus : la femme abandonne sa cruche, elle n’a plus besoin de l’eau, tellement Jésus l’a comblée. Et Jésus ne daigne même plus manger ce que ses amis lui ont acheté au Carrefour du coin : « ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon Père »; c’est de manifester à tous, quelle que soit leur situation religieuse, quelle que soit leur conduite, qu’il les aime passionnément. Le pape Paul VI aimait à dire que l’Église était dialogue ; il me semble que dans ce récit où l’eau fait office d’agent de liaison, le dialogue conduit à la révélation. Dans notre vie, combien de dialogues, d’échanges ont abouti à des découvertes décisives, telle cette eau vive que nos amies Léontine, Marina sont venues chercher en demandant à devenir chrétiennes !

Pour cela il a fallu l’audace, celle de Jésus d’oser demander de l’eau à une inconnue, à une étrangère ; et celle de cette femme qui s’est livrée dans sa recherche du vrai Dieu. Que cette audace nous habite, au-delà des préjugés, des a priori, des peurs ; qu’elle nous fasse grandir dans la rencontre des autres et dans le témoignage de la bonne nouvelle de Jésus.

André Jobard
23 mars 2023

Être à l’écoute et prendre le chemin de la foi – homélie du dimanche 5 mars 2023

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Les lectures du jour

Chers frères et sœurs,

Et si vous étiez Abraham ! Mettez-vous à la place de cet homme. Au moment où ce qui est relaté dans la première lecture lui arrive, il a 75 ans. Si vous avez 75 ans ou plus en ce moment, où si vous ne l’avez pas encore, vous devez vous dire, « A 75 ans, je vais enfin pouvoir me reposer ». Ou bien, « je ne voudrais pas avoir à affronter des situations imprévisibles ».

Eh bien, comme tous ceux de son âge, Abraham aspirait sans doute à un repos bien mérité. Il habitait à Ur en Chaldée dans un pays tranquille et riche. Et voici que Dieu l’invite à se mettre en route. A 75 ans, Abraham doit quitter sa maison et ce pays où s’était installé son père pour aller vers une destination inconnue. Ainsi, Abraham part à l’aventure sans avoir d’autre référence que sa foi en Dieu, ni d’autre certitude pour le guider que la promesse de Dieu. Il n’avait pas d’enfant, et à 75 ans Dieu lui promet un fils et une descendance nombreuse. Devenu Pèlerin de la foi, il écoute l’appel du Seigneur et laisse derrière lui une situation prospère pour marcher vers l’inconnu. Dans ce récit de la vocation d’Abraham, Dieu ne mentionne même pas le nom du pays où Abraham doit se rendre. Il lui dit simplement : « quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton Père et va vers le pays que je te montrerai. »

Abraham est invité dès le départ à vivre dans une disponibilité totale. Il ne peut calculer la distance à parcourir ni prévoir les étapes à franchir, parce qu’il s’agit d’un itinéraire à découvrir jour après jour, avec les risques d’égarement et les difficultés de discernement.

Nous ne sommes pas Abraham, et pourtant nous sommes tous invités à prendre ce chemin, quel que soit notre âge et quelle que soit l’étape où nous en sommes dans notre vie. Parce que ce chemin, c’est le chemin de la foi. La foi est un appel. Appel à avancer sur un chemin qui n’est pas tracé d’avance, en ayant la certitude que Dieu nous y devance et qu’il saura nous guider.

Il y a trois autres personnes qui ont été appelées dans les textes de ce dimanche. C’est Pierre, Jacques et Jean qui, dans l’Évangile, sont témoins de la manifestation glorieuse de celui qui a annoncé qu’il devrait souffrir et être mis à mort. Jésus leur annonce sa passion et juste après, il leur manifeste sa gloire. Puis ils sont invités à redescendre avec cet ordre de n’en parler qu’après que le Fils de l’homme ressuscite d’entre les morts. Sans doute parce qu’il leur faut attendre ce moment pour comprendre. On ne doit parler que de ce que l’on a compris. Sur le chemin de la foi, on ne comprend pas tout immédiatement. Le chemin de la foi est un chemin de silence parfois. C’est un chemin de carême. La foi nous fait cheminer derrière une personne qui nous sauve non pas d’une manière puissante et facile, mais au prix de sa souffrance.

Comment rester attentif sur ce chemin ? comment ne pas être troublé par le caractère surprenant et imprévisible de l’appel ou par la perspective douloureuse de la croix ? La réponse à cette question est dans ce que les trois disciples ont entendu sur la montagne : « celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ». Cette exhortation « Écoutez-le » est la réponse à notre peur de la souffrance et de la croix. Cette exhortation est la réponse à notre peur de l’imprévisible. La foi est un chemin imprévisible. Mais sur ce chemin, nous pouvons être certain que Dieu nous devance et qu’il nous parle. Puissions-nous garder l’oreille attentive pour entendre sa voix et pour écouter, c’est-à-dire obéir.

Judicaël Mitokpey
5 mars 2023

Satan et l’Esprit Saint – homélie du dimanche 26 février 2023

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Les lectures du jour

Satan et l’Esprit Saint

Aujourd’hui il est donc beaucoup question de serpent, de diable et de Satan : peut-être pensiez-vous que ces êtres maléfiques avaient disparu de notre vocabulaire chrétien. Eh bien non. Pourquoi donc ? Si ces mots ont traversé les siècles, les générations, et je dirais-même toutes les cultures, ne serait-ce pas parce qu’on n’a pas trouvé meilleur moyen de traduire et de mémoriser une expérience qui se passe dans le cœur de l’homme tiraillé entre l’appel du mal symbolisé par le démon et l’appel de sa conscience ? Une expérience spirituelle qui le bouleverse, le met à l’épreuve, le fait grandir et l’aide à faire de bons choix dans la vie . Regardons Adam et Eve, ne sont-ils pas les parents de tout homme, de toute femme qui a le désir de s’ériger en juge du bien et du mal, la tentation de se prendre pour Dieu grâce à ses exploits technologiques, à l’intelligence artificielle, à la conquête de l’espace ? Le résultat, l’homme se découvre nu, vulnérable. Et pour Jésus, qui vient de réaliser à son baptême qu’il est fils de Dieu, la tentation est forte d’utiliser cette identité pour se jouer des contraintes de notre nature humaine… un peu pareil quand nous estimons que notre statut de chrétien, de gens de prière, et de généreux donateurs au denier de l’Église devrait nous mettre à l’abri de tout danger. Oui la tentation est présente en permanence dans nos vies ; en la personnalisant sous les traits de Satan, du diable ou du serpent, l’humanité reconnaît la force du mal, et sa puissance dans le déroulement de nos histoires personnelles et collectives. Mais la bonne nouvelle, dans ces tentations, dans ces déserts que nous traversons, nous ne sommes pas seuls, puisque l’Esprit Saint nous pousse au désert, et nous assure que nous grandirons ainsi dans la confiance en Dieu, le seul qui puisse apaiser notre faim.

Nous pouvons alors accueillir cette parole de Dieu à tout âge, à toute époque, dans toute culture, et y puiser sans cesse des raisons d’espérer, sans nous laisser dominer par de supposées puissances démoniaques.

André Jobard
25 février 2023

Mettre tout son cœur – homélie du 22 février 2023 – Cendres

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Les lectures du jour

Mettre tout son cœur

Samedi dernier, les fidèles présents à la messe présidée par Judicaël ont eu la chance de l’entendre au moment des annonces parler du jeûne et de l’abstinence préconisés pour ce temps du carême. Par des mots dignes d’un Père de l’Église il nous a invités non pas à des exercices surhumains mais plutôt à mettre tout notre cœur dans ce que chacun décidera. Il me semble qu’il a vu juste, et que saint Matthieu qui nous rapporte l’évangile ce soir ne dit pas autre chose. L’important n’est pas de réaliser des exploits visibles, dont on pourrait tirer orgueil, mais de vivre dans une communion vraie et profonde avec le Seigneur.

Je voudrais reprendre cette disposition du cœur et l’appliquer à ce qui guidera notre carême ici à la Visitation, je veux parler de la rencontre : rencontre avec soi-même, rencontre avec les autres, rencontre avec le Seigneur. Tout au long des dimanches la parole de Dieu nous présentera des rencontres… ce qui laisse entendre que ce sont elles qui nous font avancer, qui sont déterminantes dans la vie. Nous verrons alors que les rappels de Jésus entendus dans notre évangile concernent aussi notre façon de vivre les rencontres : qu’elles ne soient pas le moyen d’une emprise sur l’autre, sur sa liberté. Que ce soit une rencontre libérée de la volonté d’accaparer, de prendre possession de l’autre. En quelque sorte une gratuité dans nos échanges. Comme d’ailleurs dans l’aumône, le partage : « que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite ». Ou bien que ton jeûne ou ta prière ne soient pas une façon de te glorifier aux yeux des autres !

Vous le constatez : nous sommes loin d’exercices de hautes performances, héroïques. Nous sommes invités à retrouver la chance d’une disposition du cœur pour un dialogue vrai avec nous-même, avec les autres, avec Dieu. Le cœur, nous y revenons : débarrassons-nous de ce cœur de pierre pour accueillir le cœur de chair que Dieu nous donne. Et vivons notre carême avec un cœur sincère.

André Jobard
22 décembre 2023 – Cendres

Feuille paroissiale n°144 – 25 février 2023

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LA LUTTE CONTRE LA FAIM, SUR LE CHEMIN DE LA PAIX

À l’image du conflit en Ukraine, la guerre perturbe les productions agricoles, réduit l’accès à l’alimentation et provoque la faim. De même, les crises alimentaires et la faim divisent les communautés, fracturent les sociétés et provoquent des conflits.

Au CCFD-Terre Solidaire, avec nos partenaires, organisations des sociétés civiles accompagnant les populations les plus vulnérables, nous travaillons à sortir de cette spirale par le développement humain intégral.

Avec nos partenaires nous nous engageons contre les inégalités en participant à la construction d’une société inclusive par la participation au développement social, économique, politique…

Avec nos partenaires, nous combattons les discriminations afin de développer le vivre ensemble par la rencontre (interreligieuse, interculturelle…).

Avec nos partenaires, nous participons à la construction d’une société démocratique, à travers l’éducation, la création d’espaces de débat, de contre-pouvoir.

Avec nos partenaires, nous contribuons à la construction de la paix afin de prévenir les situations de conflit et d’accompagner les contextes post-conflits.

Avec nos partenaires, en luttant contre la faim, nous participons à créer les conditions de la paix.

Extraits de l’édito de Sylvie Bukhari-de Pontual, Présidente du CCFD-Terre Solidaire – Carême 2023

Le partenariat, ce sont des rencontres multiples fondées sur l’échange, le partage de connaissances et de moyens. Il est heureux que pendant le carême, le CCFD-Terre Solidaire nous invite à regarder au loin, à comprendre le lien entre l’alimentation et la paix, et à enrichir nos propres vies de rencontres qui font avancer l’humanité vers une véritable fraternité universelle.

Équipe locale CCFD-Terre Solidaire

A La Visitation, notre cheminement sera ponctué par deux temps forts : le samedi 11 mars pour les enfants et les jeunes, le jeudi 23 mars pour les adultes. Programmes détaillés à la rubrique « Annonces ».

Tendre la joue – homélie du dimanche 19 février 2023

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Les lectures du jour

Tendre la joue

« Vous donc vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait » Voilà, ça c’est dit !

Matthieu conclut son 5ème chapitre avec cette parole de Jésus : ce n’est pas une demande de sa part, mais une constatation : « Vous donc vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait » . Il nous en sait capable.

Ce chapitre 5 commence par les béatitudes : « heureux sommes nous d’être ce que nous sommes : des enfants de Dieu » avec nos joies et nos peines. En tant qu’enfants de Dieu, nous devons être des témoins, ses témoins : des lumières pour les hommes, ce sel qui donne de la saveur à la vie, à l’humanité. Et Jésus annonce le programme : « je ne suis pas venu abolir la Loi et les prophètes, mais l’accomplir » et il nous montre le chemin à suivre et nous explique en détail comment nous devons mettre en pratique la Loi et les prophètes.

« Vous avez appris que…», eh bien « mais moi je vous dis que… », pas pour dire le contraire, mais pour préciser les choses, pour aller au-delà de ce que l’on a envie d’entendre. Quand on prend la première lecture, on entend les mêmes choses que dans l’Évangile : « tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur… Tu ne te vengeras pas… Tu ne garderas pas rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même » : On vous as appris, on vous a dit tout cela, on vous a dit de suivre et de faire tout cela, mais que nous dit Jésus aujourd’hui ?: Il nous demande de déplacer les lignes, d’appliquer ces bonnes paroles non seulement « aux fils de ton peuple » mais également à nos ennemis : notre prochain. Là, il faut avouer que cela devient plus compliqué : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » Pas simple ! J’avais entendu comme explication à cette parole de Jésus que si une personne, en face de vous, vous donne une gifle sur la joue droite, elle le faisait avec le revers de la main et que le fait de lui présenter l’autre joue, on s’exposait au plat de sa main qui sert le plus souvent à caresser, qui invite à un geste de tendresse,( d’ailleurs Jésus ne dit pas que l’on recevra une deuxième gifle sur cette joue) : on donne ainsi la possibilité à l’autre de « demander pardon » en quelque sorte. On ouvre la porte au repentir de l’autre.

Toutes ces invitations de Jésus ouvrent en quelque sorte la porte à un mieux, à un meilleur. Faire mille pas de plus : pas pour le plaisir de faire mille pas de plus, mais les faire avec l’autre. « fais-en deux milles avec lui ». « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! Moi, je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent » :

Voilà un an que la guerre fait rage en Ukraine : faut-il couper les ponts des négociations pour autant avec Poutine ? Le choix n’est pas simple, mais s’il n’y a plus de place pour le dialogue : comment fait-on pour trouver une issue ? Il faut priez pour les victimes de cette guerre et également priez pour lui, pour le faire revenir à la raison. Et puis honnêtement, on est pas toujours du bon côté : Pour mes « ennemis », le mot est fort, mais pour mes « ennemis » : je suis moi-même leur ennemi. Est-ce que je peux me regarder dans la glace le matin et me dire que je suis l’ennemi de personne ? Non, sincèrement je ne crois pas !

Saint Paul nous ramène à cette réalité : « Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être sage à la manière d’ici bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ». Et Audiard de rajouter : « Dieu aime les fêlés car ils laissent passer la lumière ». C’est ce que nous demande Jésus dans cet Évangile : d’être fou pour laisser passer la lumière, cette lumière d’Amour, « l’Esprit de Dieu qui habite en nous ».

Frères et sœurs, nous connaissons le programme : il est simple en somme, à chacun de nous de trouver les ressorts, la force d’aller au-delà de nos peurs, de nos principes, de nos rancœurs et de nos blessures. La semaine prochaine, nous allons entrer en carême, ce sera l’occasion d’avancer un peu plus vers cette lumière.

Écoutons notre cœur, réentendons ces mots de Moïse dans le Deutéronome : « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ».

Comme je vous l’ai dit au début de cette homélie, Jésus nous en sait capable : « Nous serons donc parfaits, comme notre Père céleste est parfait »

Stéphane Marion, Diacre
19 février 2023

Visiteuses de La Visitation – homélie du 12 février 2023 – dimanche de la santé

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Les lectures du jour

Visiteuses de la Visitation

L’Évangile est une bonne nouvelle. En voici une autre : le pape a demandé que les homélies ne dépassent pas 10 minutes. Dans 10 minutes vous pourrez dire « Amen ». Aujourd’hui l’Église met en avant les souffrants et les aidants. Cependant les lectures du jour ne sont pas adaptées à une réflexion sur la souffrance et le service aux malades.

Je m’efface donc devant les visiteuses de La Visitation, visiteuses de malades et de résidents en EHPAD, qui ont préparé la messe. Comme prédication, voici des voix de femmes – peut-être une anticipation des conclusions du synode – celles de Médiatrice, de Catherine et de Bernadette. Quand elles visitent les malades au nom de la communauté, elles ont le visage du Christ.

Médiatrice et Catherine : Ce sont des Paroles de Jésus qui ont suscité notre désir de nous engager au sein de l’équipe de visiteurs de malades.

« Si vous saluez seulement vos frères et vos sœurs, qu’est-ce que vous faites d’extraordinaire ? Même les gens qui ne connaissent pas Dieu font la même chose que vous ! »

Ou encore :

« J’étais malade et vous m’avez visité. »
« Seigneur, quand t’avons-nous vu malade et sommes allés te voir ? »
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Oui, ces Paroles de Jésus, nous les avons prises comme une invitation à aller à la rencontre de nos frères et sœurs éprouvées par la maladie, le grand âge ou un sentiment d’isolement, pour témoigner, par notre présence à leurs côtés, de l’amour de Dieu pour eux.

Raymond a fait partie de ces frères. Nous lui avons rendu visite pendant trois ans. Cloué sur son fauteuil roulant quand il n’était pas dans son lit, il nous étonnait par sa force de vie, son enthousiasme à aborder les nombreux sujets qui le passionnaient toujours. Il évoquait avec fougue son séjour en Algérie, sa vie dans le Jura, son enfance dans la pauvreté, sa passion pour les chiens et son penchant pour les bonbons à l’anis de Flavigny… Son visage s’éclairait alors et nous étions émerveillées de voir chez ce frère, dont l’horizon depuis des années se bornait aux murs de son appartement, autant d’enthousiasme et de vitalité.

A défaut de pouvoir se déplacer jusqu’à l’église, il participait aux messes télévisées et restait marqué par une homélie, un lieu. Il appréciait la lecture de l’Écho de la Visitation qui le mettait en lien avec la paroisse et le rapprochait des paroissiens. Sa fille parfois présente à notre arrivée lui annonçait notre venue en disant « C’est l’Église ! ». Le dialogue concernant la foi s’établissait alors dans la confiance. Sans pour autant se plaindre, il se demandait souvent ce que le Seigneur attendait pour le rappeler à Lui… En novembre dernier, il a été exaucé. Il sait maintenant la joie qui fut la nôtre tout au long de cet accompagnement et combien il aura nourri notre foi.

Bernadette : Dans le cadre de la pastorale de la santé, je rencontre Alda et Antonio. Ils vivent chez eux et sont accompagnés par leurs enfants qui les aident dans les taches de la vie quotidienne. Je leur rends visite tous les quinze jours, le dimanche pour prier ou dans la semaine pour discuter.

Alda est accueillante et a toujours le sourire, Antonio est plus discret dans son coin regardant la télévision. Au début, je ne portais la communion que pour Alda, Antonio ne manifestait pas le désir de la recevoir. Puis lors d’une visite un dimanche, je me suis rendue compte qu’Antonio priait en même temps que nous. Du coup, j’en ai profité pour lui demander s’il souhaitait communier aussi.

La fois suivante, ils ont reçu le Corps du Christ tous les deux et nous avons vécu un beau moment de joie tous les trois. 

Amen

Vincent Boggio – 12 février 2023 – dimanche de la santé

Isaïe et l’intelligence artificielle – homélie du dimanche 5 février 2023

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Les lectures du jour

Isaïe et l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle, on en parle beaucoup en ce moment. Et cette semaine, plusieurs amis m’ont encouragé à me tourner vers cette technique révolutionnaire, et à lui demander de me fournir, en guise d’homélie, un texte très correct qui pourrait remplacer avantageusement ce que ma petite intelligence humaine pouvait produire. Comme je suis féru d’informatique (!), je me suis précipité sur mon ordinateur et j’ai suivi les consignes en allant sur l’application ChatGPT, sans succès. Il m’a donc fallu revenir à mon humble travail de composition, et heureusement j’ai trouvé une homélie remarquable… chez Isaïe (1ère lecture).

En effet Isaïe répond bien à ma difficulté (qui est peut-être aussi la vôtre) de combiner le sel et la lumière, deux entités que Jésus nous propose comme modèles pour être ses disciples. Le sel et la lumière sont totalement opposés : le sel c’est la discrétion, l’enfouissement, alors que la lumière c’est l’éclat, la visibilité. Comment les tenir ensemble ? Il me semble que le prophète Isaïe a trouvé la réponse : « partage ton pain avec celui qui a faim, accueille chez toi les pauvres sans abri… ne te dérobe pas à ton semblable », toutes activités qui se réalisent souvent sans bruit, dans la discrétion, comme le sel qu’on ne voit pas dans la nourriture et qui donne la saveur aux aliments. « Alors, poursuit Isaïe, ta lumière jaillira comme l’aurore ». Nous le voyons : le lien est établi entre sel et lumière. Pas question de chercher à se montrer, à brandir des bannières de notre identité de disciples de Jésus, si au départ il n’y a pas ce désir de mettre nos pas dans ceux de la justice.

Petite explication pour comprendre la raison de ces paroles si puissantes d’Isaïe. C’est à un moment de désillusion : après le retour d’exil, si longtemps attendu, si fortement désiré, la restauration commence : on reconstruit le temple, on reprend le culte avec enthousiasme. Hélas les difficultés ne tardent pas à revenir, les vieilles injustices réapparaissent, tandis que les plus fidèles se lancent dans des dévotions du passé, dans l’espoir de plaire ainsi à Dieu. Le prophète comprend bien que le salut, l’avenir ne peuvent se dessiner dans le mépris des pauvres, dans la course au confort individuel, ou dans de pieuses dévotions. Il se trouve dans le souci de la justice qui, mise en tête de notre marche, devient lumière. Si nous mettions Dieu à la place de la justice, ce serait le réduire à n’être qu’un veau d’or, une idole parmi d’autres. Il fallait un certain courage à ce prophète pour oser proclamer cette découverte dans une époque aux prises avec des tensions, tandis que les plus fidèles songeaient à restaurer le culte et les ruines du passé.

Comment recevoir ces paroles aujourd’hui, dans notre monde déboussolé comme l’était celui d’Isaïe ou celui de Jésus ? Nous savons par expérience comment le fait de mettre en pratique cette justice illumine nos vies. C’est bien vrai dans l’accueil du pauvre, du malade, de l’étranger, ou dans l’engagement associatif, syndical ou politique ; c’est cela qui éclaire nos vies, leur donne sens, et qu’ainsi elles deviennent à leur tour lumière pour d’autres. Essayons de nous rappeler un moment où nous avons fait œuvre de justice, de service fraternel, moment où nous avons peut-être été un peu, à notre place, sel et lumière du monde.

André Jobard
5 février 2023

Les béatitudes comme un miroir de la foi – homélie du dimanche 29 janvier 2023

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Les lectures du jour

Les béatitudes comme un miroir de la foi

Chers amis, chers frères et sœurs,

Je pense qu’il faut tout une vie pour épuiser cet évangile des béatitudes que nous venons d’entendre. On peut l’entendre de plusieurs manières : comme un projet de vie, comme un encouragement… On peut aussi y voir la vie de Celui qui parle : la vie de Jésus qui s’est fait pauvre, petit et qui a été persécuté, avant de faire de sa croix un chemin de gloire, pour tous ceux qui croient et espèrent en lui. Un jour, j’étais jeune séminariste, alors que j’avais fini de lire un livre écrit par un pasteur presbytérien qui parlait avec un très grand enthousiasme de La puissance de la louange (c’est d’ailleurs le titre de ce livre qui contenait beaucoup de témoignages), j’avais dit à mes frères et sœurs qu’il fallait que nous remerciions Dieu pour la maladie et les souffrances atroces de notre tante qui souffrait horriblement. Qu’il fallait que notre tante soit dans l’action de grâce et la reconnaissance pour cette maladie. Je peux vous dire que mes frères étaient bien choqués et scandalisés. On peut bien essayer de rendre grâce à Dieu pour toute chose et pour toute situation (c’est ce que Saint Paul nous recommande), mais s’il vous plait, n’allez pas dire à une personne qui est dans la douleur et qui pleure, que c’est une situation heureuse qu’elle traverse, et que le royaume des cieux lui est donné. N’allez pas dire à quelqu’un qui a faim, « sois heureux par ce que tu as faim, car tu seras rassasié » ; Donnez-lui plutôt de quoi se rassasier ici et maintenant, et vous lui ferez un grand bien.

Il est clairement difficile, voire dangereux d’appliquer les béatitudes aux autres. Elles ne sont pas un argument pour ne pas regarder en face la souffrance ou encore pour esquiver très astucieusement et peut-être même chrétiennement les situations difficiles que nous-mêmes ou des personnes qui nous entourent peuvent traverser. On ne doit pas se cacher derrière les béatitudes pour ne pas lutter pour un monde plus juste et plus apaisé.

Je vous propose de regarder aujourd’hui les béatitudes comme un miroir qui vous renvoie votre propre image. Et peut-être aussi l’image d’un autre.

Quelle image de nous-même nous renvoient les béatitudes quand nous les regardons comme un miroir de foi ? Quand je me regarde dans cette phrase « heureux les pauvres de cœur », je découvre peut-être mes pauvretés ; Quand je médite cette béatitudes « heureux ceux qui ont faim et soif » je découvre mes faims et mes soifs les plus profondes ; en continuant, je peux découvrir mes persécutions, mes combats, mes manques de douceur ou mes besoins de douceur. Mais ce que je découvre aussi et surtout, c’est une forme d’espérance. Espérance et non complaisance. Les béatitudes peuvent nous rassurer. Elles nous disent que la pauvreté de notre cœur peut nous permettre de nous rapprocher du royaume de Dieu ; que notre tristesse peut nous permettre de sentir une vraie consolation, une consolation qui vient de Dieu. Que les persécutions et les situations ne sont pas la fin de tout, et qu’au contraire cela peut servir notre salut éternel. Mais en même temps les béatitudes nous renvoient l’image d’un autre qui n’est pas nous. Elles nous renvoient l’image de celui qui les proclame dans l’Évangile. Et nous invitent à partir de Lui.

Frères et sœurs, le miracle des béatitudes est possible lorsque nous avons les yeux fixés non pas sur nous-mêmes mais sur Celui qui pour nous s’est fait humble et miséricordieux. Et pour cela, nous avons toujours le choix, soit de partir de nous-mêmes comme le centre de tout – et Dieu sait que c’est la plus grande tentation de notre temps – soit d’accepter de nous recevoir d’en haut. Accepter d’être encore « enseignable », de faire les choses non pas comme nous voulons, non pas comme il nous parait agréable et beau de les faire, mais comme Dieu veut qu’on le fasse. C’est une manière d’accepter et d’accueillir les médiations naturelles et institutionnelles (Les enfants par rapport à leurs parents, l’Église, la tradition, la hiérarchie…) Le chemin des béatitudes est pour ainsi dire un chemin d’obéissance où l’on se laisse enseigner par la parole et l’exemple de Jésus. Un chemin où l’on se découvre soi-même comme étant limité, mais alors promis à un bonheur véritable : le bonheur de ceux qui ne partent pas d’eux-mêmes, mais qui accueille la volonté et la sagesse de Dieu. De la nuit de la faim, de la soif, de la persécution et même du doute, pourra naître une lumière. La lumière de la foi. L’obéissance de la foi rend possible pour chacun de nous aujourd’hui le miracle des béatitudes.

Judicaël Mitokpey
29 janvier 2023

Feuille paroissiale n°143 – 28 janvier 2023

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L’APPUI DU GROUPE POUR GRANDIR DANS LA FOI

La croissance spirituelle, le cheminement dans la Foi, l’enracinement dans l’Église, sont plus faciles quand on n’est pas seul. Cela commence au catéchisme et peut se poursuivre en aumônerie. Les enfants apprécient d’être avec d’autres pour découvrir Jésus, la prière et les sacrements. Ensuite le balisage est plus incertain. Quand il quitte ses parents, qu’il déménage, qu’il découvre la vie professionnelle, qu’il commence à vivre en couple, qu’il devient parent, il n’est pas facile pour le jeune adulte qui le souhaite de se réapproprier la Foi à laquelle il a été éveillé et de trouver sa place dans l’Église et dans une nouvelle paroisse.

Nombreux sont les paroissiens de La Visitation qui pourraient témoigner que leur itinéraire chrétien a bénéficié du support d’un groupe. Il a pu s’agir d’un groupe de prière, de réflexion ou d’action. Il a pu naître d’une initiative spontanée, de la proposition d’un curé, d’un regroupement de catéchistes, d’une démarche de solidarité ou de service paroissial qui s’est pérennisée. Certains groupes ont été éphémères, d’autres ont duré, ont pu se renouveler. Leurs membres ont souvent tissé de belles amitiés. Quelques groupes sont restés informels mais la plupart font partie d’un mouvement structuré au niveau diocésain ou national.

Un groupe de septuagénaires ne séduit pas un trentenaire isolé. Le monde change, l’Église cherche un nouveau souffle. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve (Mt 9, 17). Il parait raisonnable de conseiller aux jeunes adultes de la communauté paroissiale de se regrouper pour inventer comment grandir ensemble dans la Foi. L’initiative de telles rencontres leur revient. Ils peuvent compter sur l’appui des plus anciens, pas tant pour leurs conseils que pour leurs compétences de grands-parents en assurant la garde récréative de leurs enfants pendant les rencontres.

Vincent Boggio, diacre

Fêter l’Epiphanie avec les enfants du caté – 8 janvier 2023

Le dimanche 8 janvier, plus de 80 personnes – les enfants du caté primaire, les jeunes de l’aumônerie, leurs familles, leurs animateurs et nos 2 prêtres André et Judicaël – ont pu vivre un moment de fête et de convivialité animé par notre ami Jean-Marie.

Danses, chants, bonne humeur ont ravis l’assemblée, avant l’écoute d’un conte puis une procession, dans le calme revenu, nous a amené au pied de la crèche de notre église pour un temps de prière avant le partage de la galette.

Un très beau moment de partage entre enfants et adultes.

Francine Naudet , coordinatrice caté primaire

Quoi de neuf ? – homélie du dimanche 22 janvier 2023

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Quoi de neuf ?

Finis la vaisselle jetable, la course aux derniers jouets mis sur la marché, le remplacement sans réflexion de tout instrument ou objet défectueux. Place à la réparation, à l’occasion, à la sobriété. Tout cela au nom du devoir de la protection de l’environnement. Cela donne bonne conscience à votre serviteur qui continue de rouler dans une voiture achetée au siècle dernier !

Eh bien, aujourd’hui c’est à du neuf que nous avons affaire… comme dans la publicité qui nous vante jour après jour une nouvelle lessive, une nouvelle application numérique, une voiture neuve, ou un nouveau chef de cuisine dans un restaurant. Oui la Parole de Dieu joue sur le registre du neuf, du nouveau, capable de susciter la joie, l’allégresse, à tel point qu’Isaïe s’aventure à proclamer la promesse d’une ère nouvelle, une période de bonheur à son peuple pourtant plongé dans la désolation et la désespérance. Du neuf Jésus va en apporter aussi dans cette région de Zabulon, Nephtali, et Galilée, région éloignée et méprisée par les responsables religieux de Jérusalem. Du coup c’est l’enthousiasme devant l’arrivée de Jésus, ses paroles ont un impact très fort, si bien que d’humbles pêcheurs partent derrière cet individu qu’ils ne connaissent pas du tout mais qui les a saisis, sur une simple parole « convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ».

Voilà la grande nouveauté apportée par Jésus. Oui le Royaume des cieux est tout proche, reconnaît-il, ce royaume, c’est-à-dire ce nouveau monde de paix et fraternité aimé par Dieu. Il est là bien réel dans ces contrées de Palestine contrairement à ce qu’en disaient les bien-pensants de Jérusalem. Il est là dans notre monde d’aujourd’hui, dans nos sociétés violentes, injustes, très centrées sur la réussite individuelle. Dieu aurait-il déserté, sinon puni notre époque ? C’est tout le contraire qu’annonce Jésus. Quel souffle de fraîcheur dans ces mots qui peuvent nous encourager à témoigner qu’effectivement le Royaume est déjà là ! Là où la solidarité familiale ou de voisinage joue à plein devant l’adversité, là où s’engagent des passionnés de justice, de fraternité pour accompagner des gens en grande précarité. Il est là quand des gens de tout âge, de toute condition, de tout milieu social aspirent à entrer pleinement dans la vie de Jésus par le désir de recevoir le baptême.

« Venez à ma suite ; et je vous ferai pêcheurs d’homme » : j’ai vibré à cette parole au cours de mon adolescence ; à la fois elle apportait une dimension extraordinaire à mon avenir que je voulais tout orienté vers la rencontre, et elle m’assurait de l’accompagnement sans faille de Jésus ; car si c’est lui qui m’appelait à cette noble tâche, il ne pouvait pas m’abandonner. Je reçois cet appel comme s’il était toujours nouveau, et je souhaite vraiment que chacun de nous et toute notre communauté paroissiale goûtent à la joie de cette nouveauté, qui durera plus que celle apportée par les supposés plaisirs de notre société de consommation.

André Jobard
22 janvier 2023

Redécouvrir la grâce d’être aimé et choisi par Dieu – homélie du dimanche 15 janvier 2023

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Redécouvrir la grâce d’être aimé et choisi par Dieu

Chers amis, chers frères et sœurs,

Je voudrais vous parler ce soir (ce matin) d’une chose importante. Je suis sûr que c’est quelque chose qui va vous intéresser. C’est vrai que je ne vais pas vous proposer une affaire qui vous permettra de rentrer chez vous avec un chèque de 30.000 euros. Ce que je vais vous dire n’est pas sur le même plan. Mais c’est aussi important qu’un gros chèque. Je voudrais vous parler d’amour. C’est sûr qu’il y en a parmi vous qui se disent : l’amour oh si tu savais ! Ou encore « tu vas nous chanter la bonne vieille chanson catho, de « Dieu vous aime, Dieu est amour ». Et pourtant, il bien vrai que Dieu est amour et qu’il nous aime inconditionnellement.

Je voudrais vous parler d’amour et d’élection. Pas d’élection de député ou de président de la République, mais d’élection divine. Alors c’est quoi cette histoire d’amour et d’élection divine ? C’est ce qui se passe dans les textes de la liturgie de ce dimanche. Dans la première lecture, le prophète Isaïe donne la parole à un Serviteur de Dieu choisi pour être la lumière des nations. Voici ce que dit ce serviteur : « Maintenant le Seigneur parle, Lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur. Oui j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Il m’a dit : C’est trop peu pour que tu sois mon serviteur, je fais de toi la lumière des nations ». S’il n’y a pas trop de poussière sur votre Bible (Passez un coup de chiffon s’il y en a), n’hésitez pas à l’ouvrir et à lire entièrement ce chapitre 49 du livre du Prophète Isaïe. L’Ancien Testament ne montre pas forcément un visage de Dieu guerrier et vengeur comme on le pense souvent. Plus loin dans ce texte on peut lire ceci : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi je ne t’oublierai pas. Car je t’ai gravé dans les paumes de mes mains. ».

Il est clair que Dieu est passionnément amoureux de ce serviteur. Et qu’il l’a élu, c’est-à-dire choisi. Pour nous aujourd’hui, ce serviteur qui est la lumière des nations présente une grande similitude avec Jésus. Et même si le texte d’Isaïe l’assimile à tout le peuple d’Israël, les Paroles de Jean Baptiste dans l’Évangile nous disent que c’est bien de Jésus qu’il s’agit. D’ailleurs, c’est en lui et pour lui que Israël a été choisi. Jean Baptiste témoignage que Jésus est l’élu, l’agneau de Dieu, celui qui a reçu la totalité et la plénitude de l’amour de Dieu, celui sur qui repose l’Esprit du Père. Jean Baptiste dit : « tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour lui, pour qu’il soit manifesté ». Et il ajoute : je l’ai reconnu moi-même parce que j’ai vu l’Esprit descendre et demeurer sur lui. Et contrairement à moi, Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.

Chers amis, le baptême dans l’Esprit Saint est la grâce extraordinaire que nous recevons au jour de notre Baptême. Ce n’est pas un autre baptême. Mais c’est la prise de conscience profonde du feu d’amour qui est allumé en nous et qui parfois ne brûle pas assez parce que recouvert de cendre. C’est le fait de partager et de vivre la vie de Jésus. C’est-à-dire la grâce d’être aimé et choisi de la même manière que Lui. C’est une grâce dont il nous faut constamment prendre conscience et qu’il faut mettre à jour en entretenant la lumière que nous avons reçue à l’intérieur de nous au jour de notre Baptême. Depuis ce jour de notre baptême, Dieu le père en nous regardant, voit son Fils Jésus. Et il nous dit les mêmes paroles que nous avons entendues dans la première lecture : je t’ai désiré depuis toujours, je t’aime d’un amour infini. Tu as de la valeur à mes yeux. J’ai gravé ton nom dans la paume de mes mains. C’est trop peu que tu sois mon serviteur ou ma servante, je fais de toi la lumière des nations. Sois porteur de cette lumière.

Frères et sœurs, se savoir ainsi aimé, élu et choisi pour porter Dieu au monde, c’est plus que gagner au loto. C’est vivre de la vie de Dieu. Aimer de l’amour dont il a aimé et briller de sa lumière. Je nous souhaite à tous de redécouvrir et de vivre profondément la grâce de notre Baptême. D’y trouver notre joie et notre bonheur. Amen

Judicaël Mitokpey, Vicaire
15 janvier 2023

Avec audace – homélie du dimanche 8 janvier 2023 – Épiphanie

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Les lectures du jour

Avec audace

A l’heure des échanges de vœux, j’ai eu l’idée de téléphoner à Balthazar, Gaspard et Melchior, d’abord pour leur souhaiter une bonne année, et surtout pour leur demander s’ils avaient eu un faire-part de naissance du roi des juifs, pour s’être mis si facilement en route en direction d’un pays lointain. Savez-vous ce qu’ils m’ont répondu après m’avoir chaleureusement remercié d’avoir pensé à eux en ce début d’année ? Ils m’ont tout simplement dit qu’ils avaient entendu au fin fond de leur conscience un appel à se lever pour aller rendre visite à ce prétendu roi des Juifs. Cette réponse m’a complètement abasourdi, stupéfié, sidéré : « comment faire crédit à une petite voix intérieure et se lancer dans une telle aventure ? » J’en étais là de mes réflexions quand ils m’ont invité à regarder l’étoile, et donc à lever la tête, alors que j’étais rivé sur mes doutes, sur mes questions, sur mes peurs. Et la conversation s’est interrompue : vraisemblablement une panne de réseau !

J’ai donc regardé le ciel, mais d’étoile je n’en ai pas vu, tellement était forte la pollution lumineuse de nos villes, jointe à un ciel couvert de nuages. Une fois de plus j’étais dans une perplexité extrême, quand soudain me sont revenues les paroles d’Isaïe (notre première lecture), invitant à regarder tout autour de moi, à adopter une attitude d’accueil de l’inattendu, à croire que du bon peut surgir de ce que j’ai tendance à estimer mauvais ou insignifiant. Et cela m’a rempli de joie, à l’instar de la joie qu’ont ressentie les mages à la redécouverte de leur étoile. Il faut dire qu’ils avaient été ‘douchés’ par l’accueil plutôt froid de la part d’Hérode et des responsables religieux de Jérusalem, à qui ils avaient parlé d’un prétendu roi des Juifs qui venait de naître. Le manque d’enthousiasme, sinon la méfiance chez ces derniers avait provoqué chez les marcheurs venus de loin une remise en question de leur initiative : « est-ce que nous nous serions trompés ? » Heureusement l’étoile était réapparue après leur visite à Hérode, les assurant qu’ils n’avaient pas fait fausse route. Leur audace, leur courage, leur confiance y compris envers Hérode (sans naïveté, puisqu’en finale ils n’entreront pas dans son jeu et le piège), vont les conduire tout naturellement vers Celui qui a eu aussi l’audace de venir s’immerger dans l’histoire humaine et qui paiera très cher cette audace, puisqu’il sera rejeté.

« De l’audace, toujours de l’audace ! » tonnait un célèbre révolutionnaire. Je crois que l’audace peut être la dominante de la Parole en cette fête de l’épiphanie. Audace à sortir des sentiers battus et de la routine, à changer notre regard sur les personnes, sur les événements, à retisser des liens distendus après une brouille, à cultiver des pensées bienveillantes et de paix, audace à être attentifs aux signes les plus discrets. La crèche a dû paraître bien lointaine aux mages, comme nous semblent très loin la paix, la réconciliation, la justice ; cela ne les a pas retenus. Quand la voix de la conscience appelle à des choix, même difficiles au premier abord, ne craignons pas de l’écouter, confiants que rapidement la joie va prendre place dans le cœur et donner la force de continuer. N’hésitons pas à relire, prier, contempler la parole de Dieu de ce jour. Tous, quelles que soient nos opinions, notre culture, notre religion, nous pouvons vivre l’expérience des mages, puisque cet enfant couché dans une mangeoire, il est venu pour tous, sans conditions. Il est le roi, non plus d’un clan, d’un peuple, mais le roi de tous.

J’ai tenté à maintes reprises de téléphoner à mes amis pour connaître leur sentiment après une telle aventure. Le répondeur se contentait de dire laconiquement : nous avons trouvé le Messie, cela nous suffit.

André Jobard
8 janvier 2023

Comme Marie, Oser prendre des chemins nouveaux ! – homélie du dimanche 1er janvier 2023

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Les lectures du jour

Comme Marie, Oser prendre des chemins nouveaux !

Chers amis, chers frères et sœurs,

Nous sommes toujours dans la joie de cet événement exceptionnel qu’est la naissance de Jésus. Aujourd’hui nous contemplons le miracle par lequel la Vierge en donnant naissance au Fils de Dieu, est devenue la mère de Dieu. C’est un motif d’action de grâce pour la Vierge elle-même. C’est pourquoi elle proclame dans son Magnificat que « le Seigneur s’est penché sur son humble servante ». Mais c’est aussi un motif d’action de grâce pour nous : une créature humaine, une personne partageant notre condition humaine a été choisie par Dieu pour participer d’une manière intime et étroite à son projet d’amour au profit de tout le genre humain. A travers la Vierge, nous sommes tous choisis pour donner Dieu au monde. Nous nous réjouissons donc avec elle parce qu’elle a dit « oui » au projet de Dieu en renonçant à ses projets personnels d’une vie de famille simple et ordinaire avec Joseph. Et vous savez comment leurs vies ont été bouleversées par l’irruption de Jésus dans leurs projets.

C’est sous le signe du Oui de Marie et de son renoncement que nous entrons dans l’année nouvelle. C’est aussi sous le signe de la Paix. Je ne vous apprends rien si je vous dis que nous sommes au premier jour de l’an et que nous célébrons tous les premiers jours de l’an la journée mondiale de la paix. Et cela depuis 56 ans. A l’occasion de cette journée mondiale de la Paix, le pape a délivré un message dans lequel il pose une question importante pour chacun de nous en ce début d’année : « Quels chemins nouveaux devons-nous emprunter pour nous défaire des chaînes de nos vieilles habitudes, pour être mieux préparés, pour oser la nouveauté ? Quels signes de vie et d’espérance pouvons-nous saisir pour aller de l’avant et essayer de rendre notre monde meilleur ? » Nous pourrons faire le pari cette année, « d’oser la nouveauté ». Le refrain du psaume de ce dimanche et la première lecture dessinent une ligne de conduite qui nous invite à de nouveaux engagements dont l’initiative vient de Dieu : « Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous » dit le Psalmiste. Et l’auteur du livre des Nombres dit : « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage et qu’Il te prenne en grâce. Que le Seigneur tourne vers toi son visage et qu’il t’apporte la paix ». Il s’agit de se placer sous le regard indulgent et paternel de Dieu. Ce regard de Dieu resplendit d’une lumière qui peut nous conduire tout au long de l’année nouvelle et nous emmener à oser la nouveauté. Pour faire l’expérience d’une année nouvelle, il faut des attitudes nouvelles, des comportements nouveaux, des résolutions nouvelles. Sans cela, rien ne fait vraiment la nouveauté de l’année.

Frères et sœurs, ouvrons-nous cette année à la nouveauté de Dieu. Ouvrons les portes au Seigneur. Soyons joyeux de la joie qui nous est donnée. Joyeux de partager cette joie. Les bergers qui se hâtent dans l’évangile vers Bethléem se trouvaient peut-être là par hasard. Ces bergers étaient considérés, comme des parias, des laissés pour compte. Ils se sont laissés conduire en dehors de leurs propres projets vers des terres nouvelles comme ce fut aussi le cas de Marie et Joseph. Et ils repartent joyeux en glorifiant et en louant Dieu. La nouveauté de l’enfant de Bethléem les rejoint dans les aspirations enfouies dans leurs cœurs. Noël est la réponse à tous leurs vœux. Dieu s’est rendu solidaire de leur condition. Oserons-nous marcher avec l’Emmanuel tout au long de cette nouvelle année ? Marcherons-nous dans la paix et la lumière de celui qui nous rejoint aujourd’hui et qui se fait l’un de Nous ? Nous savons en ce premier jour de l’an, que Marie est pour nous un modèle pour faire inconditionnellement confiance au Seigneur et pour rechercher la paix qui vient de Lui.

Judicaël Mitokpey, Vicaire
1er janvier 2023

Noël : une fragilité à respecter

Chaque Noël nous renvoie à ce grand mystère : Dieu se fait Homme. Bienheureux Joseph qui devient « dépositaire » du plus beau cadeau de Dieu : Jésus, « Homme et Dieu ». Dans la fragilité du fils de Marie, Dieu vient cacher le trésor d’une vie appelée à nous sauver et nous dire la valeur incommensurable de toute vie. Quel ministère d’exception pour Joseph chargé de veiller sur Marie, de permettre à Jésus de grandir en toute sécurité, choyé, « charpenté » !

La révélation, au sein de notre Église, de comportements contraires à une relation éducative et spirituelle, respectueuse de la dignité, de l’intégrité physique et morale de l’enfant a suscité sidération, colère, révolte, honte et généré tant de peines, de souffrances chez ces enfants meurtris et dans leur famille. Un certain nombre de mesures préventives et curatives ont été mises en place afin de protéger chaque enfant dans ses droits les plus élémentaires. Dernièrement, le protocole, relatif aux signalements d’abus sexuels, signé par notre Évêque et le procureur de la république, en témoigne (cf. ci-dessous).

Accueillir la parole de l’enfant, trouver la juste distance relationnelle, sensibiliser, informer, former, accompagner sont des mesures qui nous concernent tous, que nous devons porter ensemble car frères et sœurs en Jésus Christ, membres du corps du Christ, nous sommes responsables les uns des autres.

Demandons à Saint Joseph, père modèle, père de l’Église, référence pour les éducateurs, pédagogues, d’intercéder auprès de Dieu afin qu’avec courage et persévérance l’Église érige une maison sûre où chacun puisse grandir, s’épanouir en toute sécurité.

Monique Fijean

Protection des mineurs

A la suite des recommandations de la Conférence des Évêques de France, le mercredi 22 septembre 2022, le Procureur de la République de Dijon et l’Archevêque de Dijon ont conclu le 28 septembre 2022, un protocole relatif aux signalements à la justice des dénonciations d’infractions sexuelles reçues par l’autorité diocésaine.

Cellule diocésaine d’écoute et d’accompagnement pour les victimes d’abus sexuels, spirituels ou de pouvoir commis par des représentants de l’Église catholique en Côte d’Or : 07 49 30 05 48.

En chemin vers Noël de dimanche en dimanche – Avent 2022

Premier dimanche de l’Avent 27/11/2022 : « Tenez vous prêts »

Jésus invite chacun à être aux rendez vous essentiels de son existence et à faire ce qui importe. L’Avent nous entraîne à prendre soin du temps qui passe et à habiter chaque journée qui nous sépare de Noël.

A quoi nous invite Jésus ?

Il ne nous invite pas à une société qui serait déconnectée du monde et de la vie de tous les jours ; mais n’y a-t-il pas des façons différentes d’habiter nos activités ?

Qu’allons nous faire de ces jours qui nous séparent de Noël ?

On voit fleurir beaucoup de calendriers de l’Avent… et si cet Avent était une façon nouvelle de compter le temps ou de ne plus le compter, un moment pour repenser l’attente, un moment pour espérer et travailler activement à un avenir meilleur ?

Afficher ou télécharger l’homélie de Vincent : Le Seigneur reviendra


Deuxième dimanche de l’Avent 4/12/2022 : « Convertissez vous »

La figure de Jean-Baptiste, le Précurseur, domine les deuxième et troisième dimanches de l’Avent. Que pouvons-nous apprendre de cet homme clamant dans le désert et vêtu de poils de chameau ? Peut-être la grâce du désencombrement et l’écoute.

Jean symbolise par son habillement et sa nourriture le dépouillement, le désencombrement, mais pas seulement extérieur. Intérieurement, nous le découvrons libre de lui-même : Ne consent ‘il pas à n’être qu’une simple voix ? et à reconnaître qu’il y a plus fort que lui ?

Combien de rencontres manquées avec Dieu par défaut de vigilance, de disponibilité, d’écoute ?

L’Avent nous invite à travailler sur notre capacité à reconnaître le temps de Dieu, à identifier ses visites souvent discrètes au cœur de nos vies.

Se convertir ne serait ce pas simplement revenir à Dieu ? changer de regard sur la réalité ? et revoir nos priorités pour ne pas étouffer la vie de l’Esprit ?

Afficher l’homélie de André : Un appel à la conversion toujours d’actualité

Fais de nous des artisans de fraternité

Prière de Pierre Charland – franciscain

Seigneur, tu nous demandes de changer nos habitudes et notre vie, pour faire advenir le Royaume.
Quand nous préparons Noël et méditons sur ta naissance à Bethléem, aide-nous à saisir le sens et la portée de ta pauvreté et de ton dépouillement dans une étable.
Tu nous veux libres comme toi : assoiffés de justice et affamés de paix.
Désencombre nos cœurs et ouvre-les à la rencontre.
Tant d’illusions nous distraient et embrouillent notre vue.
Nous voulons te ressembler et devenir artisans et artisanes de fraternité.
Apprends-nous à ne pas juger, et à accueillir le faible et le pauvre.
Qu’en ce temps de l’Avent nous portions un regard généreux et ouvert sur les frères et sœurs que nous rencontrons et sur l’ensemble de la Création.


Troisième dimanche de l’Avent 11/12/2022 : « Préparez le chemin » – messe des familles

Jésus est-il le messie attendu ? Jean le Baptiste envoie ses disciples poser la question à cet homme qui fait tant jaser. Qu’ils voient les nouveautés qu’il apporte, et ils auront leur réponse ! S’il est Fils de Dieu, ne devraient-ils pas le constater ?

« Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? »
Réponse cash à une question cash : « Es-tu celui qui doit venir ? »
Une façon de répondre pour Jésus est de décrire les effets de son action et ce que sa relation aux autres produit chez eux. Il raconte ce que tout le monde peut voir et constater…
Alors que Jean le Baptiste et ses disciples s’interrogent sur qui est qui, jésus remet leurs idées en place : peu importe les étiquettes ; on ne range pas les gens sur des étagères… une vie humaine se juge aux effets des actions engagées.
Alors nous pouvons nous réjouir que Jésus déjà présent dans nos vies nous insuffle toutes nos actions et engagements qui visent à remettre les hommes et les femmes en chemin.


Quatrième dimanche de l’Avent 18/12/2022 : « Dieu avec nous »

Alors que nous nous rapprochons de la fête de la Nativité, la liturgie nous centre de plus en plus sur le mystère de l’incarnation et l’impact qu’il peut avoir, non seulement sur Marie et Joseph, mais également sur chacun de nous.

« Joseph était un homme juste » : dans l’ancien testament, le juste est celui qui est ajusté et s’ajuste continuellement à Dieu et à son dessein de salut.

C’est Joseph qui introduit Jésus dans la lignée davidique et dans son identité pour sa mission particulière de sauver son peuple. Il accompagne ainsi Marie, qui elle aussi a su se rendre disponible à la volonté de Dieu.

Un autre nom vient compléter celui de Jésus : Emmanuel « Dieu avec nous ».

Il est tout à la fois « Lumière pour notre Esprit, Aliment pour notre corps et remède pour notre âme »

Les trois propositions de notre marche

Veillée de l’Avent – 9 décembre 2022

Le pape François nous demande de nous rappeler que : « L’amour de Dieu nous est donné gratuitement. » En ces temps troubles et perturbés, si nous profitions de sa lumière gratuite en ouvrant nos cœurs pour l’accueillir…

Dans l’attente de Noël, le groupe Aineo a animé une veillée sur le thème de l’Avent, le 9 décembre 2022 à l’église de La Visitation.

Pour revivre cette soirée … cliquer ci-dessous

Détails sur le site du groupe Aineo

Concert du chœur ukrainien – Moravski Choir of Kiev – Novembre 2022

L’église de la Visitation a fait salle comble lundi 21 novembre lors du concert du Moravski Choir of Kiev organisé par le mouvement choral international A Cœur Joie au profit de l’Ukraine. Beaucoup d’émotion à l’écoute des témoignages. Un public enthousiaste à l’écoute des chants du folklore traditionnel et de la musique populaire ukrainienne. (voir l’annonce).

Message de Dominique Clément (A Cœur Joie) aux paroissiens de la Visitation (dimanche 27 novembre 2022)

« Je viens vous transmettre les sincères remerciements des choristes du chœur Moravski de Kiev. Comme vous avez pu le lire dans la presse, la collecte a rapporté 9700€ ! Bien sûr ce montant les a surpris mais ce qui les a le plus marqué c’est d’avoir vu concrètement tous vous visages et d’avoir entendu vos applaudissements si nourris. Même s’ils connaissent la solidarité de la France à leur égard par les médias, le fait de nous voir présents et si nombreux à ce concert les a submergés d’émotion.

Ils ont dû tous se reconcentrer avant de démarrer le premier chant, y compris leur cheffe. Aujourd’hui ils sont rentrés et pour eux c’est un retour à la dure réalité de leur quotidien.

Nous ne les oublierons pas. »

Crédit photo : Stéphane RAK (Le Bien Public)

Vues partielles de l’assistance

En route vers Noël

C’est déjà Noël dans tous les esprits ; tout nous pousse à préparer cette fête, tellement forte en émotions. Trois propositions vont rythmer notre marche :

  • Vendredi 9 décembre 20h30 : Veillée d’Avent animée par le groupe Aineo. Un temps fraternel de partage et d’amour, de chants de louange, nous préparant à accueillir la lumière de Noël.
  • Jeudi 22 décembre 19h : Veillée de Noël pour tous enfants et adultes. Prendre le temps de penser à Noël entre histoire racontée, méditation et chants à partager.
  • Une activité à faire chez soi ou en équipe : confectionner une belle carte de Noël contenant un mot d’amitié, d’espérance, de vœu de Noël. Cette carte sera déposée devant la crèche et portée ensuite par des volontaires à des isolés, à des malades, ou à des personnes en souffrance. Les enfants et jeunes du catéchisme et de l’aumônerie sont très impliqués dans cette réalisation.

A suivre : Notre marche de dimanche en dimanche

Avec toutes nos différences … septembre 2022

C’est une grande joie pour moi de commencer mon ministère presbytéral en me mettant au service de « notre Paroisse ». Mes sentiments après quelques jours passés auprès de vous, et après la belle messe de rentrée que nous avons vécue, se résument dans cette belle phrase qui, au fond du chœur de l’église, ne m’a pas laissé indifférent : frères et sœurs tous différents les uns des autres. Je découvre une communauté riche par ses différences. Et je me laisse porter. Une certitude me guide : Le Christ est toujours et partout le même. Et c’est lui qui nous appelle malgré nos différences. Merci de votre accueil !

Judicaël Mitokpey

Echos de la messe de rentrée – dimanche 25 septembre 2022

Le 25 septembre a marqué la rentrée de notre paroisse. Outre l’habituelle foire aux livres et la vente de confitures, la messe a revêtu ses habits de fête : en effet tous les groupes, enfants, jeunes, et adultes ont célébré ensemble leur joie de se retrouver après la pause estivale. Ce fut aussi l’occasion pour notre nouveau prêtre, Judicaël d’être présenté à toute la communauté paroissiale. Un pique-nique a clôturé ce temps fort.

Quelques images

L’assemblée
Remise de l’étole à Judicaël nouveau vicaire à La Visitation
Pique-nique sur le parvis
Remise des clés de La Visitation
Plus de 10 000 livres attendent leurs lecteurs …

Des graines pour l’Église de demain …

Les 29 Mai et 5 Juin dernier, 7 collégiens professaient leur Foi et 17 enfants de CM2 recevaient le Corps de Jésus pour la première fois. Le 19 Juin, une dizaine de petits enfants, du groupe Éveil à la Foi, entouraient leur amie Louise pour son baptême.

35 enfants entourés d’animatrices fidèles dans la Foi, 35 petites graines dans notre grand secteur pour faire germer l’Église de demain.

Une retraite de Professions de Foi très dynamique à St Julien, une retraite de premières communions remplie de vie et de créativité nous montrent « qu’avec Jésus, ce qui semble insignifiant peut devenir fécond ».

Francine Naudet

Tout était lumière – 25 avril 2022

Podcast sur RCF présenté par Vincent Boggio

Avec Vincent Boggio, nous revenons à Pâques 2021, en plein couvre-feu. Mais cette année, la veillée pascale a tiré quelques enseignements de cette période très particulière comme nous le dit aujourd’hui Vincent Boggio…

Échos sonores et visuels sur le site paroissial de la Visitation

Dans la même série, du même auteur

Le dimanche de la santé (24.03.2022) – Le dimanche 13 février dernier était le dimanche de la santé. Le diacre Vincent Boggio revient sur ce jour particulier par l’intermédiaire d’une expérience de vie…

Le signe de paix (22.02.2022) – « Donnez-vous la paix… » Mais que veut dire cette phrase, et le geste qui l’accompagne ? Le diacre Vincent Boggio nous éclaire sur ce qui n’est pas qu’un simple moment de la célébration…

Comment reconnaître un diacre ? (24.01.2022) – Si un enfant a très vite compris la subtilité du vêtement d’un diacre face à celui du prêtre, Vincent Boggio nous rappelle l’importance de l’étole et nous conte l’histoire très particulière, et personnelle, de sa pièce de vêtement…

La joie du diacre (23.12.2021) – Le diacre Vincent Boggio, quelques heures avant Noël, nous fait partager les moments de joie qui l’accompagnent dans sa mission dont le 1er d’entre eux, celui de la célébration.

Justice et fraternité universelle – 22 avril 2022

L’Équipe d’Animation Paroissiale de la Visitation estime que les positions exprimées ci-après rejoignent bien l’engagement de beaucoup des membres de la paroisse au service de la justice et de la fraternité universelle, auxquelles un programme politique risquerait de porter atteinte durablement.

Lire l’appel du père Christian Delorme (Le Monde 18 avril 2022) : « Que les évêques de France disent qu’aucune voix chrétienne ne doit aller à l’extrême droite le 24 avril ! »

Lire le communiqué de Mgr Antoine Hérouard du 19 avril 2022 : À propos des élections présidentielles et législatives.

Aube Pascale – 17 avril 2022

Le lever du soleil

Depuis le matin de Pâques, un lever du soleil apparaît sur le mur derrière l’autel de l’église. Évoquant la victoire de Jésus sur les ténèbres de la mort, ce soleil levant est réalisé à partir des cordelettes qui ont accompagné notre carême et qui exprimaient notre désir de renouer des liens avec nous-mêmes, avec nos semblables, avec la nature et avec Dieu. Quand des liens se retissent, n’est-ce pas déjà une résurrection et un soleil dans nos vies ? (André Jobard)

Le jour de Pâques, à 6h00, une centaine de personnes sont venues à l’église de La Visitation pour célébrer l’Aube Pascale.

Quelques échos sonores et visuels … (vidéo : 3mn 19)

Écouter le podcast présenté par Vicent Boggio sur RCF

Des groupes et mouvements de la paroisse ont participé à l’animation des messes des 5 dimanches de Carême.

Retrouver les contributions liturgiques des groupes et mouvements

Quelques temps forts

  • Jeudi Saint – Vendredi Saint – Aube Pascale

L’ouverture ou le repli – 14 avril 2022

L’ouverture ou le repli

Le repli : c’est ainsi que titrait son article l’éditorialiste de la Croix mardi, commentant les résultats d’un sondage auprès des catholiques suite au premier tour de l’élection présidentielle. Elle se disait surprise et inquiète de lire que 40 % d’entre eux avaient opté pour le vote extrême. Le même sondage annonçait que les enjeux avancés pour ce choix étaient la sécurité, la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, au détriment de la lutte contre la précarité ou l’environnement ; bref une conception en défense, une posture de repli. Comment alors ajuster cette conception avec le message donné par la célébration de ce soir ?

Car que célébrons-nous ce soir ? Une position de repli sur un petit groupe menacé, ou au contraire une ouverture pleine et entière sur le frère, dans une attitude de service, de don total, comme Jésus le manifeste dans son dernier repas. ? S’il a partagé le pain et le vin, ce n’est pas simplement pour notre nourriture personnelle, même si celle-ci est précieuse. En rappelant ce geste à chaque messe, nous affirmons que Jésus a voulu nous donner toute sa personne, à tel point que nous sommes engagés dans ce même processus, cette même dynamique de l’ouverture aux autres, aux plus faibles, aux étrangers. Et en cela, Jésus nous redonne notre pleine dignité. Notre dignité d’homme et de femme en effet, c’est selon le plan divin de nous ouvrir à l’universel pour construire un monde fraternel. A nous de nouer le tablier pour nous laver les pieds les uns des autres, ce que tant d’hommes et de femmes accomplissent jour après jour pour accompagner le souffrant, le malade, le réfugié.

Et vous les enfants qui vous préparez à recevoir Jésus dans la communion, n’oubliez pas ce à quoi vous engage cette démarche : pas seulement recevoir une hostie, mais recevoir la force de ce Jésus, prêt à tout donner pour l’autre. Vous savez la joie qu’il y a à donner, à consoler le camarade en difficultés, à partager les jeux, à rendre service. N’est-ce pas là la meilleure façon de vivre en communion avec Jésus ?

André Jobard
14 avril 2022 – Jeudi Saint

Temps fort de Carême pour jeunes et moins jeunes – samedi 26 mars 2022

Le CCFD-Terre Solidaire, les animateurs du caté et de l’aumônerie et le groupe Aineo ont animé une rencontre intergénérationnelle sur le thème :

Bien vivre, ici et là-bas

Enfants, Jeunes, Parents, Paroissiens, Amis … se sont retrouvés pour participer à des jeux, des temps de réflexion, d’échanges, de prières, de chants …

Quelques échos en image
 

Journée nationale de prière du 20 mars 2022

En mars 2021, les évêques réunis en Assemblée plénière ont voté une série de 11 résolutions, dont la 8e répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les victimes de violences et agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. La date de cette journée est fixée au 3e dimanche de Carême. En 2022, le thème retenu pour cette journée est : « Témoins pour une vie nouvelle ».

En savoir plus : sur les propositions pour cette journée | sur la cellule diocésaine d’écoute

Photo et texte dévoilés le 6/11/2021 à Lourdes, Assemblée plénière des évêques de France.

Articles connexes : Et pourtant… l’Esprit de Dieu souffle au désert – 6 avril 2019 | Violences sexuelles – Des chrétiens de La Visitation prennent la parole – 21 mai 2019

Prière pour la Paix – 6 mars 2002

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La prière peut-elle vraiment infléchir le cœur des dirigeants et faire cesser le bruit des armes ?

Nous prions pour la paix pour clamer haut et fort que nous avons la guerre en horreur. En effet rien ne peut justifier une telle pratique sacrificielle : toute guerre exige son lot de victimes. La guerre est toujours un mal, une cause de souffrance et de larmes.

Nous prions pour la paix pour demander à Dieu de faire de nous des hommes et des femmes pacifiés et pacifiques. Car la paix est d’abord une affaire de politique intérieure à nous-mêmes avant d’être une affaire de politique étrangère.

Nous prions pour la paix parce que nous croyons que le Christ est notre paix et que par sa croix il a aboli la guerre. Nous prions pour la paix pour apprendre à vivre en cohérence avec ces vérités de foi.

Nous prions pour la paix car comme disciples du Christ, nous ne pouvons pas imaginer de vivre autrement que de manière non violente. Quand bien même nous nous sentons désarmés face à la guerre, nous prions pour la paix car nous croyons en la puissance de l’Esprit capable de changer les cœurs les plus durs en cœurs de chair.

Nous prions pour la paix pour que Dieu suscite notre intelligence et notre audace dans la construction de parcours de paix qui conduisent à la cicatrisation des blessures

Nous prions pour la paix en demandant la grâce d’en devenir des artisans.

 

Premier dimanche de carême (6 mars 2022) : Prière proposée par le groupe « familles » à partir d’un texte de Dominique Greiner, rédacteur en chef de La Croix

Notre chemin de Carême 2022 > Renouer le lien

 

Confirmation des jeunes des paroisses de la Visitation et de St Julien – dimanche 30 janvier 2022

 

        Le 30 janvier dernier, un groupe de 13 jeunes de l’aumônerie de la Visitation et 3 adultes ont reçu le sacrement de la Confirmation des mains de notre vicaire général Eric MILLOT. Depuis le mois d’octobre, 3 animatrices de la paroisse avons préparé ce petit groupe de jeunes de 6e, 5e et 4e à la Confirmation, en dehors de leurs séances habituelles d’aumônerie.  Les contraintes sanitaires ne nous ont pas facilité la tâche mais malgré tout, nos jeunes ont vécu un moment fort de leur initiation chrétienne pendant une belle célébration matinale animée par les chants de l’assemblée.
        Pendant la célébration, nous avons eu une pensée toute particulière pour les 6 confirmands qui ont dû renoncer à être des nôtres à cause de ce fichu virus.
        Un autre groupe de 18 jeunes de la paroisse de St Julien ont fait leur Confirmation un peu plus tard, pendant la célébration qui a eu lieu à la suite, le même jour.

pour l’équipe Aumônerie, Veronica CHAPPERON

 

 

 

 

Veillée d’Avent-Noël – 22 décembre

 

A l’issue de l’Avent, et juste avant que nous ne fêtions Noël, nous avons pris le temps de l’attente et de la veille. Quelques échos sonores et visuels  (9:25)

 

 

 

 

 

 

 

 

Envoi en mission de la nouvelle EAP – 19 décembre 2021

 

Envoi en mission de la nouvelle EAP

 

       Dimanche 19 décembre, quatrième dimanche de l’Avent, Eric Millot, vicaire général du diocèse a envoyé en mission la nouvelle Équipe d’Animation Paroissiale au cours de la messe de 10h30. Monique Fijean, Francine Naudet, Bernadette Sommer et André Thollet sont désormais investis de cette charge qui les associe étroitement à la conduite de la paroisse en lien avec le curé.

 

 

 

 

Premier dimanche de l’Avent – 28 novembre

28 novembre 2021 – 1er dimanche de l’Avent – avec les scouts et guides de France

Nos visages, des visages venus d’ailleurs, de par le monde et qui évoquent des différences, des impressions, des situations, des vécus : Ils traduisent toutes nos différences.

En chemin vers Noël de dimanche en dimanche … Avent 2021

 

1er dimanche de l’Avent, 28 et 29/11/2021 : « Veillez donc ! »

« Restez éveillé et priez en tout temps » dit Jésus en Luc 21 36. Devenons des veilleurs, vigilants et riches de nos différences.

Nous sommes invités à choisir, par exemple, une photo de nos visages, à proposer des visages venus d’ailleurs, de par le monde et qui évoquent des différences, des impressions, des situations, des vécus : Ils traduiront toutes nos différences.

2ème dimanche de l’avent, 4 et 5/12/2021 : « Préparez le chemin »

« Préparez le chemin du Seigneur… et tout homme verra le salut de Dieu » dit Isaïe en Luc 3 4. Devenons des veilleurs qui attendent, mais qui attendent quoi au juste ?

Nous sommes invités à produire des images qui traduisent des actions, des gestes, des démarches qui nous montrent en mouvement pour la justice, la vérité, la solidarité, la fraternité, …

3ème dimanche de l’avent, 11 et 12/12/2021 : « Jubilez, criez de joie ! »

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! », écrit Saint Paul aux Philippiens 4 4. « Que devons nous faire ? » demandent les foules à Jean Baptiste  en Luc 3 10. Devenons des veilleurs qui, joyeusement, acceptent de se questionner, de se recréer.

Nous sommes invités à proposer des visages et des actions.

4ème dimanche de l’avent, 18 et 19/12/2021 : « Le Seigneur est avec toi »

« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » dit Elizabeth en Luc 1 45. Devenons des veilleurs qui ont cru et qui attendent celui qui vient nous sauver, en réactualisant ces paroles reçues.

Nous sommes toujours invités à proposer des visages ou des actions .

Marche vers le Carmel de Flavignerot – 16 octobre 2021

 

Quelle joie de se retrouver pour marcher vers le Carmel avec les jeunes des aumôneries du diocèse !

        Le 16 octobre dernier, un groupe de 5 jeunes de l’aumônerie de la Visitation ont participé à la marche vers le Carmel de Flavignerot organisée par le diocèse. Belle rencontre avec une petite centaine de jeunes des différentes aumôneries de Dijon, dans le Parc de la Combe à la Serpent par un temps magnifique ! Tout le long de cette ballade de presque 10km, Laurence, Quentin, Claire, Jade et Clémence ont pu partager des moments de prière, de réflexion et de jeu autour de la vie de Saint Joseph.

        Quelques activités inattendues comme la course-en-sac, la marche silencieuse ou la prière du chapelet en procession ont pu montrer aux jeunes les différentes facettes de cette vie en communauté qui constitue notre vie en Église.  La journée a été conclue par la messe avec les parents présents suivie d’un mérité goûter avant de rentrer pour reposer nos jambes bien fatiguées !

        Merci à Médiatrice, animatrice de l’équipe des 5e et aux parents de leur aide pour rendre cette journée possible !

pour l’équipe Aumônerie, Veronica CHAPPERON

Une autre parole – 23 octobre 2021

 

        Nous avons déploré certaines paroles d’évêques ces derniers jours suite à la publication de la Ciase. Plus généralement nous regrettons que la parole d’Église soit confisquée par quelques prélats, considérés par l’opinion publique comme les interprètes des chrétiens de base.

        La consultation synodale à laquelle le pape François veut associer tout le peuple de Dieu peut être une belle occasion de prendre la parole, tout baptisé quel qu’il soit, tout membre de la paroisse, même s’il n’est pas en groupe, tous les services, tous les mouvements sont invités à se saisir de grandes questions sur la façon de témoigner de l’espérance que donne la foi au Christ. Tout en évitant de transformer cette proposition de dialogue en un déversoir de nos humeurs, nous sommes appelés, à partir de notre propre expérience, relue sous le regard de l’Esprit Saint, à donner notre avis sur une transformation en profondeur de notre Église.

        François nous rappelle « que le but du synode, et donc de cette consultation, n’est pas de produire des documents, mais de faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, stimuler la confiance… ressusciter une aube d’espérance. »

        D’une autre parole d’espérance pour notre Église, inutile de dire qu’en ce moment, nous en avons bien besoin.

André Jobard

Concrètement, chaque service, mouvement, présent sur notre paroisse recevra un questionnaire élaboré par le secrétariat du synode, permettant de relire ce qui se vit de l’évangile à l’intérieur du groupe, et de formuler des propositions, des remarques, des questions.

Parallèlement à ce travail, une rencontre est prévue en paroisse autour de cette consultation, que nous appartenions ou non à un groupe ou à un mouvement, le mercredi 10 novembre à 20h, salle Notre Dame.

          Photo d’archive : Assemblée paroissiale du 3 février 2018

Semaine missionnaire mondiale du 17 au 24 octobre

 

« Il nous est impossible de nous taire » (Ac 4, 20)

 

        Le pape François, en choisissant comme thème pour cette semaine missionnaire cette parole des apôtres interdits de parole par les autorités (Ac 4,20) , nous invite à nous ouvrir pour faire connaître ce que nous avons dans le cœur. « La vocation à la mission n’est pas quelque chose du passé ou un souvenir romantique d’autrefois », souligne François qui appelle à « élargir notre cercle et à atteindre ceux que spontanément nous ne sentirions pas comme faisant partie de ‘nos centres d’intérêt’, même s’ils sont proches de nous »

        Voilà un appel qui rejoint bien notre projet de paroisse de vivre une véritable fraternité !

André Jobard

 

En savoir plus sur le site des Œuvres Pontificales Mondiales

Lire le message du pape François

Célébrations des 1ères communions – Dimanche de Pentecôte – 23 mai 2021

 

C’est autour de leurs 3 animateurs KT, Maryline, Myriam et Sébastien, que 16 enfants ont pu recevoir Jésus pour la première fois au cours de la messe du dimanche de Pentecôte après 3 années de catéchèse.

Un temps fort avait déjà été vécu le dimanche 9 mai par un après-midi de retraite : C’est avec beaucoup de Joie que les enfants avaient partagé salle Notre Dame un temps pour se préparer et découvrir notre église et les objets de l’autel auprès du père André Jobard.

Sous le vent de l’Esprit Saint, entrainés par Rémi , Jean-Marie et sa guitare, entourés de leurs familles, Clotilde, Léonie, Marion, Ornella, Eline, Jules, Ewan, Maël, Noémie, Manon, Wendy, Victor, Alicia, Enzo, Rodrigo et Alfredo ont chanté de tout leur cœur «  Esprit du Seigneur, souffle sur le monde » et partagé leur Joie à la communauté.

Merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette fête autour de nos jeunes paroissiens.

Avec les animateurs KT et l’EAP, Francine Naudet.

 

 

Veillée et Célébration de Professions de Foi – 15 & 16 mai 2021

 

Une immense joie à partager …

 

Grâce à l’aide des animateurs, des bénévoles de la paroisse et du groupe AINEO, nous avons pu vivre dans la joie la Profession de Foi de notre groupe de 20 jeunes de 4e et 5e

Nous avons partagé 2 moments très importants:
– le samedi 15 mai lors d’un temps fort à 15h30
– dimanche 16 mai avec la célébration d’une messe d’action de grâces à 10h30

Accompagnés par le père André Jobard et leurs familles, Laurence, Mathéo, Valentine, Solène, Célio, Arthur, Louane, Maëlyne, Matysse, Paul, Tahina, Romane, Antoine, Elise, Clarisse, Rose, Miguel, Juliette, Adrien et Clémence ont professé leur Foi.

Lors du temps fort de samedi, 5 jeunes aînés (Manon, Éléonore, Héloïse, Hugo et Judicaël) étaient également présents pour témoigner de la continuité de la transmission de la Foi dans notre paroisse.

Merci encore à tous ceux qui ont participé de près et de loin à la réussite de ce week-end !

Pour les animateurs Aumônerie, Veronica CHAPPERON

Ouvrir l’album souvenir …

Retraite de Profession de Foi, dernière étape – 13 mai 2021

 

 

        Malgré une météo capricieuse, notre groupe de 20 jeunes de 4e et 5e ont pu faire leur retraite de Profession de Foi ce jeudi 13 mai, au clos St François à St Apollinaire.

        Accompagnés des pères André Jobard et Jérôme Richon et de leurs animateurs, ils ont vécu un moment de partage et de convivialité autour du Credo. Il est certain que nous sommes loin des 3 jours de retraite prévus il y a un an mais malgré tout, nous avons tout fait pour que nos jeunes puissent vivre 3 heures intenses autour des bases de notre Foi chrétienne.

        Les voilà prêts pour vivre dans la joie leur profession de Foi, avec un temps fort le 15 mai à 15h30 et la célébration du dimanche 16 mai à 10h30.

Pour les animateurs Aumônerie, Veronica CHAPPERON

 

Espérance, pilier de notre Foi – mai 2021

 

        Cette année, il a fallu une bonne dose d’inspiration et de force du Saint Esprit pour que les animateurs d’aumônerie trouvent les moyens d’accompagner les 20 jeunes de 5e et 4e de notre Paroisse vers leur profession de Foi.

        Depuis quelques mois, régulièrement, nous réunissons nos jeunes par Zoom ou Skype pour les préparer à ce moment important de leur cheminement chrétien. Nous espérions tous une embellie sur le front de la pandémie pour nous permettre de vivre des fêtes de la Foi « comme avant ». Hélas, ce ne sera pas le cas.

        Or, beaucoup d’entre nous, adultes, gardons en mémoire des souvenirs émus de notre « grande communion ». Il était donc impossible pour nous d’imaginer que nos jeunes ne puissent pas avoir, eux aussi, ce type de souvenirs.

        Alors, depuis Rameaux, les 3 groupes animés par Bénédicte, Émilie, Aude, Isabelle, Sébastien et Veronica ont commencé la dernière ligne droite de leur préparation en partageant des temps de la Parole avec André, en présentiel et en respectant toutes les consignes sanitaires.

        Et, pendant le pont de l’Ascension, nous adapterons les rencontres habituelles pour que nos jeunes vivent la retraite, la veillée et la célébration de leur Profession de Foi avec leur proches : un petit groupe dans l’église et par vidéo, en direct sur internet, pour ceux qui ne pourront pas venir.

        Notre plus grand regret restera de ne pas pouvoir vivre ces moments avec la communauté paroissiale, mais vous trouverez dans les jours à venir, un peu partout dans l’église et sur le site internet de la paroisse, des signes de nos jeunes qui vous porteront dans leur cœur pendant cette période.

        Nous vous invitons, vous aussi, à porter dans vos prières Laurence, Mathéo, Valentine, Solène, Célio, Arthur, Louane, Maëlyne, Matysse, Paul, Tahina, Romane, Antoine, Elise, Clarisse, Rose, Miguel, Juliette, Adrien et Clémence.

        Cette année la célébration de Profession de Foi sera certes différente de celles que leurs aînés ont vécu, mais elle sera toujours tournée vers le partage de cette Foi qui nous garde dans l’Espérance à travers Jésus, cet ami avec qui nous inventons chaque jour notre route.

Pour l’équipe d’Animation de l’Aumônerie, Veronica Chapperon

Mois de Ramadan pour nos frères musulmans – avril 2021

 

Message envoyé aux responsables des mosquées musulmanes présentes sur notre secteur par André Jobard, curé de la paroisse, en lien avec le groupe « chrétiens-musulmans » de notre paroisse

 

Le carême fut un temps très particulier cette année en raison de la pandémie, il en est sans doute de même pour vous en ce temps du Ramadan si important pour la vie de vos communautés. Malgré ces circonstances, la communauté de la Visitation vous souhaite un heureux Ramadan, temps propice à approfondir votre foi, à tisser des liens familiaux et à penser aux personnes en difficulté.

Nous avons la conviction que, dans un contexte difficile pour toutes les religions, une convergence des propos et des attitudes peut apporter un grand soutien pour plus de paix et de fraternité dans le monde. Nous prions Dieu pour vos communautés et nous vous assurons de notre sincère amitié.

 

Ci-dessous une prière adressée à Dieu dans la plaine d’Ur en Irak par le pape François et tous les responsables religieux présents le 6 mars dernier.

« O Dieu créateur
Dieu de notre père Abraham.Accorde nous une foi forte et active à faire le bien, donne-nous une foi qui T’ouvre nos cœurs ainsi qu’à tous nos frères et sœurs.
Dispense-nous une espérance irrépressible, capable de voir partout la fidélité de tes promesses.
Ouvre nos cœurs au pardon réciproque et fais de nous des bâtisseurs d’une société plus juste et plus fraternelle. »

 

Mieux connaître l’Islam avec le Service National des Relations avec les Musulmans

Le sacrement des malades à La Visitation – 11 avril 2021

 

        Le sacrement des malades rappelle intensément les gestes et les paroles de Jésus envers les malades. Pourtant son « inventeur » est un apôtre, Jacques : « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés » (Jc 5, 14-15).

        Ce sacrement consiste en une imposition des mains en silence suivie d’une onction d’huile sur le front et sur les mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale, l’huile des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, fortifie le corps et donne la paix. Ce sacrement était devenu l’extrême-onction, dernier sacrement donné aux mourants. Il a toujours sa place avant la traversée du ravin de la mort. Il est alors souvent accompagné du viatique, la dernière communion. Mais le concile Vatican 2 a remis à l’honneur son sens originel. Il est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. Il est précieux pour le malade qui espère que la rémission d’une maladie autrefois mortelle devienne guérison, pour celui qui souffre d’une maladie chronique qui évolue lentement malgré les traitements, pour celui auquel les cannes ou le fauteuil rappellent qu’il lutte pour adapter sa vie à sa perte de mobilité.

        Ce sacrement peut être donné par un prêtre dans la maison du malade. Il peut être reçu par les malades au cours de la messe dans leur communauté de foi. Ceux qui le reçoivent bénéficient de l’amitié et de la prière des bien-portants, lesquels sont affermis dans leur foi par la confiance renouvelée des malades dans le Seigneur. C’est ce qui a été vécu avec émotion à La Visitation en ce dimanche 11 Avril 2021, en la fête de la Divine Miséricorde, par 11 paroissiens et leur communauté.

Vincent

 

        Lors de la préparation de ce sacrement, nous avons exprimé en simplicité et en vérité, les raisons de ce choix, nos attentes, nos espoirs, nos doutes, notre confiance en ce Dieu de tendresse. Tout cela a été repris dans l’homélie.

        Cette célébration fut dense, émouvante, sans ostentation. La communauté, les chants si bien adaptés, nous entouraient chaleureusement. Chaque personne a reçu une carte avec les textes lus. Merci pour cette attention délicate. Des personnes de passage, des paroissiens, ont exprimé la qualité et la richesse de cette célébration, la chance de pouvoir vivre cela à La Visitation. Merci à vous tous, les célébrants, l’EAP, Dominique et les musiciens, le secrétariat, l’équipe d’accueil, et les visiteurs de malades de nous avoir fait vivre ce beau moment.

Geneviève, qui a reçu le sacrement.

 

Article connexe : Le sacrement de la tendresse – homélie du dimanche 11 avril 2021

Aube pascal

Aube Pascale – 4 avril 2021

 

Ce jour là de grand matin, à 6h30, une centaine de personnes sont venues ici à l’église. C’était encore les ténèbres. Pourquoi se sont-elles privées d’une grasse matinée, qui plus est un dimanche de fête ? Cela paraît bien curieux.

Quelques échos sonores et visuels … (6mn 11)

Des Ténèbres à la Lumière

        Pouvions-nous imaginer que la pandémie et son cortège de contraintes allaient nous offrir un moment de grâce en nous permettant de vivre la Vigile pascale à une heure insolite, de partager ce passage des ténèbres à la lumière, symbole du passage de la mort du Christ à la Vie ?

        C’est avec une certaine fébrilité, impatience que nous nous sommes dirigés vers la Visitation alors que la nuit étend encore ses voiles. Dehors tout est silence. Dans l’Eglise seules quelques lumières douces éclairent la statue de Marie. L’accueil se déroule dans la pénombre. On distingue à peine les visages. Chacun s’installe et porte ses regards vers le feu nouveau qui danse et diffuse sa clarté : « Feu de joie dans notre nuit. »

        A la suite du cierge pascal toute notre communauté va à la rencontre de Dieu. Oui, « qu’exulte de joie dans le ciel la multitude des Anges » ! Notre cœur chante. Christ a brisé les liens de la mort et sort victorieux de son tombeau.

        Alors que nous célébrons le Christ ressuscité, le soleil vient transpercer les branches du chêne de Manbré, symbole de vie, et nous inonder de sa lumière.

        Unis par l’écoute de la parole, nous nous rappelons que Dieu lui-même chemine avec son peuple, qu’inlassablement Il nous invite à le suivre, pardonne nos égarements et nous aime tant qu’Il nous donne son fils afin que par sa mort sur la Croix nous ayons le salut.

        « O Seigneur achève en nous la Pâque, Sois la route en nos déserts, fais jaillir en nous l’esprit, sois pour nous le vrai festin, sois le terme du chemin ! »       

        Rendus plus forts par notre confession de foi, c’est toute notre assemblée unie qui prie, proclame sa foi, son espérance, sa joie. C’est animés d’une énergie nouvelle, le cœur léger, inondés de gratitude que nous pouvons poursuivre notre chemin et louer Dieu pour son Amour infini de Père.

Monique Fijean

 

Quoi qu’il en soit, Il est ressuscité – 3 avril 2021

 

Les restrictions imposées au milieu de l’hiver avaient été accueillies comme une marche pour notre carême, avec l’espoir secret que la fin de celui-ci signifierait le retour à une vie normale. Patatras ! Depuis ce mercredi 31 mars et l’allocution de notre président de la République, nous voilà contraints par de nouvelles mesures, qui vont certainement limiter, voire empêcher nos rendez-vous familiaux de Pâques. Même si, contrairement à l’an passé, nous avons le privilège de pouvoir nous retrouver entre chrétiens pour célébrer la liturgie de Pâques, avouons que cette fête, unique par son importance, sera plombée par la situation sanitaire actuelle.

Pour autant notre joie ne sera pas altérée par ce contre-temps. Et si nous sommes capables de vivre ces restrictions dans le sentiment de participer à l’effort de tous pour éradiquer ce méchant virus, alors nous pourrons témoigner, en vérité, de la victoire de la fraternité sur le chacun pour soi, et de la puissance d’une vie nouvelle sur la désespérance et sur la mort. En ce dimanche de Pâques retentira l’appel de saint Paul (adressé aux chrétiens de Colosse, Col 3,1) « frères, vous êtes ressuscités avec le Christ ». Oui, la résurrection de Jésus peut tout transformer, y compris notre acceptation des contraintes sanitaires. Pour cela rejetons toute tentation de baisser les bras ou de contourner les dispositions gouvernementales et mettons notre confiance en la capacité de notre société à faire face à la crise que nous traversons. Oui nous sommes ressuscités avec le Christ : que souhaiter de mieux ?

André Jobard

Temps forts pour les jeunes du Caté et de l’Aumônerie – 13 et 20 mars 2021

 

Avec ton groupe de KT ou d’Aumônerie tu as peut-être déjà entendu parler de « Laudato Si » et de « conversion écologique » mais, en quoi la solidarité et la préservation de notre Maison Commune te concernent dans ta vie de tous les jours ?

Si tu veux le découvrir, viens écouter ce que des paroissiens de la Visitation ont à te dire sur le sujet …

  • Pour les plus grands : le 13 mars à 18h30  (invitation)
  • Pour les plus petits : le 20 mars à 18h30  (invitation)

Carême 2021 avec le CCFD-Terre Solidaire

 

Semaine après semaine l’équipe diocésaine du CCFD-Terre Solidaire de Côte d’Or a proposé un parcours d’engagement pour habiter la même maison et construire une Terre Solidaire. Chaque dimanche de Carême, un kit d’accompagnement spirituel : des textes, des témoignages, des espaces de découverte et de dialogue, des rendez-vous sur Internet (en direct) pour adultes et jeunes. Cliquer ici pour accéder à la page d’accueil.

Chaque dimanche de Carême le groupe Aineo nous a offert un clip pour chanter et prier.
Pour écouter ou réécouter, cliquer ici

Avec François – 6 mars 2021

 

Ses initiatives ne manquent pas ; année saint Joseph, année « famille Amoris Laetitia », voyage en Irak, 24 heures pour le Seigneur, cinquième anniversaire de son encyclique « Laudato Si ». Tellement nombreuses que certains ont du mal à suivre. D’ailleurs faut-il suivre tout ce que notre pape (puisque c’est de lui qu’il s’agit) propose pour notre Église et plus largement pour notre humanité ? Nous pouvons être plus ou moins sensibles à telle ou telle problématique, sans nécessairement rejeter les autres.

Toujours est-il qu’avec François notre Église dans sa marche vers le Royaume de Dieu a dans sa besace beaucoup de moyens pour cela. Avec son voyage en Irak, il veut apporter le réconfort de la prière de tous les chrétiens à ce peuple meurtri par tant d’années de violence. Il veut aussi pousser la nécessité du dialogue fraternel avec les musulmans, qui est à la base d’une véritable paix. L’année spéciale dédiée à saint Joseph peut nous aider à accompagner les familles dans leur cheminement, bien compliqué de nos jours. Et le rappel de son encyclique « Laudato Si » soutient avec le CCFD-Terre Solidaire notre montée vers Pâques. Et les 24 heures pour Dieu nous engagent à rester centrés, au milieu de nos vies très souvent dispersées, sur Celui qui veut faire de nous ses fils.

Peut-être l’accumulation de ces propositions nous paraît-elle écrasante ; et pourtant elles viennent d’un homme âgé de 85 ans ! Qu’elles nous aident à cheminer vers la vie !

André Jobard

Dominique NICOLAS – 18 février 2021

 

A l’heure où j’écris ces lignes ont lieu les obsèques d’un ami prêtre, le père Dominique Nicolas. Depuis 23 ans il était curé de la paroisse saint Joseph, rue de Jouvence à Dijon .

Pourquoi évoquer cette figure, certainement inconnue de beaucoup de lecteurs de ce billet ? Le carême, qui commence ces jours-ci aurait pu en constituer le sujet principal ? Mais en regardant le ministère de cet homme courageux, qui à 25 ans s’est trouvé foudroyé par la poliomyélite le condamnant au fauteuil roulant, je veux saluer le prêtre qu’il était, attentif aux personnes et présent aux lieux où se joue l’avenir du monde. Très impliqué dans les relations avec nos frères aînés juifs, ami de nombreux musulmans, aumônier un temps de la JOC puis du CCFD Terre Solidaire, il n’a eu de cesse de chercher à travailler pour la fraternité entre tous.

Le carême qui se présente à nous appelle justement à la conversion des cœurs pour la promotion d’un monde plus fraternel et plus respectueux de notre maison commune, la terre qui nous nourrit. Dominique Nicolas, hospitalisé depuis plusieurs mois dans de grandes souffrances vivra son carême dans la claire vision de ce monde nouveau inauguré par Jésus. Qu’il nous accompagne de sa prière pour que nous menions à bien notre vocation d’homme et de femme appelés à la vie du ressuscité .

André Jobard

 J’étais malade et vous avez pris soin de moi – 6 février 2021

        Depuis 1992, l’Église célèbre le 11 février (fête de Notre Dame de Lourdes) la journée mondiale des malades. Dans ce contexte le dimanche 7 février 2021 est dédié à la santé, aux malades et leurs accompagnants (soignants et visiteurs).

        C’est l’occasion de nous rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes est une priorité évangélique : « j’étais malade et vous avez pris soin de moi » Mt 25, 36. Ce sont les termes de Jésus pour nous dire l’importance capitale de ce souci des malades : à travers eux, c’est le Christ que nous rencontrons et que nous rencontrerons dans notre éternité. Prenons conscience aussi que la santé est un don précieux qui mérite d’être préservé, « un talent » à mettre au service de ceux qui en sont dépourvus provisoirement ou de façon permanente.

        Dans les rencontres avec les personnes souffrantes (malades, personnes âgées ou isolées) c’est l’attention à la personne qui doit être privilégiée : Savoir écouter, Être présent, Rompre l’isolement, Être ensemble jusqu’au silence et rechercher une relation de confiance et d’échange.

« Être Pauvre de Soi – Faire un espace où l’autre puisse respirer sa vie » M. Zundel.

        Les évangiles nous offrent bien d’autres circonstances pour nous montrer l’importance du soin apporté aux autres : Jésus conclut la parabole du bon samaritain par ces mots :  « Va et fais de même ». Le nom de notre Église ‘’la Visitation’’, rappelle la visite de Marie à sa cousine Elisabeth. Marie nous montre le chemin, nous invite à prendre soin, à se rendre présent et en cela à construire une communauté plus humaine, solidaire et fraternelle.

        Laissons nous, à l’instar de Jésus Christ, toucher par la souffrance de l’autre, oser la rencontre.

Bernadette et Monique

 

La messe était animée par les équipes de la pastorale de la santé

Prière lue par l’assemblée

 

En ce temps de pandémie sévère

 

«  à l’écoute du cœur du Christ tel qu’il s’est révélé à Paray Le Monial
Nous voulons, en ce temps de pandémie sévère, confier au Seigneur
Nos vies, nos familles, notre santé et nos cœurs.
Oui, Jésus, nous te redisons ensemble notre confiance,
Notre désir de vivre en communion avec ton Cœur :
Que nos découragements se transforment en espérance !
Nos colères, en prières ardentes pour nos frères et sœurs en souffrance !
Nos jugements sévères, en intercessions confiantes et fraternelles….
Nous nous engageons à croire en ton indéfectible protection ! Amen !

 

Nous habitons tous la même maison – 6 février 2021

 

Imaginons l’état de cette maison qui doit accueillir tant de monde : quelle pagaille ! Comment garantir un minimum d’entente entre ceux qui veulent coller une tapisserie aux murs, d’autres qui veulent changer le parquet, d’autres qui veulent casser la cloison de la cuisine ? Les occasions de débats voire même de conflits sont nombreux, et pourtant il faut vivre dans cette maison, et le mieux possible.

Notre Pape a eu la bonne idée dans son encyclique ‘Laudato Si’ d’appeler l’humanité entière à prendre soin de la maison commune, notre planète, la création de Dieu. Non pas un rappel à l’ordre de la part de l’autorité, mais comme une chance pour tous de vivre la fraternité, et donc la source de la vraie joie.

En rejoignant la pensée du Pape pour notre carême 2021, le CCFD Terre Solidaire nous propose de le vivre dans cette perspective et d’en faire un parcours d’espérance. Le Carême, temps de célébration du mystère de Jésus passant de la mort à la vie, dévoile le passage d’un monde brutal et injuste à ce monde d’après où se vivent la paix et la fraternité.

Dans le contexte actuel, où se découvre l’unité du genre humain dans la fragilité causée par la pandémie, faisons de notre terre cette belle maison où il fera bon vivre, peu importe la couleur des papiers ou des planchers, pourvu que chacun y retrouve des frères à aimer.

André Jobard

Libres de tout souci – 30 janvier 2021

 

A la lecture des témoignages des anciens et des nouveaux membres de l’équipe d’animation paroissiale, impossible pour moi de me faire du souci : la paroisse est en bonne main, et le curé que je suis peut répondre positivement à la recommandation de Paul « j’aimerais vous voir libres de tout souci » (2° lecture de ce dimanche 31 janvier).

Peut-être Paul avait-il comme préoccupation première en lançant cette invitation, la confiance que nous pouvons porter à Celui qu’il avait rencontré sur le chemin de Damas, Jésus, le Christ. Cette expérience avait été pour lui décisive, et rien d’autre ne comptait pour lui que l’attachement à la personne de Jésus.

Cela impliquait-il un désintérêt pour nos affaires humaines ? Certainement pas, car comment rester insouciant devant les difficultés présentes, personnelles et collectives ? Faudrait-il également renoncer aux engagements qui ont fondé nos existences, notamment le mariage ? Curieuse réduction de la pensée de Paul. Ce qu’il dénonce, c’est de faire de nos préoccupations humaines très légitimes, l’absolu de nos vies.

Que cette nouvelle EAP nous stimule à centrer notre vie sur le Christ ; nos soucis ne prendront plus la première place et nous gagnerons en liberté.

André Jobard

La Parole de Dieu – 24 janvier 2021

Texte lu lors de la messe dominicale

 

La Parole de Dieu on ne l’emporte pas au bout du monde, dans une mallette : on la porte en soi on l’emporte en soi.

On ne la met pas dans un coin de soi même dans sa mémoire comme sur une étagère.

On la laisse aller jusqu’au fond de soi, jusqu’à ce gond où pivote tout nous-même.

Lire l’Evangile. Y revenir. Souvent.

Se réjouir de la discrétion de Jésus. Il ne lance pas de mots d’ordre. Il ne donne pas de recettes.

La voie étroite qu’Il propose est celle de l’Amour. Il ne s’oppose pas à la conscience de l’autre. Il la délie.

Il cherche la vie possible. Il y a de quoi s’étonner de ce Seigneur qui aime plus la liberté de l’autre que sa réponse.

 

(Extrait « Autrement, Dieu » R Buyse. Ed : Bayard « J’y crois »)

En route vers Ninive, la grande ville – 23 janvier 2021

 

C’est Jonas qui est appelé à se rendre à Ninive, la grande ville païenne, proclamer le message du Seigneur (première lecture de ce dimanche 24 janvier).

C’est aussi la Visitation qui, une fois de plus est appelée à aller vers ses frères habitant les villes de Quetigny, Chevigny, Sennecey et Crimolois. Pour engager cette sortie missionnaire, un minimum d’organisation est nécessaire, ce qu’assument les diverses instances pastorales de la paroisse, et tout spécialement l’EAP (Équipe d’Animation Paroissiale).

L’actuelle équipe termine ce mois-ci son mandat de 4 ans, et laisse donc la place à de nouvelles personnes. Celles-ci seront présentées aux messes du week-end des 30 et 31 janvier.

Je suis très heureux que ces personnes aient répondu à mon appel, des personnes en qui j’ai grande confiance, et qui prendront leur charge avec ce qu’elles sont, leurs compétences, leurs caractères, leurs richesses, et leurs propres limites. Que cette nouvelle équipe stimule toute la communauté paroissiale au témoignage de l’évangile, comme l’a si bien accompli l’équipe sortante que nous remercierons le moment venu.

André Jobard

Voici la composition de la nouvelle équipe d’animation paroissiale (EAP)

Monique FIJEAN, de Quetigny; Francine NAUDET, de Quetigny; Bernadette SOMMER, de Chevigny; André THOLLET, de Chevigny

Après une année probatoire, cette équipe recevra une lettre de mission de la part de notre évêque et sera officiellement installée par le vicaire général, probablement en décembre 2021.

Ne pas lâcher « le fil de la Merveille » – 23 janvier 2021

 

       En ces temps de grisaille et de lourde morosité, cette expression de Christiane Singer résonne avec une légèreté surprenante. Comme la petite fille dessinée par Banksy qui s’envole avec des ballons, plus haut que le mur de béton de Palestine. La disproportion entre ces ouvrages de force et sa faiblesse est telle que toute action semblerait impossible. Et pourtant ! Devant les grands problèmes de notre époque, devant cette pandémie d’une ampleur inégalée, le sentiment de notre impuissance peut se changer en un élan confiant, en l’assurance que tout geste d’amour, même le plus petit, porte des fruits qu’on ne soupçonnait pas.

Alors… ne lâchons pas le fil de la Merveille !

Sophie Machet

Vaccin. Un médecin livre ses réflexions – 9 janvier 2021

 

        Se faire vacciner ou non est une décision éthique. Elle est précédée d’un discernement dont l’instance suprême est la conscience individuelle, éclairée par des informations de source sûre (qui ne donnent pas prise aux rumeurs), la prise de conseil et la confrontation d’idées.

        Le discernement tient compte de valeurs universelles (santé, solidarité), du contexte particulier (retentissement économique de cette pandémie, existence en France d’un fort courant d’opposition aux vaccins, nouveauté de la maladie et du vaccin) et de la situation singulière de chacun (âge, situation familiale, fonction).

        Se faire vacciner, c’est contribuer à réduire le coût collectif de la pandémie et la désorganisation des hôpitaux qui doivent réorienter leur activité au détriment des autres patients.

        Se faire vacciner, c’est espérer réduire le risque de contaminer les autres, ses proches, − y compris comble ou summum − ceux qui refusent la vaccination, et les lointains en aidant humblement à accélérer la fin d’un mal pour l’humanité, même si on ne redoute pas ce mal pour soi-même.

        Vincent Boggio, ancien pédiatre au CHU, membre du Conseil départemental de l’Ordre des médecins et du Comité de Protection des Personnes -Est I, qui aimerait pouvoir rapidement serrer ses enfants et ses petits-enfants dans ses bras et célébrer Noël 2021 sans masque.

Bonne année, bonne santé, le paradis à la fin de vos jours – 9 janvier 2021

 

C’était la ritournelle que nous apprenaient les parents dans les temps anciens, ritournelle que des enfants étourdis terminaient parfois par ces mots : « paradis à la fin de l’année ». Cela faisait désordre et l’auteur de ce fâcheux lapsus se faisait reprendre vertement. Finalement je me demande si ce souhait de paradis à la fin de l’année n’avait pas une part de vérité.

Pour cela il nous faut nous entendre sur le sens du mot paradis. Le paradis ne serait-il pas cette vie éternelle dont parle l’évangile de saint Jean (Jn 6,27-31, 17,2-3, 20, 30-31), une vie éternelle que Jésus ne cesse de vouloir nous donner dès maintenant ? Vie éternelle habitée par l’amour, la compassion, la bienveillance, le pardon, le souci de la vérité, la fin du ressentiment et de la critique systématique. N’est-ce pas le mieux que nous pouvons nous souhaiter, surtout en cette période marquée par tant d’incertitudes, de peurs, de méfiances ? Et si nous mettions cela à notre programme pour 2021 ?

Nous avons fêté Noël, en famille, en paroisse, certes avec les restrictions imposées par la présence de ce fameux virus. Par nos différentes célébrations nous avons rappelé que Celui qui est éternel est venu habiter notre humanité ; c’est bien cela qui nous a touchés et qui fonde notre confiance que dès ici-bas ce paradis est à notre portée. Réjouissons-nous alors si un enfant, pris dans son élan nous envoie des vœux de paradis à la fin de l’année. C’est bien ce que je vous souhaite de tout cœur, dès maintenant, jusqu’à la fin de 2021 et bien au-delà.

André Jobard

Des veillées de Noël calmes et priantes – 25 décembre 2020

 

        Pour permettre au plus grand nombre de fêter Noël en respectant les restrictions sanitaires, quatre messes ont été célébrées en présentiel sur inscription préalable. Le site paroissial offrait également la possibilité de célébrer Noël à domicile avec des documents illustrés, un conte, des chants …

        Les quatre messes ont accueilli environ 400 personnes, loin des mille des années dernières ! Mais ce furent de belles célébrations, plutôt bien calmes et priantes. Quelques échos visuels et sonores :

La veillée de 18 heures

 

La veillée de 21 heures : Extraits vidéo – Voir aussi les textes de la liturgie composés par Rémi et Jean-Marie à partir d’extraits d’articles de presse et l’homélie Il est venu habiter parmi nous.

 

Célébration domestique

 

Un nouveau Noël – 19 décembre 2020

 

Même si Noël est sauvé, ce Noël 2020 revêtira une couleur particulière. N’est-ce pas l’occasion de nous replonger dans la force de cette fête ? Depuis longtemps nous déplorions les dérives d’une fête limitée aux cadeaux, papillotes et repas, alors qu’au fond de nous il y avait le désir d’aller au-delà et de retrouver le sens de Noël. Eh bien nous voilà contraints de limiter les excès de la fête, et même les rencontres familiales tant attendues à cette période.

Au hasard de mes lectures ces jours-ci, je me suis arrêté sur ces lignes qui ont éclairé mon chemin vers le vrai Noël : « Dieu se révèle rarement dans un cœur engoncé dans la richesse et la suffisance de lui-même. Il se déploie dans la faiblesse. » La faiblesse, elle est là pour ce jeune couple réfugié dans une étable pour accueillir leur premier-né ; elle est là dans nos familles dispersées, dans nos célébrations qui devront rester clairsemées et sobres. Elle est là dans notre monde désarmé devant la persistance du virus, comme il l’est devant tant de drames liés à la guerre, à la famine, aux accidents climatiques.

Les places disponibles pour les célébrations étant restreintes, la paroisse propose de vivre en famille, chez soi, un moment de célébration. Avant le déploiement des cadeaux, avant le repas de fête, pourquoi ne pas profiter de cette atmosphère familiale et pleine de tendresse pour s’arrêter un instant et se recentrer sur le mystère de Noël ? La suite de la soirée n’en sera que plus authentique, plus belle ; ce sera une bonne nouvelle qui fait du bien, « à grands coups de bonté ».

Noël sauvé, oui. Mais surtout que Noël nous sauve de la désespérance et nous ouvre à ce Dieu avec nous. C’est le nom de ce Jésus couché dans la crèche.

André Jobard

Encore Lui ??? – 12 décembre 2020

 

On a cru qu’Il avait complètement disparu. Des mesures gouvernementales liées à la situation présente avaient empêché ses adeptes de se retrouver autour de Lui. Des voix L’accusaient d’être la cause de nos problèmes, une sorte de punition parce que nous aurions mal vécu jusqu’alors. Même ses plus fervents partisans s’interrogeaient sur son absence, son silence. A défaut d’être totalement disparu, Il n’avait plus droit de cité.

Or quelques aventuriers osaient proclamer qu’Il était encore bien vivant, très actif malgré les apparences. Ils Le voyaient à l’œuvre chez tous ceux qui se dépensaient sans compter pour offrir un peu de chaleur humaine aux affligés de toutes sortes, aux soignants qui faisaient l’impossible pour enrayer la maladie, chez tous ceux qui prenaient soin des autres. Ils Le trouvaient bien présent dans les pourparlers diplomatiques pour faire avancer la paix et la justice entre les peuples. Ils étaient même surpris de le voir suivre de près les manifestations qui rassemblaient sur toute la planète les militants des droits humains, ceux des réfugiés, des enfants ou des femmes. Et même ils ressentaient sa force bienveillante quand s’exprimaient le souhait et la volonté d’inventer de nouveaux modes de vie à l’avenir.

Bien sûr, tous ces gens étaient vus comme de doux utopistes aux yeux des sages qui se gargarisaient de leur science acquise sur leur smartphone, annonçant minute après minute les chiffres de plus en plus sombres, et la fin du monde. Mais ils s’appuyaient sur ce qu’un certain Jean Baptiste avait proclamé il y a 2000 ans au bord du Jourdain : « au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ». Et ils nous disent aujourd’hui qu’Il est encore là. Nous L’attendons avec impatience, et une immense joie éclatera à Noël quand nous Le verrons couché dans la crèche.

André Jobard

NB : Toute ressemblance entre Celui qui est décrit ici et un certain Jésus ne serait pas fortuite !

> On peut relire le mot de la semaine dernière :  » Encore lui « 

Encore lui – 5 décembre 2020

 

Il n’en finit pas de nous poursuivre, de mettre à mal notre vie sociale, notre économie, sans parler de nos santés qu’il est capable d’attaquer mortellement. Il est de toutes nos conversations. Il nous oblige sans cesse à revoir les conditions de nos rassemblements, jusqu’à compromettre le rendez-vous tant attendu des fêtes de Noël et de fin d’année, car paraît-il c’est dans nos retrouvailles familiales et amicales qu’il s’en donne à cœur joie.

Face à lui, nos gouvernants s’époumonent pour appeler à la résistance, mais chacun souhaite que ce soit le voisin qui fasse le plus d’efforts, prétextant que jamais, au grand jamais il ne met en danger lui-même ou les autres. Même les paroisses ont revendiqué leur pleine innocence, pour obtenir de vivre les rassemblements dominicaux, qui demeurent les temps forts de leur activité.

A la Visitation, une équipe a mis au point un protocole. L’autorisation de se rassembler à nouveau ne signifie pas en effet que tout est permis ; cette liberté retrouvée implique de la part de tous un esprit de prudence et de responsabilité.

Quelques pasteurs ont rappelé que le temps de l’Avent offrait une occasion favorable de vivre cette prudence et ce respect des consignes comme un beau chemin pour accueillir Celui qui vient et qui à sa manière aussi peut changer beaucoup de choses dans nos vies.

André Jobard

NB : Toute ressemblance entre celui qui est mis en cause dans ce billet et le Covid 19 est purement fortuite !

Tous responsables – 28 novembre 2020

 

Tous responsables

C’est ainsi que j’avais titré ce billet dans une première rédaction mardi 24 novembre, pensant que la reprise attendue du culte exigerait des paroissiens une vigilance accrue pour que les rassemblements ne favorisent pas la propagation du virus. Mais les événements se sont accélérés depuis mardi avec l’annonce par le gouvernement de la limite de 30 personnes pour les célébrations.

Jeudi soir avec le conseil pastoral et l’EAP réunis en urgence, nous avons examiné les possibilités de reprise dans ce nouveau cadre et nous avons unanimement constaté l’impossibilité de reprendre nos célébrations dominicales compte-tenu de cette barre des 30 personnes. Cela aurait obligé à des choix sur les personnes dignes d’être accueillies, à moins de mettre en place un système de réservation compliqué, et cela aurait changé un objectif primordial de la messe, qui est le rassemblement de toute la communauté. Cette impossibilité est liée à la spécificité heureuse de notre paroisse de la Visitation qui est plutôt nombreuse !

Il a donc été décidé d’attendre de nouvelles dispositions pour nous réunir le dimanche. En revanche les messes en semaine reprennent avec une nouveauté, une célébration supplémentaire le lundi à 19h. Ces messes quotidiennes permettront à ceux qui le souhaitent de vivre pleinement l’eucharistie et de recevoir la communion.
Une décision difficile à prendre, mais qui nous a semblé être en cohérence avec notre conception de l’eucharistie dominicale, rassemblement communautaire, et avec le souci de participer pleinement à l’effort national pour lutter contre la propagation de ce virus. Vivons encore une fois cette abstinence dans une perspective de foi, et de solidarité avec ceux que cette crise atteint de plein fouet dans leur vie économique. Tous responsables, soyons le à ce moment décisif pour l’éradication de ce méchant virus qui tue encore.

Le temps de l’Avent dans lequel nous entrons ce dimanche est peut-être un temps donné pour attiser, au-delà des circonstances actuelles, notre attente du royaume que Jésus vient inaugurer à Noël.

André Jobard, avec le Conseil Pastoral et l’EAP

Veillons et Prions – 29 novembre 2020 – 1er dimanche de l’Avent

 

Les grands jeunes de l’aumônerie,
Juliette, Pierre, Élise, Clarisse, Laure, Manon, Ethan, Cassio et Adrien
avec l’aide de Veronica, le concours du père André Jobard et l’accompagnement du groupe Aineo

 

vous présentent
des chants, des lectures, des prières …

 

 

Voir aussi :

Tenir bon quoi qu’il en coûte – 21 novembre 2020

 

C’est ce que je retiens de mes lectures récentes, des diverses déclarations entendues ça et là. Oui la période de confinement est lourde à porter pour beaucoup. Et la tentation est grande de se laisser aller à des oppositions aux contraintes sanitaires qui empêchent l’ouverture de certains commerces, de salles de spectacles, de rassemblements culturels ou cultuels, de bars et restaurants, de rencontres familiales non justifiées. Tout cela vécu dans un climat de défiance, d’anxiété face à une menace diffuse de terrorisme, ou de peur de ne pouvoir fêter Noël.

Tenir bon, car il s’agit d’un enjeu collectif, le souci de la santé de tous, d’un combat à mener sur tous les fronts, dans la certitude que l’effort sera payant. Frédéric Boyer dans la Croix l’hebdo du 8 novembre titrait sa chronique : « espérer c’est ne pas céder ». Et je pense que nous autres, disciples d’un certain Jésus nous avons la chance de l’espérance, celle qui nous fait croire que notre monde ne va pas à sa perte, à partir du moment où l’amour prend la place de nos peurs, de nos égoïsmes. De quoi tenir le temps qu’il faudra, dans le souci d’épauler dès maintenant les plus atteints par cette épidémie et ce confinement, et ensuite ceux qui devront se relever économiquement.

Veiller, nous dira le temps liturgique de l’Avent ; n’est-ce pas synonyme de tenir bon ?

André Jobard

La fraternité, un bien de première nécessité – 15 novembre 2020

 

Les biens de première nécessité ? On pense spontanément à l’alimentaire, à l’hygiène, à la culture. Mais la fraternité ? C’est le Secours Catholique qui nous rappelle son importance, et ose en faire un bien de première nécessité. Pendant le premier confinement en effet ce sont les personnes isolées qui ont le plus souffert de la solitude imposée. En ce dimanche 15 novembre, décrété par le Pape comme journée mondiale des pauvres, prenons conscience que le mieux pour sortir les pauvres de leur situation c’est le lien noué avec eux, un lien d’écoute, de partage, d’amitié, de fraternité. Le Secours Catholique devait nous solliciter dans ce sens dimanche pour sa campagne annuelle ; il ne peut le faire en l’absence de messes. Mais nous aurons à cœur, au-delà de notre don, à travailler d’arrache-pied à la promotion de la fraternité dans tous nos lieux de vie.

André Jobard

Prendre soin – 30 octobre 2020

 

«Prendre le temps» : c’est le thème qui nous a portés durant toute l’année écoulée. Cela n’était pas prévu, mais nous l’avons vécu d’une manière inédite en raison de la crise sanitaire. Nous nous sommes retrouvés pour certains face un vide abyssal, avec des journées totalement dépourvues de rencontres et de sorties, et pour d’autres avec un surcroît d’activités entre le travail à distance, la classe aux enfants, la gestion de la vie familiale. Cela a pu aussi être un temps plus propice à la lecture, à la méditation, à la prière.

Cette expérience a mis en avant nos propres fragilités. Nous avons applaudi les personnes qui ont pris soin des autres : notamment le personnel soignant, les aides à domicile… Nous avons eu le souci de garder le lien par téléphone et par d’autres moyens modernes de communication avec nos proches isolés, malades, âgés.

C’est en lien avec cette expérience que le conseil pastoral nous propose comme thème de cette nouvelle année : «prendre soin». Que ce soit vis-à-vis de nos proches, ou vers les exclus de nos sociétés d’abondance, vers les étrangers errant à la recherche de papiers et d’amitié, vers notre maison commune, cette nature à protéger, c’est tout un programme qui peut ainsi se décliner sous cette bannière. De quoi poursuivre l’œuvre de Jésus, le bon pasteur qui prend soin de ses brebis (Jn,10, 11).

André Jobard

 

Démarche fraternelle – 29 octobre 2020

 

 

        Je suis venu exprimer ma solidarité avec nos amis catholiques. Très touché par l’attentat abject de Nice qui, non seulement, a ôté la vie à trois personnes innocentes mais a visé une église lieu de prière et de paix, j’ai tenu à vous rendre visite pour vous exprimer mes amitiés et celles des musulmans et de la JMFB, ainsi que notre entière solidarité avec nos amis catholiques. Les extrêmes n’arriveront pas à créer la discorde entre musulmans et catholiques ni la division dans notre société. 

Mohamed Ateb, Centre Culturel Musulman, président de la Jeunesse Musulmane de France en Bourgogne (JMFB)   www.jmfb.org

 

        Merci de ta venue, Mohamed, au soir de cette journée tragique. Nous affirmons que cet acte odieux n’entamera pas l’amitié que nous voulons construire entre nos deux communautés, musulmane et catholique, sur notre secteur de Quetigny-Chevigny.

André Jobard

Entre l’avant et l’après, le temps présent – 28 juin 2020

 

Confortable la situation actuelle? Pas vraiment, nous voilà au pied du mur, sans savoir ce que sera demain alors que nous avions peut-être rêvé d’un futur différent du passé, imaginé à la faveur de ce confinement imposé. Se révélaient des perspectives nouvelles sur nos modes de vie, sur notre consommation, sur le travail, sur la justice sociale. Comment mettre en œuvre tout cela, et avec qui? Nous sommes à la croisée de chemins: lequel choisir? Et pour moi pasteur d’une communauté paroissiale, se présente la difficulté de choisir entre les attentes bien légitimes de certains de se retrouver pour les célébrations comme avant, et le souci porté par d’autres de ne pas favoriser la propagation de ce virus. Et puis après les 2 mois d’été, que sera-t-il possible de mettre sur pied? D’où ma grande perplexité.

Une perplexité qui pourrait m’envahir complètement si j’oubliais tout ce qui s’est vécu de beau, de généreux, d’inventif pendant cette période de confinement. Comment remercier tous ceux qui ont été à la manœuvre afin que les liens entre paroissiens, notamment avec les isolés, soient maintenus? Elle est grande ma joie de pasteur d’une communauté qui a su tant bien que mal accompagner cette situation si difficile.

Alors, au lieu de me crisper sur la peur de me tromper ou sur l’appréhension d’un lendemain inconnu, je nous propose de vivre ce temps présent, dans la confiance qu’il est habité d’une Présence. Présence stimulante pour un regard lucide sur ce qui s’est passé et pour une confiance réelle en un avenir incertain mais riche d’une promesse.

Bel été à tous.

André Jobard

La vraie victoire – 31 mai 2020

 

Victoire, c’est le cri de ceux qui avaient exigé des pouvoirs publics qu’ils reviennent sur leur décision d’autoriser le culte devant un public seulement après le 2 juin. Bien sûr nous sommes heureux à l’idée de pouvoir prochainement célébrer ensemble le Seigneur ressuscité.

Mais la vraie victoire je la situe ailleurs que dans une décision de justice: je la vois chez les nombreux chrétiens qui ont retrouvé le goût de la prière personnelle, je la vois dans la joie de liens nouveaux qui se sont créés, ou de liens anciens qui se sont approfondis. La victoire je la vois dans la solidarité qui s’est déployée pour que les plus fragiles, les personnes âgées, les isolés, puissent passer ce cap sans trop de difficultés. La victoire n’est-elle pas aussi dans la découverte de joies simples, dans la contemplation d’une nature printanière si florissante ?

C’est cette victoire que nous serons heureux de célébrer dès que nous pourrons nous retrouver dans notre église, c’est-à-dire le week-end des 6 et 7 juin, après la mise en place de toutes les dispositions recommandées par les services du ministère de l’Intérieur et reprises par notre évêque. Ce rassemblement sera le prolongement de toutes les messes célébrées dans l’intimité de nos foyers, devant nos téléviseurs, nos radios pendant cette période où nous avons été confinés. Un tel rassemblement qui exigera de nous certaines contraintes (port du masque obligatoire, distances à respecter entre les personnes, absence de chants et de regroupements..) nous pourrons l’appeler « messe du temps présent », signifiant par là son caractère particulier ; il n’en sera pas moins fervent et joyeux, car il sera l’expression de la vraie victoire, celle de Jésus et de son Esprit Saint, qui vivifie sans cesse notre vie.

André Jobard

Tous dans le même bateau – mai 2020

 

Mi-mars, nous étions tous là, devant notre télé, à écouter les informations : plus d’école, plus de rassemblements, cafés, restaurants, cinémas, églises, mosquées, synagogues, temples… tout fermé ! Tous à la maison !

Il a fallu s’organiser, changer ses habitudes, qu’on soit petit ou grand, qu’on habite en appartement, en maison, en ville ou à la campagne… Nous avons tous vécu pendant deux mois différemment, mais tous dans le même bateau du confinement.

Avec les jeunes du KT et de l’aumônerie, nous vous proposons en images ce que nous, enfants, jeunes, parents et animateurs avons vécu, chacun chez nous.

 

 

Des funérailles bien pénibles

 

Lors d’une célébration de funérailles à l’église, la vie du défunt est relue, le corps qui l’a porté reçoit les honneurs, son âme est confiée à la tendresse du Seigneur. On rappelle la Résurrection du Christ et la Foi des chrétiens en la Vie éternelle. Les lectures et les gestes essayent d’apaiser la souffrance, de sécher les larmes et de faire advenir l’espérance.

Depuis quelques semaines, les funérailles sont encore plus tristes que d’habitude. Les proches pleurent de ne pas avoir pu accompagner le mourant comme ils l’auraient voulu, parfois de ne pas avoir revu son visage. L’assemblée est réduite, parfois au prix d’une sélection bien délicate. Les petits enfants font défaut. Les gestes sont limités, prudents, les embrassades freinées. Au-dessus des masques, les yeux disent le surcroît de souffrance.

Et dans cette ambiance si pénible, c’est le psaume 22 « Le Seigneur est mon berger » qui garde la préférence des familles.

Vincent Boggio

Meilleurs qu’hier – 16 mai 2020

 

C’est le titre d’une vidéo réalisée par un club d’enfants de notre paroisse regroupés au sein de l’ACE.

Meilleure qu’hier, c’est ainsi que chacun de nous espère la vie après cette période de confinement dont nous sortons depuis la sainte Estelle. Mais comment pourra-t-elle être meilleure ? Tout en n’étant pas dupes sur les difficultés, parfois très graves, que la situation de contrainte a pu engendrer, nous n’avons pas manqué de retenir tout au long de cette période les bienfaits d’une telle contrainte. Quelle personne, isolée, malade ou âgée n’a pas éprouvé la joie d’être contactée par téléphone de façon régulière ? Et quel écoutant n’a pas découvert dans ce nouveau lien une richesse insoupçonnée, au point de vouloir le poursuivre au-delà de la durée du confinement ? Et puis il est bien là, le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’inédit, d’avoir supporté ce jeûne, ces privations au point de réaliser qu’une consommation plus sobre était possible et bienfaisante. Enfin l’absence de relations physiques, de rencontres amicales ou familiales, de gestes d’affection et de tendresse a révélé la chance d’avoir une famille, des amis, qui nous aident à vivre le quotidien.

Même si beaucoup de choix vont dépendre des instances politiques et économiques, celles-ci ne pourront pas agir à leur guise si elles perçoivent un large mouvement en faveur d’une vie plus paisible, moins tendue, plus économe et surtout plus fraternelle. A chacun de nous incombe la responsabilité de préserver l’acquis de cette période. Chrétiens, nous pourrons alors reconnaître que Dieu était bien là pour nous aider à faire un grand pas pour l’accomplissement de son projet d’amour universel. Meilleurs qu’hier ? Chiche !

André Jobard

Visionner la vidéo

Meilleur qu’hier – par le club Triolo (ACE) – mai 2020

 

En février et mars 2020, juste avant le confinement, peut-être avez-vous remarqué une agitation particulière dans le sous-sol et les jardins de la Visitation … C’était le club Fripounet-Triolo de l’ACE de la Visitation (animé par Adèle aidée de Mathis et Guillaume), qui était en train de tourner une vidéo sur le thème d’année “Meilleur qu’hier”.

Ce thème trouve une résonance toute particulière en ce moment.
Partageons cette énergie et cette espérance offertes par les enfants.

 

 

Confinement… Avoir du temps… Donner du temps… Attente du déconfinement… – 3 mai 2020

 

Nos habitudes de vie, de comportement, ont été traversées par ce tsunami incroyable : la pandémie du Covid 19. Chaque jour les informations, les journaux, la TV nous font constater toutes ces détresses : la maladie, la mort, le départ de l’être aimé sans pouvoir vivre ensemble ce temps important, la précarité qui augmente dans les familles, la situation des émigrés sans papiers, les étudiants qui ont faim, les personnes en EHPAD, toutes celles et ceux qui sont dans la solitude et dans l’angoisse …

Prendre le temps (thème de notre paroisse), thème prémonitoire ? Est-ce une demande, en songe ou par mail, de notre pasteur André, à Dieu, ou à Joseph… ? Prendre le temps d’une manière différente cette année, par mail ? Oui thème prémonitoire avec ce temps imposé, temps offert. Du temps pour comprendre, pour aller vers l’autre, demander des nouvelles, dialoguer par téléphone avec des proches, avec des amis, mais n’est-ce pas la demande de Jésus, aller à la rencontre de cet autre ? Ne sommes-nous pas tous veilleurs de notre prochain ? Les uns pour les autres ?

Dans la vie d’avant, j’ai reçu une carte qui avait pour légende : « Où cours-tu donc ? Ne sais-tu pas que le plus beau moment de la vie, le plus riche, le plus lourd d’avenir, c’est l’instant présent »? Oui, prendre le temps de vivre la minute présente !

Avec ce confinement nous sommes d’une part confrontés à des difficultés et d’autre part : espoirs, chaînes de solidarité multiples… envie de vivre différemment, regards nouveaux sur la nature qui, ressuscitée, nous a annoncé en avance la Résurrection de Jésus-Christ ; joie de vivre dans le silence, joie d’entendre le chant des oiseaux, chant de vie nouvelle ; joie de découvrir la prière en admirant la Création de Dieu. Prier, tous les matins à 7 heures, avec le Pape François, vivre la célébration de l’Eucharistie, par le biais de Vatican News ou KTO, me permet de commencer la journée, fort de sa douceur, de sa simplicité, de sa piété, de son regard tourné vers le monde et les autres : il apporte la Paix du Seigneur. Le Seigneur est avec nous, et ne nous quitte pas dans ces temps difficiles. Joie de redécouvrir la prière différemment, en lien avec le groupe Ainéo, ou plus simplement avec la Parole de Dieu devant cette nature verdoyante. « La prière est comme un bain d’amour dans lequel l’homme se plonge » (Curé d’Ars).

Vivons aussi dans cette joie du Christ Ressuscité, joie de l’Espérance retrouvée, joie de gestes de solidarité avec les autres. Ne baissons pas les bras, animés par la force de l’Espérance, sachons attendre et persévérer pour notre bien et le bien de tous.  Il y a bien un lieu où le coronavirus n’a pas d’impact… « Dieu est l’espace infini où notre liberté respire » (Maurice Zundel).

Patrice Renahy

Liberté de culte et liberté offerte par le Christ – 30 avril 2020

 

Ça et là on entend des appels insistants pour que le culte catholique soit rétabli au plus vite. Il est vrai que chrétiens nous souffrons de ce jeûne imposé, où il ne nous est plus possible de nous retrouver, de chanter notre foi en la résurrection ; l’absence de toute célébration pendant la semaine sainte a été une épreuve pour tous et pour le pasteur que je suis. C’est aussi ce que vivent nos amis musulmans en cette période de Ramadan où tout rassemblement leur est interdit.

Pourtant il me semble que cette revendication, tout à fait légitime, ne doit pas réduire la messe et les sacrements à un bien de consommation. En voulant accéder à ce droit au moment où les magasins vont être autorisés à ouvrir leurs portes, ne risquons-nous pas d’oublier que les sacrements ne s’achètent pas et sont un don de la part du Christ qui nous a tout donné, puisqu’il s’est livré à la mort pour nous ? Cela devrait susciter en nous une attitude d’accueil de ce don, dans l’attente confiante de l’autorisation de la reprise de nos célébrations.

La période de confinement que nous avons vécue nous a révélé des richesses insoupçonnées, richesses de liens, de solidarité, et le bienfait du silence, de la sobriété, et d’une prière personnelle renouvelée. Qu’il serait dommage, alors que nous appelons à un ‘ après ‘qui ne soit pas un simple retour à ‘ l’avant’, de nous précipiter dans ce qui paraît comme une liberté, celle d’aller et venir, de reprendre nos habitudes y compris liturgiques. La vraie liberté, ne se trouve-t-elle pas dans le compagnonnage avec Jésus qui a offert sa vie dans une grande confiance en Dieu son Père ? Cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer à notre devoir de vigilance pour le maintien des libertés fondamentales. Mais notre consentement à l’application de mesures citoyennes pour endiguer le fléau de cette épidémie, même lourdes à porter, pourrait signifier notre confiance en Dieu qui seul nous apporte la vraie liberté.

André Jobard

Message de la paroisse de La Visitation à ses frères et sœurs musulmans à l’occasion du Ramadan – 2 mai 2020

 

        Le père André Jobard, curé de la Visitation, les membres de l’équipe d’animation paroissiale, et l’équipe des relations avec les musulmans souhaitent à tous les musulmans vivant sur notre secteur un bon temps de Ramadan.

        En cette période de confinement, sachant les contraintes qui pèsent sur le bon déroulement de ce mois de jeûne, mois de fête, contraintes qu’ils ont eux-mêmes rencontrées en ces jours saints de Pâques, ils les confient au Dieu Tout Puissant et Tout Miséricordieux pour qu’Il les bénisse et les guide sur le chemin de la prière, de la solidarité, de la fraternité et de l’ouverture du cœur.

        Ils prient pour toutes les victimes du coronavirus et leurs familles, plongées dans le deuil. Que Dieu Tout Miséricordieux les assiste et place auprès d’elles des hommes et des femmes de bonté pour les accompagner et les soutenir dans cette épreuve.

        Et que ce mois béni enracine en chacun de nous le désir d’une fraternité par des chemins qu’il faut sans cesse inventer !

 

Mieux connaître l’Islam avec le Service National des Relations avec les Musulmans

 

Rêves de dé-confinés – 23 avril 2020

 

Le dé-confinement, on en parle de plus en plus. Et chacun d’imaginer ce qu’il va faire à la première sortie autorisée après ces 2 mois de confinement. Aller en ville faire un petit tour de shopping, passer chez le coiffeur, rendre visite aux amis, partager un café, une bière avec d’autres, prendre la voiture pour la maison de campagne, reprendre son vélo, etc… Quoi de plus légitime !

Toutefois le risque existe, après tant de retenues, alors que s’ouvrent les espaces de liberté, d’oublier les grandes découvertes effectuées pendant ce temps de confinement : consommation plus sobre, partages en famille, attention à l’autre, entretien des liens, temps de réflexion ou de prière en famille, nature apaisée. Tout un acquis qu’on ne voudrait pas voir s’envoler au prétexte qu’il faut relancer l’économie, en s’engouffrant dans le rythme d’avant la pandémie du coronavirus, rythme dont on réalise tous les dégâts qu’il génère. Ensemble il nous faudra trouver de nouveaux modes de vie. Chrétiens, ayant foi en Jésus ressuscité nous croyons que son Esprit nous accompagnera toujours dans cette vaste et nécessaire entreprise.

André Jobard

Rétrospective vidéo de 1998 à 2019

 

 

En hommage à Elisabeth De Falandre pour les milliers de photos qu’elle nous a léguées.

 

 

  • Veillée de Noël 2019           Lancer la vidéo  (1:39)
    Célébration en direction des enfants et de leurs familles
  • Éveil à la foi –  décembre 2019          Lancer la vidéo  (0:21)
    Deuxième rencontre des enfants de maternelle, CP, CE1 avec leurs parents
  • Veillée de l’Avent avec le groupe Aineo – décembre 2019          Lancer la vidéo  (1:34)
    Un beau moment de communion dans la joie de l’Esprit. … avec les jeunes et moins jeunes …
  • Cercle de silence – décembre 2019          Lancer la vidéo  (2:40)
    A l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme. A l’appel d’un collectif d’une quarantaine d’associations dont plusieurs mouvements de notre paroisse.
  • Inauguration des vitraux – décembre 2019          Lancer la vidéo  (1:48)
    Quelques échos visuels et sonores de la célébration
  • Inauguration des vitraux – décembre 2019          Lancer la vidéo  (11:00)
    La présentation des vitraux par leur créatrice Emmanuelle Grand
  • Musiques sans frontières – Concert spectacle au cœur de l’été – août 2019          Lancer la vidéo  (10:24)
    dans le cadre des réseaux internationaux du CMR et du CCFD-Terre Solidaire …
  • Fête paroissiale – Bric à Brac – septembre 2018          Lancer la vidéo  (1:23)
  • Pâques 2018          Lancer la vidéo  (2:41)
  • Rétrospective 2017          Lancer la vidéo  (1:16)
  • La Visitation a 20 ans – Diaporama rétrospectif (5 chapitres) – septembre 2017      Lancer la vidéo  (13:08)
    Montage de photos extraites des albums réalisés par Elisabeth de Falandre (plus de 5000 photos)
  • Voter en 2017 – Rencontre paroissiale – avril 2017         Lancer la vidéo  (11:47)
    Jean Dugio et Vincent Bopraz : «Ça fait quand même réfléchir avant d’aller voter !»
  • Assemblée paroissiale – janvier 2017         Lancer la vidéo  (3:42)
    Convivialité – nouvelle EAP – sketches des groupes …
  • Passage de la Porte Sainte de la Miséricorde – octobre 2016          Lancer la vidéo  (3:14)
    RDV à pied, à vélo… à Saint Bénigne … (pas de messe à La Visitation)
  • Bric à Brac – Foire aux livres – « On écrit sur les murs…» – septembre 2016          Lancer la vidéo  (4:57)
    Survol des stands, l’ambiance traditionnelle …
  • Le pont de Mostar – Animation CCFD-Terre Solidaire – 1999          Lancer la vidéo  (3:07)
    Les «petits poteurs» font danser jeunes et paroissiens d’alors …
  • Messe départementale de rentrée des scouts de France – 1998          Lancer la vidéo  (3:38)
    Les «petits poteurs» animent la messe …

Un grand merci à saint Thomas – 15 avril 2020

 

Oui, saint Thomas a droit à toute notre reconnaissance. En mettant en doute la parole de ses amis, qui l’assuraient avoir vu Jésus vivant après sa mort, et en manifestant son désir de voir, de toucher, de constater la vérité de cette affirmation Thomas nous a offert cette magnifique réplique de Jésus : « heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

Voilà une parole qui nous va droit au cœur à nous qui ne rencontrons pas Jésus ressuscité à tous les coins de rue. Nous savons que la foi n’est pas de l’ordre de la certitude, de la conviction. Elle est au contraire confiance absolue donnée à Dieu, au coeur-même du doute, de l’incertitude. Malheureusement un discours trop ‘bétonné’ de la foi chrétienne ou une jubilation trop extérieure ont pu heurter bien de nos contemporains baignés dans ce monde en perpétuelle remise en cause de ses fondements.

La confiance, qui est le même mot que la foi, bien des malades la recherchent au cœur de leur épreuve : confiance que celle-ci est portée par Jésus lui-même et qu’ainsi elle s’en trouve allégée. En ce dimanche de la miséricorde, dans la dynamique de la résurrection de Jésus libéré des affres de la mort, le sacrement des malades devait être offert à un certain nombre de paroissiens au cours de la messe. Malheureusement les conditions sanitaires nous privent momentanément de ce beau signe, apte à fortifier la confiance des malades, et plus généralement celle de notre communauté qui souffre de ne pas pouvoir se réunir.

Gardons confiance que le Seigneur ressuscité saura nous faire signe, quoi qu’il advienne. Pour notre plus grande joie !

André Jobard

Matin de Pâques – 12 avril 2020

 

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        Marie est sortie de bonne heure ce matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle marche, seule, dans la ville encore déserte. Elle veut, une dernière fois, se tenir auprès de Jésus. Peut-être murmure-t-elle tout bas ces mots du Cantique des Cantiques : « Je chercherai celui que mon cœur aime. » En arrivant au tombeau qu’elle découvre vide, elle aurait pu murmurer la suite : « Je l’ai cherché et ne l’ai point trouvé » !

        Marie ne comprend rien, mais elle se met à courir pour annoncer cela à ses frères. A leur tour, Pierre et Jean se mettent à courir pour aller voir. On dirait que, face à l’immobilité de la mort, tout s’est remis en mouvement. Il y a de l’air, du vent, de l’espérance qui rejoint une attente qui ne se savait pas.

        Attirée par ce lieu, par le mystère de cette absence, Marie y retourne, et elle reste là. Et c’est à elle, la première, que Jésus se révèle vivant ! Une présence qu’elle voudrait retenir… Mais doucement il lui fait percevoir que ce sera une autre forme de présence. « Ne me retiens pas ainsi ». C’est une présence-absence, si ténue qu’il faut beaucoup d’attention et d’amour pour la percevoir. Et si forte à la fois que plus rien ne sera pareil après ce jour. Jésus sera là, toujours, souverainement présent et souverainement libre. Rien ne pourra le retenir, ni l’empêcher de semer des graines de vie et d’espoir dans ce printemps de Pâques.

Sophie Machet

12 avril 2020

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En route vers la lumière – 9 avril 2020

 

La lumière, nous la cherchons en ce moment. Même si le soleil brille généreusement, nous sommes plongés dans l’incertitude sur notre devenir commun, enfermés dans nos maisons. Les ténèbres d’une société qui ne sait plus où elle va nous envahissent totalement. Alors, la route vers la lumière, où est-elle ?

Méditant le chemin pris par Jésus depuis son dernier repas en passant par sa passion et sa résurrection, nous allons oser affirmer que la force d’amour dont Il a témoigné est puissance de vie nouvelle. Jésus ressuscité, le cœur de notre foi, ce n’est pas seulement l’assurance d’un au-delà de notre mort, c’est la confiance que cette force qui a redonné vie à Jésus peut nous sortir dès maintenant de nos ténèbres. Pâques annonce que nos échecs, nos peurs de l’avenir, nos malheurs présents peuvent devenir des foyers de renouveau et de lumière éclatante.

Vivons ces jours avec un regard nouveau sur les appels à de vrais changements que suscite la crise actuelle. Portons au monde la confiance que Jésus nous ressuscite et nous conduit à la lumière: un beau cadeau à offrir à nos frères et sœurs en souffrance.

Bonnes fêtes de Pâques, tous confinés !

André Jobard

Tous serrés les uns contre les autres – 3 avril 2020

 

A tous les paroissiens confinés …

 

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        Quelle émotion pour moi de vous retrouver, chers paroissiens devant cette église comble, église abandonnée depuis des semaines ! Je vous vois tous serrés les uns contre les autres, hurlant votre joie de pouvoir enfin chanter d’une même voix : « Le Seigneur est ressuscité ». Je vous vois tous à vos places habituelles, je vois tous les animateurs de chants, Rémi, Nadine, le groupe aïneo, Jean-Marie, Bernard, Pierre, je vois tous les servants de messe, nos sacristains au complet, nos 2 diacres Patrice et Vincent, et j’entends le couloir des enfants grouillant de jeux et de cris. Et là, pour une fois vous êtes tous à l’heure, et même à l’avance. Puisque cette année nous voulons prendre le temps, nous avons décidé de venir une heure plus tôt, histoire de rattraper le temps perdu…

        Peut-être allez-vous penser que l’épreuve du confinement a été fatale à la raison de votre curé, pour qu’il voie son rêve déjà réalisé. Il est vrai qu’à force d’imaginer le moment où nous nous retrouverons dans la joie, il m’arrive de prendre mes rêves pour la réalité. Mais au moment où nous entrons dans cette grande semaine, dite semaine sainte, je pense que nous pouvons la vivre non pas seulement comme une épreuve à supporter en souhaitant qu’elle passe au plus vite, mais plutôt dans la confiance que rien n’est perdu, dans la confiance que ce temps de confinement imposé débouchera tôt ou tard sur une vie nouvelle. Ce qui a habité Jésus sur son chemin de croix que nous allons méditer toute cette semaine,(et pour cela reportez-vous aux 2 propositions qui nous sont offertes, l’une de notre évêque, l’autre de paroissiens qui ont médité chacun une station : très beau et merci à eux!), c’est une confiance absolue en son Père et un amour total de tous ses frères en humanité : même s’il a eu ses moments de doute, de peur, d’angoisse, il a tenu bon grâce à cette confiance que le Père ne l’abandonnera pas dans la mort, et ne donnera pas le dernier mot à la violence et à la vengeance.

        Frères et sœurs, que cette confiance traverse notre épreuve actuelle, et plus largement qu’elle nous stimule dans notre volonté à construire un monde plus fraternel. Chacun, depuis son lieu de confinement tentera de vivre cette semaine sainte dans cet esprit-là, en communion très forte les uns avec les autres. Et priez pour que les rêves de votre curé deviennent vite réalité.

Bonne semaine sainte à tous.

André Jobard

3 avril 2020

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Rameaux sans les buis – 5 avril 2020

 

Ces dernières années, suite à une maladie la quantité de buis disponible avait été considérablement réduite pour la fête des Rameaux. Cette année, c’est une autre maladie qui nous prive totalement de ce buis, que nous aimons emporter dans nos maisons ou déposer sur les tombes de nos chers disparus. Ce méchant virus, c’est de lui qu’il s’agit, nous empêche tout rassemblement, pas même ce moment festif et solennel de la bénédiction des rameaux sur le parvis de notre église. Au cours de cette célébration annuelle mais hélas pas cette année, nous évoquons ces foules qui, avec des branchages cueillis dans la campagne environnante acclament Jésus rentrant à Jérusalem. Il rentre dans cette ville où il sera arrêté, jugé comme un malfaiteur, condamné à mort, crucifié avant de sortir vainqueur du tombeau. Et ainsi en brandissant ces rameaux, nous aurions aimé à notre tour, acclamer Jésus qui a pris sur lui notre misère, notre peur de la mort, notre désespoir. Et aussi nous rappeler sa victoire sur la mort, sur la désespérance qui nous guette souvent, surtout quand nous traversons des périodes difficiles comme en ce moment. De là notre attachement à ces rameaux, témoins de notre confiance en Celui qui ne cesse de nous faire renaître.

Alors à défaut de rameaux cette année, prions pour que la vie l’emporte sur la mort, sur celle de nos défunts, et aussi pour que du neuf sorte de ce temps de retrait, de confinement qui nous est imposé.

André Jobard

CHRIST DES RAMEAUX
Alsace, bois polychromé, XVème siècle
Musée Unterlinden – Colmar

 

Jésus et les consignes gouvernementales – 29 mars 2020

 

Une fois de plus Jésus n’en fait qu’à sa tête : dimanche il était sorti de son tabernacle, le voilà qu’il récidive par ces mots adressés à son ami : « Lazare, viens dehors ! ». A-t-il eu droit à une contravention ? Je ne sais, mais il n’a en rien respecté les règles gouvernementales qui nous conjurent de rester chez nous pour stopper la propagation du fameux coronavirus.

A sa décharge, il faut dire que le pauvre Lazare était enfermé dans un tombeau, mort depuis 4 jours. En lui redonnant la vie, il a surtout voulu adresser à tous les témoins de l’événement un message d’espérance et les sortir de leur défaitisme, de leur difficulté à croire que la vie ne s’arrêtait pas avec la mort, qu’une autre vie était possible même en situation de crise, comme celle que nous connaissons en ce moment. D’ailleurs nous commençons à entrevoir ce que le confinement dans nos maisons peut générer comme générosité, comme initiatives nouvelles pour rester en lien, comme possibilité d’un monde moins gourmand, d’une consommation plus sobre, d’une redécouverte du rôle essentiel du corps enseignant et du corps médical.

Oui Jésus veut nous sortir des tombeaux dans lesquels nous étions tombés. Qui a dit qu’il était celui qui met tout à l’envers ? Heureusement qu’il l’a fait, à nous de nous engager dans cette brèche ouverte … tout en restant bien chez soi, pour l’instant.

André Jobard

 

Jésus est-il astreint au confinement ? – 22 mars 2020

 

       Le confinement : voilà un mot d’actualité. C’est-à-dire rester chez soi pour enrayer la propagation du fameux virus. Recueilli devant le tabernacle à l’église, j’ai pensé que Jésus était lui aussi confiné dans cet habitacle. De plus il ne dispose pas des moyens techniques modernes de communication, qui nous permettent de rester en lien les uns avec les autres. Pourtant dans ma solitude, qui est celle de beaucoup, et dans ma prière, je découvre que Jésus a dû sortir de son tabernacle, pour partager notre épreuve du moment. D’ailleurs il m’a montré son ‘attestation de déplacement dérogatoire’. Je ressens sa présence, présence aimante qui nous stimule à regarder autrement notre existence, et à consentir à ce jeûne inattendu, cette privation de rassemblements communautaires pour vivre en vérité le carême et le mystère pascal. Oui, Jésus est bien là au milieu de nous, au milieu de tous ceux qui souffrent plus que nous aux quatre coins du monde. Il n’est pas confiné dans un lieu sacré, il est dans notre vie, qui elle, est sacrée.

André Jobard

Veillée de Noël 2019

 

Célébration pour les enfants et leurs familles. Des chants – Des paroles – Un conte :  Noël un 25 mai ! …

 

Quelques échos des chants (vidéo 720p 1:38)

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Noël, une lumière dans nos ténèbres – décembre 2019

 

        Parce que les temps peuvent être durs pour certains, parce que le doute a pu s’installer chez d’autres à la suite d’un deuil, d’un échec, d’une séparation, parce que la situation nationale et internationale est tendue, parce que, parce que… toutes bonnes raisons pour penser qu’il est déplacé de célébrer Noël surtout quand celui-ci est réduit à une immense fête marchande.

        Et pourtant nous éprouvons le besoin de faire la fête, même réduite à son minimum, mais avec l’émotion que suscite l’événement de la crèche. Car nous avons besoin de rappeler que la naissance de Jésus possède en elle-même une force de transformation sans égale. Parce que dans l’humble étable où il est né, brille déjà la lumière d’un monde nouveau inauguré par sa résurrection.

Bon et heureux Noël !

André Jobard, curé de la Visitation

Eveil à la foi (maternelle – CP – CE1) – dimanche 15 décembre 2019

Les enfants de maternelle, CP, CE1 et leurs parents ont été invités le dimanche 20 octobre pour une première rencontre. Ce fut l’occasion de faire connaissance et d’organiser cette nouvelle année autour des plus petits.

Le dimanche 15 décembre 2019, les enfants sont allés à la rencontre des personnages de la Bible (thème de l’année), à commencer par les bergers.  Les CE1 se sont retrouvés autour du thème de la lumière.

Aperçu du final devant l’assemblée paroissiale (video 720p 0:20 mn)

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Calendrier des prochaines rencontres

de 10h15 à 11h30 dans les salles paroissiales sous l’Église de la Visitation

Dimanche 16 février 2020
Dimanche 29 mars 2020
Dimanche 28 juin 2020.

Une nouveauté pour cette année : une proposition toute spéciale pour les CE1 !

 

Veillée de l’Avent – vendredi 13 décembre 2019

 

Nouveauté cette année pour les animations de l’Avent.

Le groupe AINEO (anciennement GGDDB) a animé une Veillée de l’Avent le vendredi 13 décembre avec la participation active des jeunes de l’aumônerie.

Des chants, des lectures et des prières pour partager ensemble un moment de communion et vivre l’Avent dans la joie de l’Esprit.

Un aperçu en 90 secondes (video 720p)

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En (sa)voir plus sur le site du groupe : www.aineo.fr

Cercle de Silence – mardi 10 décembre 2019

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme,

le cercle de silence s’est tenu Place Notre-Dame.

A l’appel d’un collectif d’une quarantaine d’associations, il a été précédé d’un Hommage autour d’un tapis portant les noms de 17306 personnes mortes ou disparues aux portes de l’Europe.  Afficher le texte de l’appel.

Quelques échos de cet hommage (vidéo 720p 2:39)

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Organisé dans plus de 180 villes en France, le cercle de silence exprime

  • Le refus des traitements inhumains et dégradants que subissent des hommes, des femmes et des enfants sur le territoire français du simple fait qu’ils n’arrivent pas à faire reconnaître leurs droits.
  • Le soutien aux exilés et à ceux qui les accompagnent.

A Dijon, il a lieu chaque deuxième mardi du mois, à l’initiative d’un collectif associatif dont font partie le CCFD-Terre Solidaire et le Secours Catholique, mouvements présents sur notre paroisse.

Vous pouvez rejoindre le cercle même pour quelques minutes.

En savoir plus sur les cercles de silence, et l’actualité en Côte d’Or …

Inauguration des vitraux – dimanche 8 décembre 2019

        Le dimanche 8 décembre, au cours de la messe de 10h30, a eu lieu l’inauguration des vitraux de l’église de la Visitation, en présence de leur créatrice, Emmanuelle Grand. Ces vitraux remplacent les vitraux faits en papier il y a 20 ans, qui étaient proches de tomber en poussière. Ils en reprennent les thèmes, sous une forme plus évocative que figurative. Ils sont fabriqués selon la technique du fusing.

Quelques échos sonores et visuels de la célébration (HD 720p 1:48)

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La présentation des vitraux par la créatrice (HD 720p 11:00)

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Afficher les textes de la bénédiction des vitraux | Afficher / Télécharger la brochure  (3,5 Mo)

Fête paroissiale – Foire aux livres – Bric à Brac – 7 et 8 septembre 2019

Selon une tradition établie depuis près de 10 ans, la fête paroissiale s’est tenue le week-end du 7 et 8 septembre 2019.

Samedi 7 septembre
14h
– ouverture de la foire aux livres

Dimanche 8 septembre
10h30 – messe
12h00 – ouverture des stands : bric à brac, foire aux livres, restauration, animations …

Avec, entre autres cette année, des jeux en bois, un tournoi de Mölkky,
et la présence d’un magicien !

Dans une ambiance comparable à celle de l’édition 2018 …

Si la vidéo ne s’affiche pas correctement,
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Musiques sans frontières – La Visitation – août 2019

Dans le cadre des réseaux internationaux du CMR et du CCFD-Terre Solidaire, la paroisse de La Visitation a accueilli, comme l’an passé, la chorale de réputation internationale « The University of Philippines Singing Ambassadors » pour un concert de chants classiques, religieux et populaires philippins. Près de 400 personnes ont assisté à ce concert-spectacle. Les choristes ont envoûté les participants par leur maîtrise du chant a cappella et de la mise en scène. La collecte faite à l’issue du concert était en partie destinée au soutien des  actions de solidarité internationale menée par le CMR et le CCFD-Terre Solidaire (merci pour votre soutien).

Pour revivre l’ambiance de ce moment exceptionnel, quelques images sonores (vidéo 10 minutes) …

Si la vidéo ne s’affiche pas correctement, cliquez ici (version HD), ou là (version web)

Violences sexuelles – Des chrétiens de La Visitation prennent la parole – 21 mai 2019

Les évangiles nous disent que le Christ est toujours du côté des petits, des faibles, des malades.

La révélation des violences sexuelles commises par des prêtres sur des enfants et des personnes rendues vulnérables par une emprise malsaine mêlant l’autorité, le sacré et l’image paternelle a profondément secoué l’Église. Après s’être égarée en cherchant à se protéger, elle s’engage désormais dans une démarche de vérité, quoi qu’il lui en coûte.

Elle réalise la gravité pour les victimes de ces faits inqualifiables. Des états de stress post-traumatiques perturbent, parfois de façon dramatique, le psychisme des victimes, leur sexualité, leur vie sociale et familiale. Certains, précoces, peuvent être soignés rapidement. D’autres se révèlent de longues années après les faits traumatiques que le psychisme a essayé d’enfouir. Des psychothérapies, qui peuvent être longues, font prendre conscience aux victimes qu’elles le sont totalement, qu’elles n’ont aucune culpabilité malgré ce qu’a pu leur faire croire abusivement leur agresseur par sa séduction perverse.

Toute personne qui a connaissance d’une violence sexuelle sur mineur dans le cadre familial, cadre de loin le plus fréquent, à l’école, au sport ou dans l’Église doit en avertir la police, la gendarmerie ou la justice. Toute personne victime de violence sexuelle, quels que soient son âge et l’ancienneté des faits, est fortement incitée à le signaler aux autorités. La reconnaissance de la culpabilité de l’agresseur peut aider la victime à guérir. Le signalement réduit le risque que l’agresseur fasse d’autres victimes.

Le ministère de l’Intérieur a mis en place un portail de signalement gratuit, anonyme et disponible 24h/24. https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Signalement-des-violences-sexuelles-et-sexistes.

Une commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE) a été mise en place : https://www.ciase.fr/
Pour témoigner 01 80 52 33 55 (7 jours sur 7 de 9H à 21H), victimes@ciase.fr ou Service CIASE – BP 30132 – 75525 Paris cedex 11

Contact : Vincent Boggio

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Et pourtant… l’Esprit de Dieu souffle au désert – 6 avril 2019

        C’est avec ces mots d’une hymne de carême que j’introduis ma réflexion personnelle au sujet de la grave crise que traverse en ce moment notre Église. Oui, depuis quelque temps, nous avons le sentiment que celle-ci s’enfonce dans un abîme rarement atteint, avec la révélation de scandales qui touchent l’institution Église : crimes sexuels commis par des clercs, silence de la hiérarchie, décisions récentes difficilement compréhensibles. De quoi générer le désarroi chez beaucoup de ceux et celles qui avaient mis leur confiance en Elle, figure de Jésus-Christ notre sauveur. Un véritable désert, où l’Esprit de Dieu semble avoir laissé la place au démon.

        Et si ce désert était une chance pour un véritable renouveau ? En tout cas sûrement un appel à descendre du piédestal où la hiérarchie et les fidèles ont placé l’Église. Finis les apparats, les honneurs, les leçons de morale, les titres, la sacralisation de personnes ou de lieux. Place à l’écoute de la souffrance des victimes, à l’humble soumission à la justice des hommes, à la vérité. Quitte à vivre un dénuement extrême, celui de la croix. Alors le souffle de Dieu viendra à bout de notre faiblesse librement consentie, devenant ainsi notre force.

André Jobard

        Dans notre paroisse, des rencontres sont envisagées pour évoquer cette crise et chercher ensemble comment « réparer l’Église ».